Bonjour, pourriez vous répondre à ma place à cette colle posée par un éléve ?

Qu'est ce qui a poussé les hommes à sortir des grottes ???

Merci d'avance de votre réponse ...

Le fait que la majorité d'entre eux n'y sont jamais entré ?

Les grottes, c'est certaines régions pendant certaines périodes. De plus, il vivaient plutôt à l'abri de l'entrée de la grotte.

C'est l'archéologie qui donne une image déformée. Un camp à l'air libre laisse très peu de traces. Dans une grotte, les traces d'occupation s'accumulent, strate après strate.

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Une théorie n'est scientifique que si elle est réfutable.
Appelez-moi Charlie

Il est plus facile de retrouver des restes anciens dans les grottes parce que ce sont des endroits très préservés. Mais il ne fait aucun doute que l'homme des cavernes habitait beaucoup plus en dehors des grottes que dans celles-ci.

D'ailleurs, il y a une théorie que j'aime bien à propos de l'ancètre de l'home qui se met à marcher debout, selon laquelle il aurait vécu au bord des rivières, et se serait accoutumé à garder la tête haute quand il pèchait dans l'eau (comme d'autres plantigrades tels les ours) ou qu'il traversait le cours d'eau.

Bref, aux environs du néolithique, on remarque une césure nette dans la fréquentation des entrées des grottes par l'Homme ...

Pourquoi donc ? Changement climatique ?

Changements sociaux, plutôt... Néolithisation, ça signifie (en très très gros) sédentarisation, élevage puis agriculture, d'où de nouvelles organisations sociales, pour lesquelles un abri sous grotte (ou dans tout autre lieu abrité) n'est pas le meilleur ; en se sédentarisant, on peut construire des enclos et des villages. Pour les grottes qui étaient peut-être des sanctuaires plutôt que des abris (Lascaux et cie.), il faut aussi évoquer des changements dans la vie religieuse liés à ce changement de société. Mais ça ne s'est pas fait en un jour, d'où probablement pas une "césure nette", en fait.
Après, on tombe dans toute la complexité du processus de néolithisation...

Il me semble que les changements sociaux n'apparaissent qu'en un deuxième temps.
Dans un premier temps, se produit un réchauffement rapide et durable qui bouleverse complètement l'écosystème auquel était accoutumé le prédateur opportuniste Homme. La forêt colonise l'essentiel de ses terrains de chasse. Sur un autre fil, on a longuement débattu de la question : pourquoi les grands herbivores que l'on sait abondants n'ont pas réussi à endiguer partiellement ce boisement et à se mitonner un habitat de savane où survivre ? Il semble qu'il n'y ait pas encore de réponse. Mais le résultat est là, l'homme se trouve de manière définitive face à de vastes forêts, les animaux qui étaient ses proies comme ceux qu'il peignait dans ses grottes - et sur lesquels se basaient donc son imaginaire - ont disparu ou fui loin vers le nord. Tout un système s'écroule.
Le Mésolithique qui commence là nous fournit très peu d'objets ornés, toujours non figuratifs; on n'orne plus les grottes; il est possible qu'avec les changements radicaux de son milieu, l'homme ait dû abandonner tout un corpus de mythes, toute une "culture" qui était assez brutalement devenue caduque.
Dans ce qu'il a reconstruit, ce qui a sans doute pris du temps, à partir de cette nouvelle réalité, la grotte n'avait plus de place ou plus la même place.