A la lecture d'un certain nombre d'articles dans les médias spécialisés ou pas, à l'écoute d'interventions à la télé, j'ai l'impression que le monde de l'archéologie est en train d'évoluer en France.
J'ai l'impression, moi qui en suis plutôt en dehors, que les données accumulées en quelques années par l'archéologie préventive sont en train de renouveler nos connaissances sur l'évolution des diverses sociétés qui vécurent sur notre sol au fil des âges. Cela ne se limiterait d'ailleurs pas seulement aux sociétés premières, mais même à des époques bien plus récentes.
J'aurai aimé savoir si cette impression recouvre une réalité perceptible sur le terrait ou bien n'est ... qu'une impression du à un marketing efficace de la part de l'Inrap.
Citer :
L’ouvrage qui vient de paraître aux éditions Hazan montre comment l’archéologie a bouleversé notre connaissance du passé ces vingt dernières années...
Les vingt dernières années ont représenté une explosion des données. Des années 1940 à 1970, tous les grands travaux d’aménagement se sont faits sans fouilles préventives. Les années 1980 ont fourni une masse d’information qu’on ne soupçonnait pas. D’autant plus que les travaux d’aménagement concernent des surfaces de plus en plus importantes – c’est le cas par exemple des autoroutes – qui permettent de traiter l’ensemble d’un paysage. Dans le cas de la zone industrielle d’Arras, nous avons ainsi réussi à reconstituer l’évolution des fermes et exploitations agricoles sur un millénaire (de 500 avant à 500 après J.-C.), de la construction des premiers villages à la naissance de la ville moderne, en passant par la romanisation brutale et la guerre des Gaules. Ce genre de découverte est rendue possible par l’étude de centaines de milliers de mètres carrés.
http://www.artclair.com/jda/archives/e-docs/00/00/5F/0B/document_livre.phpCiter :
L’Inrap de 2002 à 2007
Au terme de son second mandat, Jean-Paul Demoule, président de l’Inrap, dresse avec Nicole Pot, directrice générale de l’institut, le bilan des six premières années d’existence de l’Inrap, créé par la loi de 2001 sur l’archéologie préventive.
L’Inrap intervient depuis 2004 dans un paysage stabilisé, après une grave crise financière, politique et sociale fin 2002, et des évolutions législatives en 2003 et 2004. Au cours de ces six années, les superficies diagnostiquées ont progressé de 7 700 à 11 400 hectares par an, soit, de 2002 à 2007, près de 11 000 diagnostics représentant l’étude de plus de 62 500 hectares avant leur aménagement. Depuis 2004, il en est issu près de 1 100 chantiers de fouilles, qui enrichissent de façon considérable la connaissance des sociétés passées, dont l’étude a longtemps été le parent pauvre de la recherche archéologique française, plus portée vers l’étranger.
L’Inrap, pendant cette période, s’est structuré autour d’une politique scientifique ambitieuse, notamment dans le domaine de la programmation scientifique, des séminaires méthodologiques, des coopérations avec l’université et le CNRS, de la politique documentaire, des publications… Il prépare l’ouverture d’un portail scientifique à l’automne 2008.
Parallèlement, il a développé une politique culturelle active, avec la multiplication des ouvertures de sites au public, des expositions temporaires, le lancement de plusieurs collections d’ouvrages destinés à un large public et aux enfants, mais aussi une politique de coproductions audiovisuelles, qui ont fait progresser très sensiblement la connaissance de l’archéologie par un large public. Son site Internet, riche de très nombreux documents, reportages vidéos, expositions virtuelles, dossiers pédagogiques, reçoit plus de 20 000 visites par mois.
http://www.inrap.fr/upload/c_bloc/6038_fichier_Dossier_de_presse_bilan.pdf