Atlante a écrit :
Est-ce qu'on peut en déduire qu'en dépit de moyens d'expressions différents (et de moyens matériels très différents aussi), les peuples de chasseurs-cueilleurs des plaines de Russie avaient des croyances communes avec les premiers peuples érigeant des lieux cultuels au Proche-Orient ?
... Il fut une époque où les archéologues ne se seraient pas privés de faire ce raccourci... Maintenant, ils sont plus prudents. Il suffit d'aller au musée du quai Branly à Paris pour voir des "idoles" identiquement travaillées. En fait, quand on fait des recherches sur les divers peuples qui ont érigés de telles planches sculptées, les significations qui y sont associées sont multiples. Certaines représentent une divinité, d'autres incarnent un ancêtre fondateur ou illustre (ce qui n'est pas tout à fait la même chose, même si l'on rend parfois un culte à cet ancêtre).
Sans compter qu'elles peuvent être installées à une "frontière" pour signaler qu'on entre dans le territoire de telle ou telle tribu. D'autres peuvent être placées devant des habitations, ou dans des lieux plus isolées qui ont une signification particulière pour la communauté.
Bref, ces idoles veulent effectivement dire quelque chose. Mais, si on ne possède pas les codes, elles sont silencieuses. On sait, par les ethnologues que ce n'est pas parce que 2idoles se ressemblent qu'elles ont la même signification pour ceux qui les ont érigées.
Ce qu'elle nous disent, c'est que les peuples qui les ont érigées avaient une pensée symbolique complexe. Mais, il nous faut accepter de ne comprendre que très partiellement et imparfaitement cette pensée symbolique, car nous avons perdu les codes qui nous permettraient de comprendre le message véhiculé