bonjour,
nouveau venu sur ce forum, quoique pur néophyte, je m'intéresse un peu à ces questions; veuillez excuser par avances les éventuelles erreurs ou bévues que je pourrais commettre...
sur le point atteint, quelques rélexions: - ne confondons pas arrivée de l'agriculture en europe avec la migration des indoeuropéens (qui portaient entre autres le R1b1b2); ce sont deux phases diférentes, chronologiquement et ethnologiquement parlant; il semble acquis pour une très grande majorité de spécialistes que l'introduction de l'agriculture en europe débuta vers -7000ans bce pour atteindre l'extrême ouest vers -4000 ou -3000ans. Entrer dans une précision plus grande dépasserait largement la capacité de nos instruments d'évaluation, d'autant plus qu'une définition exacte et précise de ce qu'est le début de l'agriculture manque... les indo-européens, c'est 2000 ou 3000ans plus tard, et ils n'ont rencontré que très peu de peuples cueilleurs-chasseurs, cueilleurs-chasseurs qui avaient déjà accédé à une agriculture depuis plusieurs millénaires... ces grandes lignes paraissent faire consensus, les débats se portant généralement, pour l'une et l'autre de ces migrations, sur des questions de datation, de modalités de la migration et de la transmission culturelle, de l'origine des peuples concernés, leur génétique, sur les éventuels métissages (dans tous les sens du termes), sur les aléas, etc... il reste sur ces points de larges zones d'ombres et de vastes espaces de débat, voire d'engueulade... - ne commettons pas l'anachronisme de confondre le concept de "peuple" au néolithique, ni celui de "culture" ou de langues, ni même d'agriculture, avec les réalités et les sens modernes que nous vivons aujourd'hui. Certes, les agriculteurs d'aujourd'hui sont stables, voire un peu casaniers, mais au néolithique, la Politique Agricole Commune n'existait pas encore, et nul Fonds Européen ne bloquait le paysan dans le remboursement des emprunts et la culture du maïs. Par contre, les modalités de reproduction des enfants devaient être à peu près les mêmes qu'aujourd'hui, et un robuste jeune homme et une accorte jeune fille placés de part et d'autre d'une frontière administrative finissaient le plus souvent par se mélanger. - tout ce qui a pu être découvert sur ces migrations ces dernières années montre que le processus était marqué par la complexité, les arrêts, les évolutions subies ou non, les mélanges de cultures, les retours en arrière, etc... cela n'avait rien de la migration déterminée d'un peuple vers un destin tracé.. en gros, éloigné de toute simplicité, de toute pureté (qu'elle soit culturelle ou génétique), de toute concience de "peuple" (mais peut-être de clan). Raisonner comme si les choses s'étaient déroulées de façon linéaire est une erreur à mon humble avis.
bon, dérangement, la suite au prochain post..
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