Pierma a écrit :
Brennus a écrit :
Il y a peu d'autres discipline où il faut sans cesse désapprendre ce que l'on croit avoir appris.
là vous touchez du doigt quelque chose que j'avais repéré sans savoir le dire, sans doute parce que je n'ai pas fait d'études d'histoire, mais qui transparaît fréquemment sur le forum, surtout pour un modérateur.
Et c'est vrai que ce n'est pas une science comme les autres, de ce point de vue.
Oui, une réflexion qui va loin...
Euhhh, c'est quelque chose d'assez courant dans les sciences "vivantes". En génétique, en astronomie, en physique, en fait dans presque toutes les sciences, quand on rentre dans le niveau de détail qui correspond au niveau de détail qu'on peut trouver sur le forum, il y a de sacrées remises en causes. Certaines sont mêmes fondamentales, comme les progrès réalisés en génétique depuis qu'on a pris en compte l'épigénétique. On en est presque à dire que Lamarck n'avait peut-être pas tout à fait tort ... Ce qui est quand même un revirement assez important.
Permettez-moi de citer un passage que j'ai lu dans le Science&Vie reçu hier :
Citer :
... Il est amusant de se remémorer cette phrase de Jacques Monod, prix Nobel de médecine en 1965, qui écrivait en 1970 dans le Hasard et la Nécessité : "Non seulement la génétique moléculaire moderne ne nous propose aucun moyen d'agir sur le patrimoine héréditaire pour l'enrichir de traits nouveaux, mais elle révèle la vanité d'un tel espoir : l'échelle microscopique du génome interdit pour l'instant et sans doute à jamais de telles manipulations."
CRISPR/Cas9 est un nouvel exemple de la première loi de Clarke : "Quand un savant distingué mais vieillissant estime que quelque chose est possible, il a presque certainement raison, mais lorsqu'il déclare que quelque chose est impossible, il a très probablement tort."
Heureusement pour la science, Emmanuelle Charpentier donne tort à Monod et raison à Arthur C. Clarke.
Bref, il n'y a que dans les sciences mortes que le savoir est figé... Le temps de faire une découverte qui remet tout en cause.