Merci pour ce partage, c'est intéressant.

Le fait que la guerre soit la thématique marquant le plus les esprits rejoint ce que j'ai pu lire récemment.

_________________
La vie est variable aussi bien que l'Euripe - Apollinaire

pourtant ce n'est pas précisé dans le pdf de Harris Interactive ci-dessus mais dans l'article de la revue-papier :
le documentaire Historique TV qui a eu le plus fort succès d'audience est Nous Paysans et ceux sur Hitler Apocalypse la 2e Guerre etc...viennent après

tout l'inconscient, le bon vieux sens paysan et cerveau reptilien rural Français qui ressort

de même agréablement surpris que les gens ne font pas tellement confiance dans les supports numériques/virtuels à caractère Historique et réseaux sociaux
clairement au contraire du monde anglo-saxon nous sommes bien encore un pays de culture "livres-papier" même si les kiosques et les maisons d'édition ont vu leurs rayons s'éclaircir cette dernière décennie hélas

_________________
"A moi Auvergne"

Hé bien, moi, je ne trouve pas que ce soit une bonne nouvelle. Le problème est que les jeunes utilisent de moins en moins le support papier. La culture "livre-papier" est une très bonne chose, mais si on n'arrive pas à la faire perdurer, il y aura une rupture générationnelle.

_________________
Une théorie n'est scientifique que si elle est réfutable.
Appelez-moi Charlie

Le livre n'est plus forcément sur papier, il faut de la place pour ranger les ouvrages, j'en sais quelque chose, j'ai neuf bibliothèques dans un appartement. De même l'écriture peut se faire sur écran, et je vous assure qu'il vaut mieux me lire sur écran que dans une lettre manuscrite.

Tout ceci pour dire que les choses changent, il restera probablement les beaux livres, mais le reste sera acheté et téléchargé, mais il y aura toujours ceux qui lisent, et ceux que ça n'intéresse pas.

_________________
Il n'est pas nécessaire d'espérer pour entreprendre, ni de réussir pour persévérer (Guillaume le Taciturne)

Effectivement et il me semble qu'on peut bien s'en rendre compte dans l'ouvrage de Falaize que vous conseilliez dans un autre fil de discussion et qui offre une véritable clé de compréhension sur ce qui était enseigné en histoire à l'école entre 1945 et aujourd'hui et comment les élèves pouvaient s'approprier ou pas tel ou tel thème enseigné en histoire.
La popularité des conflits dans l'histoire ont donc de beaux jours encore devant eux...
Cela me fait penser également à une remarque concernant l'enquête menée par Henriot en 1958 sur la place de l'histoire à l'école : on y perçoit déjà le fait que les guerres dans l'histoire étaient très présentes dans l'esprit des élèves et que les garçons y réussissaient davantage que les filles (même si souvent ils retenaient des éléments très anecdotiques), sans qu'une véritable explication soit apportée.
L'histoire ayant eu pour pères ce qu'on nommerait aujourd'hui des "géopoliticiens" (Thucydide, Polybe - dans une moindre mesure Hérodote -, puis les autres Commynes ou Machiavel), il n'est pas anormal que la place de ce qui a été nommé par la suite "l'histoire-bataille" ait été si importante et ne se soit jamais vraiment éteinte (malgré la présence de courants plus économiques et sociaux nés au XXème siècle).
Finalement on pourrait presque tirer le fil (un peu gros) qu'il s'agit d'une discipline avant tout pour des garçons n'ayant jamais vraiment oublié les jeux opérés avec leurs soldats de plomb dans leur jeunesse ?

Il ne faut pas oublier qu'un autre pan de l'histoire (trop) vulgarisée, celle des cancans et de la vie privée des grand(e)s de ces mondes passés - que je n'aime pas trop (quel intérêt de savoir combien de maitresses avait Henri IV ou de connaitre le poids de Louis XVIII, voire la couleur du lit de Louis XIV ?) - fait également recette.

_________________
Un peuple sans âme n'est qu'une vaste foule
Alphonse de Lamartine

En ce qui concerne la confiance, je dirais qu'il faut la gagner. Il y a pléthore de pages fb, youtube, tik-tok, Instagram... qui parlent histoire. De manière plus ou moins sérieuse. Parfois de vrais chaînes de vulgarisation. Mais aussi, des visions historiques très déformées ou qui posent question.

Sans compter qu'on peut trouver des cours universitaires.

_________________
Une théorie n'est scientifique que si elle est réfutable.
Appelez-moi Charlie

Exactement, je faisais référence à cette lecture héhé



Oui, et ce n'est pas un mal en soi. Il est naturel d'être marqué par les guerres, et cela s'explique aussi par les héritages que vous avez mentionnés.



Dans l'ouvrage, il est en effet précisé que les petits garçons s'en sortaient mieux que les petites filles, notamment sur les aspects « pratiques » de la guerre. Cela dit, les petites filles montraient une plus grande sensibilité vis-à-vis des aspects affectifs à retirer des enseignements de l'Histoire (p.79). Les centres d'intérêt des hommes et des femmes divergent souvent sur ces aspects là. Il s'agit donc de proposer des enseignements touchant ces deux types de sensibilité.



Ehh ohh, moi aussi je jouais aux soldats de plomb – l'Histoire est-elle donc faite pour moi ?



"V'la des trucs de gonzesses !"

_________________
La vie est variable aussi bien que l'Euripe - Apollinaire

Je n'ai pas fait d'études d'histoire. Je me suis tout d'abord intéressé à la vie des Grands, puis petit à petit, à la vie des gens, à leurs attitudes mentales, à leurs pruatiques de métiers. Il faut un début à tout, et si on ne connaît pas l'histoire évènementielle, on est incapable de se situer dans le temps, et sans cette connaissance, on n'arrive à rien. Il y a une foultitude de choses qui ne servent à rien, maisavec de la curiosité, on se pose des questions et on peut approfondir les connaissances. Un exemple, je sais que le premier des porte-cotons royal a été institué par Philippe V. Donc, le coton était connu à cette époque, d'où venait il ? Quels étaient ses usages à part de s'occuper du postérieur du roi. D'en servait on déjà pour tisser des vêtements. J'ai pris la première idée qui m'est passé par la tête. Ce qui compte, c'est la curiosité et l'intérêt pour l'histoire. Vous pouvez me désosser un moteur, mais ça ne m'intéresse pas, je suis juste capable de remplir le lave glace. Chacun son hobby, le mien est l'histoire.

_________________
Il n'est pas nécessaire d'espérer pour entreprendre, ni de réussir pour persévérer (Guillaume le Taciturne)

Effectivement Jean-Marc toutes les portes sont bonnes pour entrer dans l'Histoire et il n'y en a pas de meilleures que d'autres.
Je crois que les miennes étaient autour d'un dessin animé pour enfants : Les mystérieuses cités d'or et d'une série Les brigades du Tigre. C'est ce qui m'a sans doute fait ouvrir mes premiers livres d'histoire et je n'ai jamais arrêté depuis.


Qui sait ?


Rassurez-vous, j'ai des collègues masculins qui adorent ce genre de thématiques, je n'ai jamais bien compris, mais bon.
Ce fut bien entendu une calembredaine de ma part pour illustrer finalement que l'intérêt pour les différents thèmes d'étude en histoire ne dépend pas forcément de son sexe.
Même si le métier - enseignant-chercheur comme enseignant - est bien trop masculin à mon goût, ce qui est fort dommage.

_________________
Un peuple sans âme n'est qu'une vaste foule
Alphonse de Lamartine

Je crois que c'est le seul truc de positif à mon CE1, j'aimais quand le maître parlait d'histoire. Je me souviens que dès qu'on avait les livres de l'année scolaire, je devrais les livres d'histoire. Alors que le livre de géographie me laissait indifférent.

Puis, les séries télé, Thierry la fronde, Ivanhoé, les 3 mousquetaires, les rois maudits, ...

_________________
Une théorie n'est scientifique que si elle est réfutable.
Appelez-moi Charlie

Excellente, je la regardais aussi quand j'étais petite - et vous m'avez collé le générique en tête !


L'avenir nous le dira !

Je rejoins également la remarque de Jean-Marc, chacun trouve son compte dans la diversité de sujets et d'objets d'étude que propose l'Histoire. Pour ma part, cela a commencé très récemment, et sur des sujets très ciblés.
Ensuite, l'exemple sur le coton est bien choisi pour illustrer le fait que les détails peuvent ouvrir sur des considérations d'ordre plus général, et être très révélateurs sur une époque.



Oui, même si des généralités peuvent être parfois observées, elles n'en restent pas moins des généralités. De plus, donner l'origine de ces phénomènes de "préférences" liées aux sexes, sans tomber dans de la politique de bas étage, n'est pas simple.

Alors, dans le milieu enseignant que j'ai fréquenté... Patrick Juvet ferait bien de revenir pour nous écrire une version "où sont les hommes ?" parce qu'ils sont rares !

Pour la recherche, j'imagine que cela dépend des domaines. Pour l'instant, je remarque une certaine mixité - mais ça reste dans un domaine précis.
Tant que les personnes savent pourquoi elles sont là, et qu'elles apportent une contribution bénéfique, je trouve que tout cela n'a pas fondamentalement d'importance.

_________________
La vie est variable aussi bien que l'Euripe - Apollinaire