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Message Publié : 05 Avr 2018 11:45 
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Grégoire de Tours
Grégoire de Tours

Inscription : 01 Jan 2012 11:57
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En fait, tout le monde parle des chefs du Néolithique, mais en fait, on devrait plutôt parler des chefs de l'âge du Bronze.
Société très hiérarchisée et guerrière, avec des tombes parfois spectaculaires de leur chefs, enterrés avec leur armement.

Il me semble qu'au Néolithique, il n'y avait pas cette culture du chef!

En plus, c'est confirmé par la génétique, pour l'Europe en tout cas, dont les principaux haplogroupes correspondent à deux hommes, l'un à l'Ouest (R1b) l'autre à l'Est (R1a), dont leur expansion correspondent au début de l'âge des métaux.


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Message Publié : 05 Avr 2018 19:03 
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Jean Froissart
Jean Froissart
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Inscription : 14 Avr 2006 21:21
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Donc, tous les Européens actuels ont 99% de probabilité d'avoir ces deux hommes parmi leurs lointains ancêtres... de cette époque ?


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Message Publié : 05 Avr 2018 19:53 
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Pierre de L'Estoile
Pierre de L'Estoile
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bina bang a écrit :
En parlant des chefs, nous faisons implicitement références à des phénomènes de sélection. J'y participe largement en soulignant le rôle de la richesse dans la résistance à la maladie.

ça se discute. Si vous prenez l'antiquité classique entre l'aristocrate romain et l'esclave y a pas photo. Mais si vous prenez l'antiquité tardive avec l'établissement du christianisme il y a un certain nivellement social qui tient au mode de vie et aux habitudes alimentaires qui fait que si les riches vivent plus vieux mais la mortalité infantile reste importante et comparable à celle du paysan. La mortalité en couche est effroyable quelque sois le niveau social, et les épidémies qui touchent toutes les classes dés qu'on rassemble plus de 1000 personnes sont vécue avec un fatalisme.
Entre la société romaine classique et la société romaine chrétienne il apparaît une extrême fragilité jusque vers l'an mille que j'attribuerait à une perte de valeurs lié à l'hygiène de vie, la honte du corps et une nourriture fortement déséquilibrée (on mange gras, beaucoup trop gras !).

Narduccio a écrit :
L'un des conseils que l'on donnait aux époques des grandes épidémies était de fuir loin et vite. Or, la vitesse maximale de déplacement à l'époque était de 25 km/h, la vitesse d'un cheval au galop sur longue distance. Et seul un riche pouvait se permettre de financer cela, car il fallait de nombreux chevaux. Les pauvres étaient souvent réduits à rester sur place où ils mouraient en masse.

Un argument en faveur de la richesse que je retient, mais pas pour la cours mérovingienne qui se déplace en chameaux ou en charroix à 5 km/h.

Pierma a écrit :
ça paraît logique, d'autant plus que la différence de niveau de vie à cette époque porte immédiatement sur la nourriture, et signifie que les "riches" sont bien nourris, peu carencés, ont une meilleure hygiène... (Là aussi c'est statistique, mais j'ai toujours pensé que les nobles, par exemple, avaient une espérance de vie très supérieure à celle de leurs serfs - hors décès sur le champ de bataille, d'ailleurs assez rare, au moins jusqu'à la guerre de Cent Ans.)

ça parait logique mais cela me semble un à priori culturel fallacieux. Dans notre culture et pas que, le riche est "bien portant".
Le "riche" sombre souvent dans l'obésité et l'impuissance : on retrouve cela chez les francs, les arabes, les chinois, mais pas chez les stoïciens

personne n'a évoqué le fait qu'il faille être riche pour se payer un médecin. Dans ce cas aussi l'efficacité de la médecine se discute. parfois le remède est pire que le mal. :wink:

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Lietz her heidine man. Obar seo lidan.
Thiot urancono. Manon sundiono.
(Il permit que les païens traversassent la mer, Pour rappeler aux Francs leurs péchés)


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Message Publié : 05 Avr 2018 20:09 
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Marc Bloch
Marc Bloch
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Inscription : 09 Août 2006 6:30
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Je lis régulièrement les contributions sur le sujet et jusqu'à présent j'ai hésité à donner une information car elle se situe très loin du néolithique. Il y a plusieurs années, en visitant le misée archéologique de Stuttgart qui est dans le Alte Schloss, il y avait des restes de tombes de populations alémaniques. Le commentaire sur la fiche explicative "assénait" sans discussion aucune que les squelettes les plus grands et les plus forts étaient ceux des chefs et que cette stature s'expliquait parce qu'ils étaient mieux nourris. J'avoue que cela m'avait laissé pensif. C'est peut-être vrai, mais de là à en faire une règle absolue :?:

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" Je n'oublie pas le Colonel Arnaud Beltrame "


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Message Publié : 05 Avr 2018 21:37 
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Inscription : 15 Avr 2004 22:26
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Localisation : Alsace, Zillisheim
Faget a écrit :
Je lis régulièrement les contributions sur le sujet et jusqu'à présent j'ai hésité à donner une information car elle se situe très loin du néolithique. Il y a plusieurs années, en visitant le misée archéologique de Stuttgart qui est dans le Alte Schloss, il y avait des restes de tombes de populations alémaniques. Le commentaire sur la fiche explicative "assénait" sans discussion aucune que les squelettes les plus grands et les plus forts étaient ceux des chefs et que cette stature s'expliquait parce qu'ils étaient mieux nourris. J'avoue que cela m'avait laissé pensif. C'est peut-être vrai, mais de là à en faire une règle absolue :?:


Ben ... Nous avons déjà eu une discussion sur les problèmes de taille. Mais, elle est reléguée dans les profondeurs du forum. En fait, il apparait qu'il y a environ 3 (4 selon certains auteurs) âges critiques qui vont déterminer la taille finale des individus. On peut penser qu'il y a une taille "maximale" génétiquement programmée pour chaque individu qu'il atteindra si les conditions sont favorables et s'il n'est pas atteint par un dérèglement. En fait, les dérèglements peuvent être de deux ordres. Ceux qui viennent le plus facilement à l'esprit ce sont ceux qui vont l'empêcher d'atteindre cette taille maximale. Mais, il en existe qui font qu'il va dépasser cette taille maximale "idéale".

Si on met de coté ces 2 types de pathologies, ce qui va limiter la taille et empêcher d'acquérir une taille normale ce sont soit des carences alimentaires ou une maladie, et cela se concentre durant quelques moments "privilégiés" de l'enfance et de l'adolescence. Voici une courbe de croissance actuelle :

Image

A la naissance, un enfant "moyen", père un peu plus de 3 kg pour environ 50 cm. A un an, il père environ 11kg pour environ 75 cm. Ce qui est spectaculaire, c'est que son IMC passe de 11 à 17/18. En fait il ne croitra plus jamais aussi vite. Ensuite, le corps s'affine, la taille croissant un peu plus vite que le poids augmente. A 10 ans, il pèse environ 30 kg, pour une taille moyenne de 1m35. Son IMC est de nouveau à environ 17/18. Mais, vers 6 ans, il était "tombé" à 15/16. De 12 à 16-17 ans, commence la poussée de l'adolescence qui le verra pratiquement arriver à sa taille finale. Mais, sur les courbes, on note à peine la césure.

En fait, pour les spécialistes, les 3 moments "critiques" sont lorsqu'il se développe dans le ventre de sa mère, la première année de sa vie, puis la croissance entre 7 et 14-15 ans. Certains auteurs divisant cette croissance finale en 2 périodes. Si pendant ces moments "critiques" l'enfant souffre de carences alimentaires graves, ou s'il est atteint par une maladie qui l'affaiblit durablement, il n'atteindra pas sa taille génétiquement programmée.

Une fois cette digression faite, il est possible de répondre à votre question : un enfant bien nourri tombera moins souvent malade, car il luttera mieux contre la maladie. Et un enfant bien nourri souffrira moins de carences. Bref, devenir un individu de haute taille est un indice fort d'avoir eu accès à une nourriture abondante et équilibrée durant ces périodes particulières de l'enfance. Quand dans la même population on se retrouve avec des individus qui semblent proches de cet optimum génétique et des individus qui mesurent 15 ou 20 centimètres en moins, il est facile de supposer que les premiers ont bénéficier d'un accès privilégié à la nourriture. Tous ? Peut-être pas. On peut imaginer que le compagnon de jeu de l'enfant d'un noble pouvait aussi avoir un accès à de la nourriture et vivre en meilleures conditions que ces frères qui trimaient. On peut imaginer de nombreuses choses, mais statistiquement, faire des grands des membres des classes privilégiées de la population n'est pas une hérésie

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Une théorie n'est scientifique que si elle est réfutable.
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Message Publié : 05 Avr 2018 22:03 
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Philippe de Commines
Philippe de Commines

Inscription : 21 Sep 2008 23:29
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Narduccio a écrit :
Jerôme a écrit :
Voilà qui va relancer les thèses du darwinisme social et ethnique ....qui est à l'origine d l'etude ? Le docteur Mengele ?

17 femmes pour un homme ! Bigre ... :P


Le darwinisme social ce n'est pas tout à fait cela, n'oubliez pas que l'eugénisme fait aussi partie de celui-ci. Non, ce qui est en cause, c'est seulement la dureté des temps, avec une mortalité infantile très élevée. Et cela rejoint une constatation des archéologues. A la période paléolithique, les humains sont de haute stature et ont des squelettes qui gardent peu de traces de maladies. Cela se gâte dès l'invention de l'élevage. D'après de nombreux paléo-pathologistes la plupart de nos maladies seraient d'origine animale, plus exactement, elles proviendraient de nos animaux d'élevages et seraient dues au fait que durant de longues périodes les humains ont vécu au contact des animaux de la ferme. Les enfants des classes sociales les plus élevées étaient mieux nourris et devaient être moins en contact avec les animaux des fermes, du coup, ils avaient plus de chances de survivre. Le reste s'est fait de manière mécanique. Si on a un taux de survie de 50% dans les classes les plus élevées et seulement de 10% dans les classes les plus défavorisées, cela se ressent à la longue. Mais, cela nous montre autre chose : il y a un certain taux de déclassement. Si on prend une société qui aurait une structure : 1 famille dirigeante, 10 familles nobles et 89 familles "paysannes". Vu la différence de mortalité, on peut en déduire qu'à un moment, tous les gens du groupe sont descendent de la famille dirigeante ou des familles nobles et donc, tous les paysans sont des nobles déclassés et tous les nobles sont des gens des branches collatérales de la famille dirigeante.


Narduccio,

je n'ai pas encore lu toute la discussion et peut-être ce que je vais dire est déja mentioné....
Je pense que je peux comprendre ce que vous dites. Dans les temps difficiles c'est seulement les classes sociales les plus élevées, qui ont plus de chance que leur progéniture survit. Alors on va-t-avoir plus de gens descendants de ces couples. Peut-être que le mâle fait couple avec 17 femmes, mais alors les descendants de ces 17 couples sont préviligiès et si ils restent priviligiés ils peuvent de nouveau avoir plus de descendants. Alors est-ce que ce n'est plus juste de dire que dans ces temps sombres la classe sociale la plus élévée avait jusqu'au temps moderne plus de descendants que les autres?
Ou ai-je mal compris le raisonnement?

Cordialement, Paul.


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Message Publié : 06 Avr 2018 9:23 
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Localisation : Alsace, Zillisheim
PaulRyckier a écrit :
Narduccio a écrit :
Jerôme a écrit :
Voilà qui va relancer les thèses du darwinisme social et ethnique ....qui est à l'origine d l'etude ? Le docteur Mengele ?

17 femmes pour un homme ! Bigre ... :P


Le darwinisme social ce n'est pas tout à fait cela, n'oubliez pas que l'eugénisme fait aussi partie de celui-ci. Non, ce qui est en cause, c'est seulement la dureté des temps, avec une mortalité infantile très élevée. Et cela rejoint une constatation des archéologues. A la période paléolithique, les humains sont de haute stature et ont des squelettes qui gardent peu de traces de maladies. Cela se gâte dès l'invention de l'élevage. D'après de nombreux paléo-pathologistes la plupart de nos maladies seraient d'origine animale, plus exactement, elles proviendraient de nos animaux d'élevages et seraient dues au fait que durant de longues périodes les humains ont vécu au contact des animaux de la ferme. Les enfants des classes sociales les plus élevées étaient mieux nourris et devaient être moins en contact avec les animaux des fermes, du coup, ils avaient plus de chances de survivre. Le reste s'est fait de manière mécanique. Si on a un taux de survie de 50% dans les classes les plus élevées et seulement de 10% dans les classes les plus défavorisées, cela se ressent à la longue. Mais, cela nous montre autre chose : il y a un certain taux de déclassement. Si on prend une société qui aurait une structure : 1 famille dirigeante, 10 familles nobles et 89 familles "paysannes". Vu la différence de mortalité, on peut en déduire qu'à un moment, tous les gens du groupe sont descendent de la famille dirigeante ou des familles nobles et donc, tous les paysans sont des nobles déclassés et tous les nobles sont des gens des branches collatérales de la famille dirigeante.


Narduccio,

je n'ai pas encore lu toute la discussion et peut-être ce que je vais dire est déja mentioné....
Je pense que je peux comprendre ce que vous dites. Dans les temps difficiles c'est seulement les classes sociales les plus élevées, qui ont plus de chance que leur progéniture survit. Alors on va-t-avoir plus de gens descendants de ces couples. Peut-être que le mâle fait couple avec 17 femmes, mais alors les descendants de ces 17 couples sont préviligiès et si ils restent priviligiés ils peuvent de nouveau avoir plus de descendants. Alors est-ce que ce n'est plus juste de dire que dans ces temps sombres la classe sociale la plus élévée avait jusqu'au temps moderne plus de descendants que les autres?
Ou ai-je mal compris le raisonnement?

Cordialement, Paul.


C'est compliqué de raisonner sur un cas particulier. Admettons un homme très, très, très aisé. S'il s'occupe de toute sa progéniture, oui, il a plus de chances qu'un couple unique de voir un fort pourcentage de sa progéniture lui succéder. Mais, dans la réalité un homme qui a de nombreuses compagnes, surtout si elles sont occasionnelles, s’intéresse très peu au devenir de sa progéniture. Sauf, éventuellement pour celle de son couple "légitime". Mais, là-dessus, il faut ajouter le hasard. Mettons un homme qui a 16 relations plus ou moins suivies avec des femmes de son entourage, en plus de son couple légitime. Admettons qu'il a un ou plusieurs enfants avec ces 17 femmes. Et que là-dessus survienne une épidémie. Théoriquement les mieux nourris de ses enfants devraient s'en sortir, au contraire des moins bien nourris (donc de ceux dont les mères sont les plus marginalisées). Sauf que la maladie frappe en fonction de diverses circonstances. Dans certains cas histoirques relativement similaires, il y a pu n'y avoir aucun survivants. Dans d'autres ce furent effectivement les mieux nourris. Mais, il y a des cas marginaux où pour diverses raisons, les mieux nourris vont contacter la maladie et en mourir, tandis qu'un enfant, parce qu'il était chez une nourrice, ou éloigné par la famille de la mère (suite à un scandale éventuel due à une grossesse illégitime ...) ou par diverses vicissitudes de la vie, survive. Il y a les théories de la vie, comme cette règle qui montre que sur le long terme les enfants qui ont le plus accès à une nourriture constante et de bonne qualité survivent. Ensuite, il y a la réalité et tout un lot d'exceptions

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Une théorie n'est scientifique que si elle est réfutable.
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Message Publié : 06 Avr 2018 13:01 
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Jean Froissart
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Inscription : 14 Avr 2006 21:21
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Localisation : Blois
Donc, si je résume, un homme puissant ET riche, qui a de nombreux enfants (on peut en citer : Ramsès II, Charlemagne, Genghis Khan et certainement d'autres qui ont laissé ou non une trace dans l'histoire humaine) et qui les nourrit tous convenablement, malgré une mortalité infantile élevée, a plus de chances d'avoir de nombreux descendants que le pauvre paysan qui trime chaque jour pour survivre, qui peut avoir aussi de nombreux enfants dont la plupart sont fauchés par la mortalité infantile pour des raisons diverses.

L'un n'empêche pas l'autre. Les amateurs de généalogie, s'ils constatent de nombreux implexes dans leurs ascendances, constatent aussi des lignées où la continuité d'une famille n'a tenu qu'à un fil, parfois au seul survivant (ou plus souvent à la seule survivante) d'une fratrie ou d'un couple disparu prématurément.

Malgré tout, force est de constater que plus on remonte dans le temps, plus la population humaine se réduit, donc plus les implexes sont nombreux (malgré le pourcentage d'enfants illégitimes) et la "consanguinité" élevée. Fatalement, à un moment ou un autre, il ne reste plus que quelques individus à la tête de toute l'humanité d'aujourd'hui. C'est la logique, ce sont les statistiques et c'est probablement très très proche de la réalité.

La question qui est intéressante à poser à présent, c'est que les 7 milliards d'humains actuels vont engendrer de descendance et ce que ça donnera dans 1000 ou 2000 ans (si l'humanité ne s'est pas autodétruite avant). Si l'on continue avec la logique et les statistiques, les humains qui vivront dans 2000 ans auront des caractéristiques génétiques beaucoup plus diversifiées que nous, puisque le pool d'origine (aujourd'hui) sera beaucoup plus vaste. Est-ce que ce sera la réalité du futur ? Difficile à dire, l'histoire humaine et l'évolution des populations étant rarement linéaires...


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Message Publié : 06 Avr 2018 20:29 
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Polybe
Polybe

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Atlante a écrit :
Je disais que la recherche génétique a prouvé que les juifs éthiopiens, kazakhs et chinois n'avaient AUCUNE ascendance sémite (mais il faut bien qu'à un moment ou un autre, leurs ancêtres plus ou moins lointains aient fréquenté des gens du Proche-Orient).

En revanche, la recherche génétique a prouvé que ashkénazes, dont les tribulations sont plus que complexes, ont bel et bien de lointains ancêtres venus du Proche-Orient, mais en nombre réduit. Il me semble (je n'ai plus tout ça exactement en tête) qu'ils descendraient de quatre grandes ancêtres, en particulier, mais à quelle époque, ça...

Il n'y a pas à proprement parler d'origines sémites. Qu'on fasse allusion aux locuteurs de langues sémitiques ou aux juifs, il n'y a pas une seule lignée connue qu'on pourrait relier exclusivement aux origines des uns ou des autres.

Les Ashkénazes ont peut-être 4 ancêtres communs principaux mais ils descendent de bien plus de lignées. Et les marqueurs génétiques de ces ancêtres n'ont pas été obligatoirement transmis durant l'antiquité mais bien plus récemment dans beaucoup de cas. De toute façon, il est avéré que les Ashkénazes ont des ancêtres européens.


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Message Publié : 06 Avr 2018 21:15 
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Salluste
Salluste

Inscription : 02 Avr 2018 11:35
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Quintero a écrit :
Atlante a écrit :
Je disais que la recherche génétique a prouvé que les juifs éthiopiens, kazakhs et chinois n'avaient AUCUNE ascendance sémite (mais il faut bien qu'à un moment ou un autre, leurs ancêtres plus ou moins lointains aient fréquenté des gens du Proche-Orient).

En revanche, la recherche génétique a prouvé que ashkénazes, dont les tribulations sont plus que complexes, ont bel et bien de lointains ancêtres venus du Proche-Orient, mais en nombre réduit. Il me semble (je n'ai plus tout ça exactement en tête) qu'ils descendraient de quatre grandes ancêtres, en particulier, mais à quelle époque, ça...

Il n'y a pas à proprement parler d'origines sémites. Qu'on fasse allusion aux locuteurs de langues sémitiques ou aux juifs, il n'y a pas une seule lignée connue qu'on pourrait relier exclusivement aux origines des uns ou des autres.

Les Ashkénazes ont peut-être 4 ancêtres communs principaux mais ils descendent de bien plus de lignées. Et les marqueurs génétiques de ces ancêtres n'ont pas été obligatoirement transmis durant l'antiquité mais bien plus récemment dans beaucoup de cas. De toute façon, il est avéré que les Ashkénazes ont des ancêtres européens.

Les Ashkénazes n'ont pas d'ascendance hébraïque, ce sont des convertis…
La recherche génétique à montré au contraire que les juifs d'Indes ont bien une lointaine ascendence hébraïque…

Sinon, méfions nous de certaines études "génétiques", en temps que biologiste, je connais des cas bien frauduleux…


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Message Publié : 07 Avr 2018 3:50 
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Grégoire de Tours
Grégoire de Tours

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Atlante a écrit :
Donc, tous les Européens actuels ont 99% de probabilité d'avoir ces deux hommes parmi leurs lointains ancêtres... de cette époque ?


Non, 100% :wink: Et des milliards de fois leurs ancêtres


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Message Publié : 07 Avr 2018 20:40 
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Philippe de Commines
Philippe de Commines

Inscription : 21 Sep 2008 23:29
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Localisation : Belgique
Narduccio a écrit :
PaulRyckier a écrit :
Narduccio a écrit :

Le darwinisme social ce n'est pas tout à fait cela, n'oubliez pas que l'eugénisme fait aussi partie de celui-ci. Non, ce qui est en cause, c'est seulement la dureté des temps, avec une mortalité infantile très élevée. Et cela rejoint une constatation des archéologues. A la période paléolithique, les humains sont de haute stature et ont des squelettes qui gardent peu de traces de maladies. Cela se gâte dès l'invention de l'élevage. D'après de nombreux paléo-pathologistes la plupart de nos maladies seraient d'origine animale, plus exactement, elles proviendraient de nos animaux d'élevages et seraient dues au fait que durant de longues périodes les humains ont vécu au contact des animaux de la ferme. Les enfants des classes sociales les plus élevées étaient mieux nourris et devaient être moins en contact avec les animaux des fermes, du coup, ils avaient plus de chances de survivre. Le reste s'est fait de manière mécanique. Si on a un taux de survie de 50% dans les classes les plus élevées et seulement de 10% dans les classes les plus défavorisées, cela se ressent à la longue. Mais, cela nous montre autre chose : il y a un certain taux de déclassement. Si on prend une société qui aurait une structure : 1 famille dirigeante, 10 familles nobles et 89 familles "paysannes". Vu la différence de mortalité, on peut en déduire qu'à un moment, tous les gens du groupe sont descendent de la famille dirigeante ou des familles nobles et donc, tous les paysans sont des nobles déclassés et tous les nobles sont des gens des branches collatérales de la famille dirigeante.


Narduccio,

je n'ai pas encore lu toute la discussion et peut-être ce que je vais dire est déja mentioné....
Je pense que je peux comprendre ce que vous dites. Dans les temps difficiles c'est seulement les classes sociales les plus élevées, qui ont plus de chance que leur progéniture survit. Alors on va-t-avoir plus de gens descendants de ces couples. Peut-être que le mâle fait couple avec 17 femmes, mais alors les descendants de ces 17 couples sont préviligiès et si ils restent priviligiés ils peuvent de nouveau avoir plus de descendants. Alors est-ce que ce n'est plus juste de dire que dans ces temps sombres la classe sociale la plus élévée avait jusqu'au temps moderne plus de descendants que les autres?
Ou ai-je mal compris le raisonnement?

Cordialement, Paul.


C'est compliqué de raisonner sur un cas particulier. Admettons un homme très, très, très aisé. S'il s'occupe de toute sa progéniture, oui, il a plus de chances qu'un couple unique de voir un fort pourcentage de sa progéniture lui succéder. Mais, dans la réalité un homme qui a de nombreuses compagnes, surtout si elles sont occasionnelles, s’intéresse très peu au devenir de sa progéniture. Sauf, éventuellement pour celle de son couple "légitime". Mais, là-dessus, il faut ajouter le hasard. Mettons un homme qui a 16 relations plus ou moins suivies avec des femmes de son entourage, en plus de son couple légitime. Admettons qu'il a un ou plusieurs enfants avec ces 17 femmes. Et que là-dessus survienne une épidémie. Théoriquement les mieux nourris de ses enfants devraient s'en sortir, au contraire des moins bien nourris (donc de ceux dont les mères sont les plus marginalisées). Sauf que la maladie frappe en fonction de diverses circonstances. Dans certains cas histoirques relativement similaires, il y a pu n'y avoir aucun survivants. Dans d'autres ce furent effectivement les mieux nourris. Mais, il y a des cas marginaux où pour diverses raisons, les mieux nourris vont contacter la maladie et en mourir, tandis qu'un enfant, parce qu'il était chez une nourrice, ou éloigné par la famille de la mère (suite à un scandale éventuel due à une grossesse illégitime ...) ou par diverses vicissitudes de la vie, survive. Il y a les théories de la vie, comme cette règle qui montre que sur le long terme les enfants qui ont le plus accès à une nourriture constante et de bonne qualité survivent. Ensuite, il y a la réalité et tout un lot d'exceptions


Narduccio,

je vous remercie pour votre explication élaborée.

Cordialement, Paul.


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Message Publié : 07 Avr 2018 22:38 
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Grégoire de Tours
Grégoire de Tours

Inscription : 01 Jan 2012 11:57
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Atlante a écrit :
Donc, si je résume, un homme puissant ET riche, qui a de nombreux enfants (on peut en citer : Ramsès II, Charlemagne, Genghis Khan et certainement d'autres qui ont laissé ou non une trace dans l'histoire humaine) et qui les nourrit tous convenablement, malgré une mortalité infantile élevée, a plus de chances d'avoir de nombreux descendants que le pauvre paysan qui trime chaque jour pour survivre, qui peut avoir aussi de nombreux enfants dont la plupart sont fauchés par la mortalité infantile pour des raisons diverses.

L'un n'empêche pas l'autre. Les amateurs de généalogie, s'ils constatent de nombreux implexes dans leurs ascendances, constatent aussi des lignées où la continuité d'une famille n'a tenu qu'à un fil, parfois au seul survivant (ou plus souvent à la seule survivante) d'une fratrie ou d'un couple disparu prématurément.

Malgré tout, force est de constater que plus on remonte dans le temps, plus la population humaine se réduit, donc plus les implexes sont nombreux (malgré le pourcentage d'enfants illégitimes) et la "consanguinité" élevée. Fatalement, à un moment ou un autre, il ne reste plus que quelques individus à la tête de toute l'humanité d'aujourd'hui. C'est la logique, ce sont les statistiques et c'est probablement très très proche de la réalité.

La question qui est intéressante à poser à présent, c'est que les 7 milliards d'humains actuels vont engendrer de descendance et ce que ça donnera dans 1000 ou 2000 ans (si l'humanité ne s'est pas autodétruite avant). Si l'on continue avec la logique et les statistiques, les humains qui vivront dans 2000 ans auront des caractéristiques génétiques beaucoup plus diversifiées que nous, puisque le pool d'origine (aujourd'hui) sera beaucoup plus vaste. Est-ce que ce sera la réalité du futur ? Difficile à dire, l'histoire humaine et l'évolution des populations étant rarement linéaires...


Pour l'avenir, on peut s'attendre effectivement à un mélange généralisé.
Ce qui n'a jamais été le cas jusque là! C'est même l'inverse qui s'est passé!

La diversité dont vous parlez, vient de l'époque où des groupes humains sont partis du groupe principal pour se développer dans des endroits isolés les uns des autres. D'où la dérive génétique, et l'apparition des particularités géographiques facilement identifiables aujourd'hui. La consanguinité et l'isolement entraîne l'apparition de sous espèces, puis de nouvelles espèces.

Ce futur mélange prévisible fera disparaître tout cela. Plus personne ne ressemblera à un Européen, un chinois ou un Africain.
Et tout le monde se ressemblera.
Car pour ressembler à un génotype particulier, il faut avoir des milliers de marqueurs particulier à la fois. Et la probabilité de tous les avoir par hasard sera difficile dans une population mélangée.


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Message Publié : 07 Avr 2018 22:43 
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Localisation : Alsace, Zillisheim
Tolan a écrit :
Pour l'avenir, on peut s'attendre effectivement à un mélange généralisé.
Ce qui n'a jamais été le cas jusque là! C'est même l'inverse qui s'est passé!


C'est drôle, la plupart des publications scientifiques de ces dernières années sur la naissance de l'Humanité disent bien que nous sommes des métis descendants de métis ... ;)

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Message Publié : 09 Avr 2018 10:59 
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Grégoire de Tours
Grégoire de Tours

Inscription : 01 Jan 2012 11:57
Message(s) : 627
Narduccio a écrit :
Tolan a écrit :
Pour l'avenir, on peut s'attendre effectivement à un mélange généralisé.
Ce qui n'a jamais été le cas jusque là! C'est même l'inverse qui s'est passé!


C'est drôle, la plupart des publications scientifiques de ces dernières années sur la naissance de l'Humanité disent bien que nous sommes des métis descendants de métis ... ;)



Mais pour être métis, il faut bien qu'à un moment donné il y a eu des populations différentes..
Et comment sont apparus ces populations différentes?
En s'extrayant du groupe...


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