Jerôme a écrit :
"Joint par "l'Obs", André Gunthert, le rédacteur en chef de la revue "Etudes photographiques", renchérit, exalté :
"C'est involontaire. C'est un sujet imprévu qui apparaît. C'est contraire à la production même des images de l'époque où quand on représente un sujet, c'est forcément volontaire, que cela soit dans la peinture ou la sculpture. La photo du boulevard du Temple est en cela très emblématique de l'art de la photographie."
J'ai un peu de mal avec cette déclaration : en quoi une photographie involontaire d'un être humain est-elle emblématique de l'art de la photographie ? Je la trouve plutôt emblématique des tâtonnements de la science de l'époque, au même titre que le fait que le boulevard du Temple, en réalité très fréquenté, apparaisse désert.
Mais bon, c'est une question annexe, qui dépend de ce qu'on entend par "l'art de la photographie".
Cet effet chimique - dû à des réactifs trop lents - est très étonnant et donne une histoire assez fascinante de la première photo d'un être humain. A noter cependant cette remarque sur la qualité du daguerréotype :
Citer :
Le cliché vu par Samuel Morse était beaucoup moins contrasté, tout en nuances de gris. Alors que l'image actuelle ressemble presque à une photocopie, sur laquelle l'homme apparaît paradoxalement plus nettement.
Par la force des choses, nous ne pouvons voir qu'une photographie de cette photographie - d'ailleurs inversée - et paradoxalement cette image améliore l'original.