Esther a écrit :
Moi, ce qui me gêne surtout dans ce type d'article c'est qu'il contribue à entériner le politiquement correct, en l'occurrence l'importance du sport dans notre société
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Et voilà, une fois encore, une preuve des méfaits de l'absence d'activité physique.
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Les chercheurs veulent aller plus loin et analyser les différents types de mouvements du corps qui ont permis à nos ancêtres de parvenir à une telle solidité osseuse.
A ce propos, j'ai souvent lu, dans des essais sur la préhistoire, que le squelette se développait et devenait plus robuste avec la musculature et donc l'activité physique.
L'activité physique est importante, en effet, dans la masse osseuse... mais il faut savoir aussi de quelle activité physique on parle.
L'activité physique exténuante de nos ancêtres il y a trois siècles combinée à une malnutrition récurrente ne pouvait certes contribuer à renforcer leur squelette.
De même, le sport à outrance aurait plutôt des effets néfastes.
En revanche, l'activité physique des hommes du Paléolithique, faite d'endurance (pour la chasse), associée à une alimentation à base de viande et de plantes paraît (et j'ai bien dit "paraît") plutôt intéressante. Je ne veux pas dire non plus que c'était l'Âge d'Or de l'humanité, car leur vie devait comporter bien des aspects négatifs. Mais, apparemment, l'espérance de vie des humains du Paléolithique était quand même supérieure à celle de leurs homologues de Néolithique, qui, en plus, ont dû faire face à l'apparition des épidémies, en raison d'une part de la promiscuité avec les animaux d'élevage et d'autre part de l'augmentation de la densité de population humaine qui en a facilité la propagation.
Esther a écrit :
Quant au manque de calcium, j'avoue ne pas trop comprendre... dans la mesure où les hommes se sont progressivement adaptés à la consommation de laitage (au moins en Europe) pendant le néolithique.
Malgré tout ce qu'on a essayé de nous faire croire à grand renfort de campagnes publicitaires, les laitages (et en particulier le lait de vache) ne compensent pas du tout le manque de calcium. Une étude, il y a plusieurs années, a d'ailleurs démontré que les Américains (USA), gros consommateurs de lait, avaient autant de problèmes osseux que les Européens qui en consomment moins. Et a contrario, les populations asiatiques, majoritairement intolérantes au lactose, en ont plutôt moins.
Par ailleurs, les campagnes médiatiques pour la consommation des laitages et les recommandations de l'OMS indiquent à présent que la consommation de deux produits laitiers par jour doit être un grand maximum (contre cinq dans les années 80, je me souviens encore du slogan "les produits laitiers sont nos amis pour la vie"... tu parles !). A priori, d'après ce que j'ai compris car ce n'est pas du tout ma spécialité, le calcium laitier ne se fixe presque pas sur les os. Il vaut mieux consommer des avocats, des pêches et des bananes. On trouve toute sorte de débats intéressants en fouillant un peu le sujet sur le Net.
Dans la même veine, les populations amérindiennes de l'époque de Christophe Colomb, qui ne disposaient d'aucun produit laitier faute d'une faune appropriée à domestiquer, étaient en bien meilleure santé (et hygiène) que leurs envahisseurs européens. L'espérance de vie d'un Péruvien du VIIIe siècle était aussi élevée que celle d'un Européen de la fin du XVIIIe.
L'importance du lait dans l'alimentation humaine est une vaste fumisterie (sauf pour ce qui est de l'allaitement des tout petits, évidemment). Aucun animal dans la nature ne consomme de lait après le sevrage (sauf les chats, mais ça leur est plutôt néfaste), pourquoi nous, en aurions-nous besoin ?