pierma a écrit :
Ces nouvelles connaissances permettent-elles d'amener de nouvelles preuves de l'évolution, par exemple en mettant en évidence la communauté génétique d'espèces dont on sait qu'elles ont un ancêtre commun ? (ce qui constituerait une validation "par la génétique" de déductions faites "par les ossements")
Dans de nombreux cas, la génétique a validé l'histoire que racontent les ossements. Mais ce n'est pas aussi simple. Une équipe composées de chercheurs portugais et américains vient de démontrer un fait que l'on soupçonnait depuis un certain moment : l"évolution ne peut reculer.
On le soupçonnait pour diverses raisons, l'une d'elles et que souvent une réaction chimique est plus facile dans un sens que dans le sens inverse. Nos chercheurs ont donc pris un certain nombre de drosophiles, il les ont acclimatés à un certain environnement pendant 25 générations, puis il les ont remis dans leur environnement d'origine pendant 25 générations. Ils ont confirmé que les drosophiles se sont bien adaptées à leur environnement la première fois et qu'elles se sont adaptées tout aussi bien une seconde fois. Or, le génome n'est pas revenu à son état premier. A la 50ème génération, elles étaient bien adaptées à leur environnement ancestral, mais d'une manière différente que leurs aïeux. Même si le phénotype semble identique, génétiquement, elles sont différentes.
Or, dans certains cas, il faut un phénotype particulier pour survivre à un environnement donné. Donc, ne peuvent survivre que les animaux qui ont le bon phénotype. Quand on retrouve les ossements de ces animaux, ils paraissent parfois en tout points semblables à ceux de leurs ancêtres. Mais, les gènes montrent que ce ne sont pas les mêmes. Ce qui induit quelques petites différences entre les arbres du vivant décrits pas la génétique et ceux décrits par les fossiles retrouvés.
Ensuite, prenons une espèce A qui se sépare en 3 sous-espèces. Quelques spécimens de A restent dans un environnement qui ne change pas par rapport à l'environnement originel. Les 2 sous-espèces divergentes A1 et A2 se retrouvent dans des environnements très divergents. X milions d'années plus tard, il est possible, si on ne se base que sur les fossiles que l'on pense que A et A1 sont bien issus d'un ancêtre commun, mais que A2 présente trop de divergences et provient d'un ancêtre qui s'est séparé plus tôt ou que A2 descend en fait de A1 ou d'une hypothétique sous-espèce disparue A3.
Tandis que la génétique montrera que tous les gènes de A1 et A2 descendent par filiation de A. Mais aussi que A2 ne peut pas descendre de A1.