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Message Publié : 30 Nov 2006 10:16 
Finrolf Sarmate a écrit :
Si je me souviens bien les trapps sont liés au passage du continent indien lors de sa """dérive""" à l'aplomb de l'un des points chaud de l'Ocean Indien ( mais je ne garantis rien, il faudrait vérifier)
Très juste, sinon que ces fameux trapps du Dekkan sont l’origine de ce fameux point chaud, un peu comme l’Islande actuelle mais en bien plus grand : la superficie de la France recouverte de centaines de mètre d’épaisseur de coulées, sur 1 à 2 millions d’années.
Il se distingue des grandes phases d’activité (je ne me souviens plus des détails) un peu avant, pendant et un peu après la limite K/T (pour Crétacé-Tertiaire) et donc la grande extinction, qui elle prend au plus 500000 ans, et sans doute moins…
Ces Trapps sont liés à l’éclatement d’un très très vieux continent, le Gondwana. Amérique du sud, Afrique, Madagascar, Inde, bloc Australie-Antarctique, plus des petits bouts, se séparent. Les îles Crozet et Kerguelen sont aussi des fragments de cette zone super active !
Vous voyez, c’est un phénomène extrêmement long.
A l’opposé la catastrophe que représente un impact majeur est un événement de quelques millénaires. Les Dinosaures ont donc été doublement touchés, ce qui explique en partie leur disparition et aussi les particularités de cette extinction là…
:idea:
Chaque extinction a ses particularités. Celle du Permien-Trias est, pardon serait, elle, due à des processus tectoniques très long aboutissant à la fermeture de presque toutes les mers. Par rapport à l’extinction K/T qui affecte surtout le milieu terrestre, celle du Permo-Trias est plus longue et touche surtout les organismes marins. Comme c’est aussi une crise écologique plus profonde (refroidissement puis réchauffement, plus orogenèse majeure), son impact est conséquent (90%).
Notre extinction actuelle a pour moteur l’Homme, le sapiens…mais pas seulement. Son contexte est celui d’une crise climatique majeure qui prend ses racine il y a 15 millions d’années, et se développe depuis environ 2 millions d’années. Elle bat son plein avec les cycles des glaciations-interglaciaires. Nombreuses furent les espèces touchées depuis son début. L’effet de l’homme ne se fait sentir que depuis le néolithique. C’est beaucoup mais considérez que nous somme le météorite qui vient achever le travail déjà commencé. Important mais pas primordial…
Il est probable que cette crise ne se termine que dans 1 voire 2 millions d’années. Que peut-on considérer alors comme relevant de l’impact du sapiens ?
:?:


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Message Publié : 30 Nov 2006 10:34 
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Jules Michelet
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Geopolis a écrit :
Curieusement, peu associent le déclenchement du volcanisme sous l'impact d'un météorite.

Parce que l'impact d'une météorite, si elle a de grave conséquence à la surface de la Terre, en profondeur cela ne représente rien. Ce n'est qu'une éraflure à la surface du globe terrestre sans conséquence pour le volcanisme...

Onyx a écrit :
Pour toucher toute la terre, il n'y a que le climat ou les compositions de l'athmosphère et de l'eau de surface.

Exact... Et pour modifier en la composition atmosphèrique il y'a plusieurs facteurs:
- Le volcanisme... et surtout l'éruption de supervolcan (il est possible que le prochain supervolcan à entrer en éruption soit celui du Yellow Stone)
- La chute d'une météorite qui provoque un voile de poussière dans l'atmosphère et génére alors un cycle d'emballement climatique vers le froid.
- L'activité de la biosphère. C'est elle qui a générée la teneur en oxygène que notre planète connait.
- Les cycles astronomiques. Qui sont à l'origine des glaciations.
- Et... depuis peu, l'activité humaine... qui autrefois était négligeable mais qui maintenant s'avère catastrophique. Si l'on met à part les catastrophes volcaniques et météoritiques, jamais l'atmosphère de la planète n'a évoluée aussi brutalement depuis les... 65 derniers millions d'années... :?

Si toutes les civilisations intelligentes de l'Univers s'autodétruisent comme nous sommes en train de le faire celà explique le paradoxe de Fermi... La vie a forcément du apparaître ailleurs dans l'Univers mais malheureusement toute civilisation intelligente extra-terrestre et terrestre n'a qu'une seule fin... l'autodestruction... :cry:

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Message Publié : 30 Nov 2006 10:43 
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Jules Michelet
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Panzermeister a écrit :
Notre extinction actuelle a pour moteur l’Homme, le sapiens…mais pas seulement. Son contexte est celui d’une crise climatique majeure qui prend ses racine il y a 15 millions d’années, et se développe depuis environ 2 millions d’années. Elle bat son plein avec les cycles des glaciations-interglaciaires. Nombreuses furent les espèces touchées depuis son début. L’effet de l’homme ne se fait sentir que depuis le néolithique. C’est beaucoup mais considérez que nous somme le météorite qui vient achever le travail déjà commencé. Important mais pas primordial…
Il est probable que cette crise ne se termine que dans 1 voire 2 millions d’années. Que peut-on considérer alors comme relevant de l’impact du sapiens

Là je ne suis pas d'accord... Les cycles glaciations/interglaciations ont bien conduit à la disparition de la macrofaunes par exemple (encore que l'Homme n'y serait pas totalement étranger puisque cette macrofaune n'avait pas disparu aux précédentes changements)... mais la perturbation de la composition atmosphérique que nous observons est bien due aux activités humaines et le délicat équilibre climatique risque de s'en retrouver profondément affecté. La théorie qui veut que l'Homme ai un impact mineure sur les futurs changements climatiques sont anciennes et sont maintenant abandonnées par les spécialistes (sauf par les vieux dinosaures qui s'éteindront avec leurs théories)... Les derniers partisant de la minoration des actions de l'Homme sont... Les américains pour qui l'économie est bien plus importante que l'écologie. Mais il faut croire que Bush commence à se retrouver de plus en plus isolé lorsque l'on voit la prise de conscience des américains... Même A.Schwarzenneger, gouverneur de Californie, qui est pro-Bush a dernièrement promulgué des lois visant à réduire la pollution.

Ne nous leurrons pas. Les activités humaines ont bien un impact catastrophique pour la biosphére... et il est peut être même déja trop tard... :?

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Message Publié : 30 Nov 2006 11:25 
Skipp a écrit :
Là je ne suis pas d'accord... Les cycles glaciations/interglaciations ont bien conduit à la disparition de la macrofaunes par exemple... mais la perturbation de la composition atmosphérique que nous observons est bien due aux activités humaines et le délicat équilibre climatique risque de s'en retrouver profondément affecté.

C'est exactement ce que je dis mais en vous prévenant tout de même que tous ces évènements sont inscrit dans un contexte où le climat est déjà en crise...
Panzermeister a écrit :
C’est beaucoup mais considérez que nous somme le météorite qui vient achever le travail déjà commencé.

Il faut se méfier tout autant d'un catastrophisme trop prononcé qui peut ammener à la panique, la précipitation et un certain nombre de mauvaises décisions...
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Message Publié : 30 Nov 2006 11:36 
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Jean-Pierre Vernant
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Citer :
Que peut-on considérer alors comme relevant de l’impact du sapiens ?


Sa capacité à soustraire de très vastes surfaces à toute capacité de recolonisation par la biosphère. Qu'il s'agisse des surfaces artificialisées ou de l'agro-industrie, le schéma est le même : la biocénose qui peut y survivre est réduite à l'extrême et cela n'a aucune chance de changer tant que la pression de l'activité humaine se maintient sur ces espaces. (En caricaturant : si des végétaux perce-bitume apparaissaient massivement, on les détruirait par la chimie e basta). C'est la grande différence avec les extinctions précédentes qui n'ont fait à terme qu'effacer le tableau noir et le laisser libre pour une réutilisation ultérieure.


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 Sujet du message : extinction en masse
Message Publié : 30 Nov 2006 11:41 
Skipp a écrit :
encore que l'Homme n'y serait pas totalement étranger puisque cette macrofaune n'avait pas disparu aux précédentes changements :?
Là je voudrais préciser que le climat a commencé à se refroidir nettement il a plus de 2 millions d'années. Les australopithèques et la lignée humaine ont été soumis à ces aléas climatiques ainsi que les faunes contemporaines.
Or tout ce petit monde a bien du évoluer (mammouth) ou disparaitre (consultez le petit site http://www.fossilnews.com/1999/mammalsfr.html qui est un bon résumé...).
De là à nier l'impact de l'Homme...certes non mais soyons conscient de notre contexte.

Propos modérés.
Passion Histoire est un forum historique, vous êtes priés de ne pasy mêler des sujets politiques relevant de l'actualité.
Encore une fois, je vous prierais de respecter la charte.


Bref
Ce qui se déroule sous nos yeux est une extinction qui se différencie par ses modalités de celle de la limite K/T, et m'apparais plus proche de celle du Permo-Trias. Mais il y eut d'autres extinction en masse (ma source http://www.globalchange.umich.edu/globalchange1/current/lectures/complex_life/complex_life.html, in english bien sur...).


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 Sujet du message : Re: extinction en masse
Message Publié : 30 Nov 2006 18:05 
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Panzermeister a écrit :
(consultez le petit site http://www.fossilnews.com/1999/mammalsfr.html qui est un bon résumé...).


Je viens de lire attentivement votre "bon" résumé. Passons sur la forme, il s'agit sûrement d'un texte traduits de l'anglais.
Ce qui le disqualifie totalement à mes yeux est le passage ou il tente de démontrer le rôle de l'homme dans les extinctions de masses. A ces périodes, d'après les spécialistes, nous avons moins de 6 hommes au kilomètre carré, soit environ 40 000 européens. J'aimerais que quelqu'un m'explique comment dans ces conditions, on peut exterminer une espèce ?


http://www.ohll.ish-lyon.cnrs.fr/pdf/Bocquet-Appel.pdf

Voici ce que l'on dit des chasseurs du mésolithique, plus nombreux et mieux organisés que ceux du paléolithique qui sont censés avoir exterminés les mamouths:
Citer :
Le nomadisme était purement culturel : Nos gens connaissaient leur terrain, puisqu'ils revenaient aux mêmes points et campaient au même endroit du site, où ils avaient leurs habitudes, on peut même imaginer qu'ils y avaient leurs traditions et leurs légendes. Ce n'était pas une errance au hasard, mais des retours plus ou moins fréquents dans des lieux bien connus qui portaient certainement des noms. Ils auraient pu vivre sédentaires, disposant dans le rayon de deux heures de marche de 160 tonnes de viande, dont 30 abattables sans raréfier le giber (plus les petits animaux et le poisson, voir ci-dessus, au 2.), alors que 20 personnes n'en consomment que 9 tonnes par an. Même en tenant compte du gaspillage, deux ou trois camps de base auraient suffi, qui auraient laissé des traces bien plus fortes que ce que nous trouvons. Ce n'aurait pas été plus nomade que nous-mêmes, qui allons ailleurs l'été et en fin de semaine. Mais, comme la plupart des peuples chasseurs subactuels (Constandse-Westermann 1995), les archers mésolithiques ont déménagé beaucoup plus souvent, sans nécessité économique : c'est une question d'état d'esprit.


C'est dans ce document : http://www.membres.lycos.fr/rozoyprehistoire/travauxpdf/mdviemeso.pdf
Dans cette publication scientifique, on estime qu'à cette époque, la France pouvait nourrir 50 000 personnes. Or, la population estimée de l'Europe a l'époque de la disparition des mammouths est de moins de 40 000 personnes. Je vous laisse en tirer la seule conclusion possible.


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Message Publié : 25 Avr 2007 11:38 
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Notons qu'après chaque grande exctinction, le nombre d'espèces différentes augmentent de façon étonnante.


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Message Publié : 25 Avr 2007 11:51 
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Capitaine Harlock a écrit :
Notons qu'après chaque grande exctinction, le nombre d'espèces différentes augmentent de façon étonnante.


C'est normal, la nature a horreur du vide.


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Message Publié : 25 Avr 2007 14:29 
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Narduccio a écrit :
Capitaine Harlock a écrit :
Notons qu'après chaque grande exctinction, le nombre d'espèces différentes augmentent de façon étonnante.

C'est normal, la nature a horreur du vide.

Tout à fait... Une niche écologique vide ne le reste pas bien longtemps.

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Message Publié : 25 Avr 2007 14:34 
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L’explication la plus logique c’est surtout l’absence de prédateurs.


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Message Publié : 25 Avr 2007 15:11 
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Philadelphe a écrit :
L’explication la plus logique c’est surtout l’absence de prédateurs.

L'explosion de diversités ne vient pas de là... Lorsqu'une catastrophe survient il y'a des survivants prédateurs et des survivants herbivores et autres non prédateurs. Lorsque les populations réinvestissent les milieux et prolifèrent les prédateurs font de même. Mais en se répandant dans de grandes diversités de milieux ils subissent des pressions propres à ces milieux qui finissent par donner une diversité d'espèce. C'est ce que Darwin a constaté avec les pinsons des îles.

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Message Publié : 26 Avr 2007 18:45 
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Jean-Pierre Vernant
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Citer :
Notons qu'après chaque grande exctinction, le nombre d'espèces différentes augmentent de façon étonnante.


Mais augmentent par rapport à quoi ? Je pense d'ailleurs qu'on serait bien en peine de savoir si le total d'espèces, même en comptant juste les vertébrés, est supérieur à ce qu'il était quelques MA avant la crise.


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Message Publié : 26 Avr 2007 19:57 
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Jean Froissart
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Localisation : Blois
Je vais oser une comparaison : prenez un incendie qui ravage des hectares de pinèdes en Provence. Pas un arbre ne survit. Pourtant, deux ans après la catastrophe, tout le site sinistré reverdit... la vie reprend toujours le dessus si elle le peut.

Pour en revenir aux extinctions en masse, il semble assez logique qu'après un horizon limite où plus de la moitié des epèces disparaissent, survienne une période où la vie explose à nouveau et où les espèces "croissent et se multiplient".


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Message Publié : 26 Avr 2007 20:00 
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Jean-Pierre Vernant
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Atlante a écrit :
Je vais oser une comparaison : prenez un incendie qui ravage des hectares de pinèdes en Provence. Pas un arbre ne survit. Pourtant, deux ans après la catastrophe, tout le site sinistré reverdit... la vie reprend toujours le dessus si elle le peut.

Pour en revenir aux extinctions en masse, il semble assez logique qu'après un horizon limite où plus de la moitié des epèces disparaissent, survienne une période où la vie explose à nouveau et où les espèces "croissent et se multiplient".


Certes. Pour autant que les contraintes qui ont provoqué l'extinction aient réellement cessé.


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