Aigle a écrit :
Avec le beauf, les classes populaires françaises deviennent l'objet du mépris voire de la peur des intellos de gauche devenus des bourgeois bohèmes qui aiment les ouvriers uniquement s'ils sont immigrés.
Vous ne trouvez pas que c'est caricatural ? Dans une interview, Cabu disait que la différence entre le dessin et l'écrit était que l'écrit permettait une nuance parfaite et subtile de la réalité, ce que n'autorisait pas le dessin. Ce que n'autorise pas le dessin. Donc, il devait travailler plus pour trouver le bon angle d'attaque, celui qui correspondait exactement à la situation. Et quand il avait avait bien fait son métier, c'était aussi efficace qu'un coup de poing dans la gueule ...
Bon, on va dire que vous vouliez leur rendre hommage en essayant d'être aussi caricaturaux qu'eux avec l'écrit.
Le problème est que l'on a des représentations caricaturales de la réalité. Il faut avoir la sagesse d'essayer de voir la réalité qui existe derrière la caricature. Vous vous faites une vision des bourgeois bohèmes qui correspond à la vision qu'auraient selon vous ces bourgeois bohèmes de la classe ouvrière. Une caricature grossière de la réalité. Je ne nie pas que quelques uns de ces "bourgeois" sont dans la caricature, mais ce n'est pas le cas de trous ces bourgeois. Par bien des cotés, Cabu, Wolinski, Bernard Maris, Charb et Tignous faisaient parti de ces bobos. Mais, les nombreux fragments des diverses vidéos où on les voit s'exprimer montrent bien que vous aussi vous êtes dans la caricature grossière. Or, ils cherchaient à éveiller les conscience, je pense que, pour cela, vous pourriez faire un effort de subtilité.
La caricature sert à interpeller, elle est injuste, forcement injuste, car elle grossi le trait. Ils en étaient conscient. Après s'être pris le dessin dans la gueule, l'homme sage s'interroge et ouvre son esprit. Les autres, soient ils froissent le dessin et le jettent, soient ils rient grassement avec un "Oh, les cons!", soient ils disent qu'on n'a pas le droit de proférer de telles âneries.
Cabu, WOlinski, Cavanna, Choron, Charb, Tignous, ... cherchaient a faire en sorte que l'on s'interroge sur certains des travers de la société. C'étaient des éveilleurs de conscience.