Atlante a écrit :
Est-ce que cela ne contredit pas les théories du peuplement de l'Amérique ?
En effet, on parle bien sûr d'une vague d'immigration (peut-être de plusieurs vagues) arrivée par la Béringie avant la fin de la glaciation, mais aussi d'au moins deux autres origines "asiatiques", l'une de l'Asie du Sud-Est et l'autre du Pacifique. L'ensemble s'étalerait sur environ 30 000 ans, de - 40 000 à - 10 000.
Je ne remets rien en question, ce sont juste mes interrogations.
Non, parce lorsqu'on lit ce que disent exactement les scientifiques, ils disent que les Polynésiens et certains Amérindiens ont des ancêtres communs. Ils ne disent pas que les Polynésiens ont colonisé l'Amérique. C'est un peu comme dans une autre discussion quelqu'un prétend que Ötzi serait originaire de Corse, alors que les analyses ADN montrent que les habitants actuels de la Corse et Ötzi partagent des gènes identiques, mais qui signent une population provenant du Moyen-Orient.
On a souvent de tels amalgames certains mélangeant allègrement les bassins d'occupations actuels avec ceux qui étaient occupés à l'époque.
Donc, pour les Amérindiens, les analyses ADN montreraient 3 vagues de colonisations. Ces 3 vagues auraient toutes suivies le même chemin, mais les populations originelles n'occupent plus (sauf pour la dernière) la zone de départ. Le problème, c'est que les préhistoriens ont du mal à faire coïncider leurs données avec les analyses ADN.
Par exemple, quand on lit entre les lignes, l'un des schémas pour les Polynésiens seraient qu'une tribu de pré-polynésiens et pré-amérindiens se soit scindée en 2 lors d'une glaciation. Une partie de cette tribu aurait continué vers le Nord puis traversé la Béringie pour aller coloniser l'Amérique. L'autre partie se serait dirigé vers le Sud. Dans un second temps, ils auraient fait parti des groupes qui se sont lancés à la conquête de la Polynésie. Je dis bien : quand on lit entre les lignes, parce qu'aucun préhistorien ne signerait un tel scénario sans preuves formelles. Or, les données sont trop parcellaires et reposent presque exclusivement sur des données ADN. L'autre solution, c'est que des Polynésiens aient débarqué au cours des siècles en Amérique du Sud et que ces rencontres aient été suffisamment nombreuses pour laisser des traces dans l'ADN de nombreux Amérindiens.