REFLEXION SUR LEONARD DE VINCI
Mystère et énigme où s’engouffrent parfois les délires d’interprétation
- Architecte inventif et fantasque
Il est apprécié des princes. Son histoire est celle d’une fulgurante ascension sociale gagnée auprès des puissants de cour en cour.
Protégé par François Ier.
Au clos Lucé il avait obtenu une rente de 1000 écus, somme considérable pour l’époque
Il était la marionnette des caprices princiers selon ROSSI *1)
C’est Machiavel qui le guide politiquement.
- Peintre d’exception
Il mettait de l’art dans sa science.
Ses réalisations suscitent encore aujourd’hui bien des interrogations car avant-gardistes par rapport au génie RAPHAEL.
En revanche, il était incapable de mettre de la science dans son art, pour preuve les tableaux « la bataille d’Aghiari » et « la Cène » qui se dégradent au fil du temps. Pour cause, l’incompréhension de la nature des matériaux et de la chimie des couleurs. ( Umberto ECO*11)
- Inventeur génial
Curieux et imaginatif, ses folies extravagantes sont calculées, il dessine ce qu’il a vu et lu.
Son automobile n’est en fait qu’un chariot de théâtre destiné à transporter des décors très légers sur une très courte distance (Paolo GALLUZI *2). C’est Brunelleschi, (*3)…. Qui l’inspire dans ses croquis de machines qui ne pouvaient pas fonctionner.
C’est ALBERTI(*4), inventeur de l’hélice (vrille liquide) qui l’inspire dans ses croquis d’engrenages et de poulies (ARASSE2003). Personnellement j’y vois son hélicoptère, simple transposition eau air.
Il n’a jamais été maître d’œuvre de ses nombreuses entreprises architecturales.
"Mais cet homme ne sait qu'imaginer, il est incapable de créer !". (blue.fr)
- Personnage fascinant
Il a dessiné inlassablement des engrenages et des machines, il écrivait à l’envers pour renseigner ses croquis, il a laissé des codex en héritage…
Et pourtant, c’est PACIOLI qui lui donne des instruments théoriques à sa passion de la mesure et des nombres.
Il emprunte la conviction d’ARCHIMEDE : les puissance de la nature sont gouvernées par des opérations mathématiques (BRIOIST *5)
Ses intuitions et son intelligence analogique sont influencées par les mathématiciens PACIOLI (*6) et AL-KINDI.
Ses réflexions sur la divine proportion avancée par EUCLIDE (*7) et soutenues par PACIOLI , sont transcrites dans ses codex.(BRIOIST)
Ses codex sont toujours inachevés, les textes sont provisoires, destinés à des livres futurs et jamais achevés. Ils ne sont jamais monothématiques. (Carlo VECCE *8)
Les écritures codées n’ont rien d’énigmatique, il est simplement gaucher et peut facilement écrire à l’envers comme le font naturellement tous les gauchers dans leurs premières écritures (je sais de quoi je parle, je suis gaucher et cet exercice ne m’est pas inconnu)
Parmi ses inventions, certaines ne sont que des interprétations et développements des idées d’autres. Citons le roulement à billes, le parachute et le scaphandre, qui pourrait prouver qu’il en est le concepteur.
Même si, en 1485, il écrit avec un peu de présomption « que nul ne me lise s’il n’est pas mathématicien » je n’ai jamais vu son nom dans les livres de math ! Il ne faisait qu’adapter des théorèmes, axiomes à ses intuitions.
Son autoportrait (peint a 60 ans) ressemble étrangement au vieux Platon peint par Raphaël
Ce bricoleur et génie visionnaire s’est entouré d’illustres personnages dont Machiavel, Pacioli et Borgia *9). Il s’est inspiré de non moins illustres savants ou philosophes dont Euclide Aristote et Brunelleschi
Dans son codec atlanticus, il empreinte les typiques accents de Machiavel (Patrick BOUCHERON *10)
Il a donné des ailes à l imagination : sans ses machines qui ne pouvaient pas fonctionner, y aurait il eu le métier à tisser Jackard ou les horloges. Sans Jules Verne, la NASA aurait elle existé ?
Il reste cependant un peintre d’exception et inventeur génial outre son insurpassable multiplicité de talents.
Il a surtout inventé la manière de s’affranchir de la diversité des contextes sociaux et politiques de l’Italie de l’époque.
(1) ROSSI les philosophes et les machines (1996)
(2) GALUZI : directeur du musée d’histoire des sciences de Florence.
Girolamo Calvi en 1905, considère le chariot mécanique comme un projet de véhicule. Sa reconstitution par Giovanni Canestrini en prouve l’impossibilité de fonctionner. On sauve alors le génie de Léonard en supposant qu’il a caché des détails.
(3) BRUNELLESCHI Sculpteur et architecte italien (1377-1446)
(4) ALBERTI : traité d'architecture De re aedificatoria, composé vers 1450, publié après sa mort en 1485, qui lui donnera , selon Focillon, une autorité comparable à celle de Vitruve.
(5) BRIOIST : centre d’études supérieures de la renaissance, conseiller scientifique clos Lucé
il dit : Chez de Vinci, on redécouvre la doctrine ésotérique de Pythagore, selon laquelle les nombres étaient le principe de l’harmonie universelle
(6) PACIOLI
Il rencontre De Vinci en 1496
Pacioli : En 1509 il publie à Venise "De Divina Proportione" dont le manuscrit avait été offert plusieurs années auparavant à Ludovic le More, Duc de Milan. Illustré par Léonard de Vinci, l'ouvrage comprend une partie principale consacrée à l'étude des propriétés de la proportion suivi d'un court traité d'architecture, du tracé d'un alphabet antique, et du "Libellus", une suite d'exercices mathématiques portant notamment sur les polyèdres réguliers
Cette divine proportion ou " proportion ayant un moyen et deux extrêmes " n'est plus depuis longtemps un secret mathématique quand Pacioli rédige son ouvrage. Il suit de très près Euclide qui en donne une claire définition dans les Eléménts (3 ème définition du cinquième livre): " Une droite est dite divisée en moyenne et extrême raison quand toute la quantité est au plus grand segment comme ce dernier est au plus petit ".
Mais alors à quelle " très secrète science" Pacioli peut-il bien faire allusion puisque toutes les données mathématiques qu'il avance sont connues depuis Euclide ?
(7) EUCLIDE : lorsque l’on coupe un segment en 2, il existe un point de séparation tel que le rapport du tout au grand segment est égal au rapport du grand au petit segment.
(8) VECCE : Spécialiste de Leonard de Vinci, il a publié 2 manuscrits et fait une biographie de référence en 2001.
Il dit : ….en cours de recherche….
(9) BORGIA : fils du pape Alexandre VI, ancien cardinal et nouveau chef de guerre, il tente de profiter de la désorganisation des pouvoirs en Italie, pour s’y tailler une principauté
(10) BOUCHERON : membre du comité de rédaction de l’histoire
il dit : ses manuscrits sont emplis de fables,devises, rébus, facéties et devinettes en forme de prophéties. A ce moment de sa carrière, ce n’est pas un penseur génial et ténébreux que les princes apprécient. C’est un personnage inventif et fantasque dont ils se divertissent
PLATON :
Naquit en 428 av. J.C., c'est-à-dire vers la fin de cette période extraordinaire de l'humanité où les fondements de la spiritualité furent conçus par Lao-Tseu (fin VIe-début Ve siècle avant J.-C.), Confucius (v. 551-497 av. J.-C.), Bouddha (v. 550-480 av. J.-C.), Socrate (v. 469-399 av. J.-C.), et où furent rédigés les Upanishads ou «Traités des équivalences» (fin Ve-début IVe siècle av. J.-C.).
Selon une vieille tradition, une inscription au-dessus du portail de l'Académie stipulait que des connaissances en géométrie étaient une condition pour y avoir accès. Platon s'est vraisemblablement passionné pour les mathématiques lors de ses rencontres avec les pythagoriciens et notamment avec Archytas de Tarente qui était un brillant mathématicien. Lui-même mathématicien chevronné, Platon invita d'autres spécialistes de cette discipline à enseigner à l'Académie, par exemple Eudoxos, qui était mathématicien, astronome, géographe et médecin.
PYTHAGORE : -569 -475
Il faut préciser que, son théorème ("dans un triangle rectangle, la carré de l'hypoténuse est égal à la somme des carrés des 2 autres côtés") était en fait connu des chinois et des Babyloniens, 1 000 ans auparavant.
EUCLIDE : -325 -265
les théories d'Euclide sont connues et constituent une référence dans l'histoire des mathématiques. L'œuvre maîtresse d'Euclide est incontestablement les Eléments.
Einstein estime que sa géométrie doit être conservée. Cette position est tout à fait surprenante de la part de l'inventeur de la Relativité.
ARISTARQUE -310 à -230
Astronome et mathématicien, il affirma, à grand renfort d’observations, que la terre tournait sur elle-même autour du soleil (théorie héliocentrique). Il observa les quartiers de lune et mesura l’angle lune-terre-soleil en utilisant l’encadrement 1/20 < sin3° < 1/18.
Reprenant les idées de Héraclide, il va plus loin que lui et comprend que le Soleil est fixe, que c'est autour de lui que tournent toutes les planètes, la Terre comprise, et que l'orbite terrestre autour du Soleil est infiniment petite comparée à la distance des étoiles (supposées, à l'époque, être toutes à la même distance de la Terre). Dix huit siècles avant Copernic, Aristarque est donc l'auteur d'une "théorie héliocentrique de l'Univers".
ARCHIMEDE : -287 -212
Invente la vis sans fin l’ecrou et la roue dentée
Vitruve 70 av. J.-C Ses 10 livres dédiés à Auguste servirent de fondement théoriques aux Architectes de toutes les époques.
FIBONACCI 1170
Leonardo Fibonacci naît vers 1170 à Pise (Italie)
Loin de se "contenter" de diffuser les travaux des anciens, Fibonacci poursuit ses propres travaux. Son nom reste ainsi lié à une suite récurrente qui porte son nom et dont chaque terme est égal à la somme des deux termes qui le précèdent (ex : 0, 1, 1, 2, 3, 5, 8, 13, 21, …). Dans Liber quadratorum (1225), le mathématicien présente sa résolution de divers problèmes et équations. Après Léonard de Pise, l’étude des mathématiques connaît une période de stagnation qui ne s’achèvera qu’au XVe.
Un nombre de la suite est le résultat de la somme de ses deux précédents (N3 = N1 + N2). Voici maintenant pourquoi le nombre d'or et la suite de Fibonacci sont étroitement liés:
1/0 = Ceci n'existe pas.
1/1 = 1
2/1 = 2
3/2 = 1.5
5/3 = 1.6666...
8/5 = 1.6
13/8 = 1.625
21/13 = 1.61538...
34/21 = 1.61904...
C'est ainsi qu'en continuant de la sorte, les valeurs des fractions de Fibonacci s'approchent du nombre d'or (soit 1,618...) lorsque n est très grand.
Rem : On note généralement le nombre d'or par . À l'époque, certains peintres utilisaient l'inverse de comme étant le nombre d'or, c'est-à-dire 1/ (0.618...). Nous utiliserons cette valeur dans certaines situations.
ALBERTI 1404-1472
A fait connaître l’oeuvre de VITRUVE
COPERNIC : 19 février 1473 – 1543
Trente-six ans de travaux permettront à Copernic de démontrer que la lune est un satellite de la terre et que l'axe de la terre n'est pas fixe.
RAPHAEL : Contemporain
Si l’on en juge par la date, « les trois grâces » achevée à l’âge de 21 ans (1504) montre un art déjà très maîtrisé.
MICHEL ANGE: contemporain
GALILEO GALILEI: 1564 1642
Partisan de Copernic depuis au moins vingt ans, Galilée enseigne pourtant à ses élèves de l’université la théorie de Ptolémée, couramment admise, selon laquelle la Terre se trouve au centre de neuf sphères concentriques portant les planètes et les étoiles.
VITRUVE
C'est par cet "ingénieur militaire" de Jules César que furent connues les techniques de l'architecture grecque et leur continuité dans la construction romaine.
Trois points A,B,C
forment une section dorée si
BC/AB = AB/AC
C.a.d.
S'il y de la petite partie à la grande
le même rapport
que de la grande au tout
Vitruve
On retrouve
M² - mM - m² = 0
ou en normalisant avec m = 1
M² - M - 1 = 0
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