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Certes, mais chez l'être humain cela se manifeste par la dépendance à la technologie , la perte des repère sensoriels, le goût pour la canapé/télé
Ce n'est pas du tout la même chose. La fainéantise chez l'être humain ainsi décrite, est le résultat d'une pression de sélection faible dans le domaine de la survie. Inutile de courir pour avoir à manger. En revanche, c'est plus discutable en ce qui concerne la transmission de ses gènes, puisqu'il faut encore être séduisant pour former un couple. Mais socialement, ce n'est plus une priorité, donc...
C'est très différent de la "fainéantise" du prédateur qui chope en priorité la proie la plus vulnérable. Lui, est énergétiquement sur la corde raide en permanence et doit réaliser des opérations dont le bilan énergétique est maximal. Du moins, celui qui y réussit, survit et se perpétue le plus.
De plus, chez l'homme occidental, "paresse" et "travail" ne me semblent pas faire forcément grande différence dans une optique évolutive. L'informaticien ou le cadre financier qui travaillent comme des fous sur leur ordinateur pour s'offrir des loisirs coûteux quelques semaines par an ne vivront pas forcément plus vieux qu'un petit employé un peu glandeur qui passe sa vie entre son bureau et son canapé-DVD, et seraient aussi désarmés que lui si brutalement, il n'y avait de manière définitive plus d'électricité de par le monde.
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Pour ce qui est des questions de survie, il y a beaucoup de précédents où des occidentaux ont survécu dans un environnement hostile en réapprenant des réflexes anciens.
Oui, mais on parle de survie au sens le plus restrictif du terme : se sortir d'une mauvaise passe de quelques jours, pas de vivre durablement ni, a fortiori de fonder une colonie. Et encore, dans quelle mesure peut-on parler de réflexes anciens ? N'est-ce pas plutôt le bagage culturel qui incluait, chez ces personnes, quelques notions "apprises à l'école" de ce que faisaient les hommes en environnement hostile ? C'est en ce sens que j'ai cité tout à l'heure le cas du préhistorien. Larguez sur une petite île déserte, sans kit de survie, un courtisan de Louis XIV, un jeune de nos villes et un préhistorien. Je parie que vous verriez le premier absolument désemparé, le second essayer de faire du feu en entrechoquant des pierres ramassées au hasard, le troisième allumer du feu après avoir trouvé la combinaison adéquate de pierres ou de bois et y durcir la pointe d'une branche pour la lancer à l'aide d'une autre formant propulseur.