Un groupe où au moins une personne possédait un "sens inné" de l'orientation était favorisé pour la survie, certes, à condition qu'il y ait quoi que ce soit d'inné dans le sens en question. Leur vie les entraînait et leur imposait d'être observateurs, et le sens de l'orientation n'est guère qu'une variante du sens de l'observation.
Comme le fait remarquer Panzermeister, il existe même à notre époque et dans nos sociétés urbaines des personnes qui témoignent d'un sens "utile dans l'univers préhistorique" aiguisé, parce que leur métier y fait appel. Nous ne sommes pas différents de nos ancêtres Sapiens du Paléolithique, le bagage existe et peut être mobilisé de nouveau. Simplement, pour l'écrasante majorité, la vie ne nécessite pas de l'affûter particulièrement, donnant l'illusion d'une "perte".

Les sens que nous n'utilisons pas ne sont pas obligatoirement absent. Ils "reviennent" lorsque c'est nécessaire (exemple des gens à qui l'on a caché les yeux pendant plusieurs semaine, qui ont développé une ouïe et un sens du touché, quelques jours aprés avoir "retrouvé" la vue, ils les avaient de nouveau perdu).
Dans un contexte donné (urbain par exemple) on a développé un certain nombre de perception nécessaire à ce contexte, si l'on change d'environnement, on est encore capable d'en développer d'autre. Avec la sédentarisation nous avons perdu l'utilité de certain sens et de certains besoins, mais nous n’avons rien perdu dans notre équipement corporel et génétique. En cas de besoin la plupart d’entre nous et apte à re-développer un sens de l’orientation et des perceptions.

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"Celui qui est prét à saccrifier un peu de liberté pour sa sécurité ne mérite ni l'une ni l'autre"