le miroir se trouve à gauche du peintre et à droite de la porte entr'ouverte,
au dessus de la jeune fille blonde que je suppose etre l'Infante

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"Labor omnis improbus vincit"

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...don't dream your life, live your dreams...

Pour répondre à la dernière question, c'est la façon de représenter plastiquement le miroir. En l'observant, on peut voir qu'il y a des "halos lumineux" aux angles, les couleurs sont plus diaffanes. C'est moins net en fait. On suggère ainsi un miroir et non pas un tableau qui serait beaucoup plus net, plus à l'image du reste de l'oeuvre.

Pour relancer le débat, on s'est aperçu à la dernière restauration, lors d'une radiographie, que le tableau d'aujourd'hui était une seconde version corrigée vraisemblablement par Vélasquez à la demande du Roi.

Dans la première version il n'y avait pas le peintre en train de peindre mais un jeune garçon tendant un baton de commandement à l'infante qui était au centre du tableau. C'était un tableau dynastique.

Mais un héritier va naître Prospero le trône lui revenant. Vélasquez enlève le jeune homme et le baton de commandement et se peint lui même en train de peindre le roi et la reine (on suppose), le miroir conservant sa fonction dans le cadre du tableau dynastique mais le tableau lui ayant perdu sa dimension dynastique, ce qui le rend mystérieux.

Autre mystère : les historiens disent qu'il n'y avait jamais de séance de pose à la cour d'Espagne, donc ils ne devraient pas être là !

Voici pour ceux que ça interesse quelques références d'ouvrages ou articles concernant les Ménines:

Alpers, Svetlana
Interprétation sans représentation : la perception des "Ménines"
In : Problème de la Kunstwissenschaft, Bruxelles, 1999

Dorival, Bernard
A propos des Ménines
In : L'Oeil, 1994, 462

Dubreuil Blondin, Nicole
Le Philosophe chez Velasquez : l'intrusion de Michel Foucault dans la fortune critique des "Ménines"
In : RACAR : revue d'art canadienne, 1993
(bon courage à ceux qui vont s'attaquer à celui-là...)

Létinier de Arvizu, Rosine
"Les Ménines" : réponse à une triple énigme
In : L'Estampille L'Objet d'art, 2005, 404

Lassaigne, Jacques
Vélasquez : les Ménines, Musée du Prado. - Fribourg : Office du Livre, 1973.

et également deux références récentes concernant Velasquez:

Bottineau, Yves
Vélasquez. - Paris : Citadelles et Mazenod, 1998

Lopez Rey, José
Vélasquez artiste et créateur, avec un catalogue raisonné de son oeuvre intégral. - Paris : Bibliothèque des arts, 1981

Bonne lecture à tous

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"Je ne me dissimule point que la Monarchie ne pourrait reprendre son éclat que par un coup de vigueur; mon frère ne le fera pas, et sûrement, je ne me permettrais pas de le lui conseiller."
29 mai 1789

Auxquelles il faut ajouter le célèbre incipit de Les Mots et les choses de Michel Foucault.

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"Il est plus beau d'éclairer que de briller" (Thomas d'Aquin).

Ca y est, l'énigme est résolue. Résolue par Xavier de Harlay dans "On y voit tout... de l'autre côté du miroir" chez Littetgraphie.

La solution résidait dans une histoire de miroir sans teint !

Souci de précision: Miroir sans tain

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"[Il] conpissa tous mes louviaus"

"Les bijoux du tanuki se balancent
Pourtant il n'y a pas le moindre vent."

Le thème de l’échappée vers la porte entrouverte est récurrent chez les Flamands depuis Van Eyck, mais aussi en Italie. A la différence que chez Velasquez, la porte ne présente pas d'échappée, mais permet une double intrusion: un homme, de la lumière. Cependant, dans la genèse des Ménines, il faut probablement en tenir compte : on possède ainsi des traces documentaires d’un tableau disparu, une copie de la Dernière Cène du Tintoret dans la scuola di San Rocco à Venise par Velasquez, qui présente plusieurs similitudes de composition avec les Ménines :



par l’emboîtement des masses rectangulaires en particulier, mais remarquez surtout l’utilisation de la lumière comparable dans les deux oeuvres : par la porte ouverte, elle illumine les scènes du fond de la droite vers la gauche, en particulier dans Les Ménines sur une partie du miroir reflétant les modèles, alors que les tableaux accrochés au mur restent dans l’ombre.

On retrouve ce motif fonctionnel de la porte comme source secondaire de lumière (dirigée ici vers l’homme sur l’escalier) dans une des fresques du cycle de Saint-Benoît de Luca Signorelli dans le cloître de Monte Oliveto, près de Sienne que Velasquez a peut-être visité lors de l’un de ses deux voyages en Italie :



J'ajoute aux références bibliographiques déjà indiquées un texte de 1963 d'André Chastel: La figure dans l'encadrement de la porte chez Velasquez, in Fables, formes et figures II, Champs Flammarion, pages 145-154.

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Tous les désespoirs sont permis

A propos des échappées et divers encadrements... mon livre de chevet : V. I. Stoichita, "L'Instauration du tableau." Mais vous le connaissez probablement déjà ![/i]