Cet après-midi, je suis allé à la bibliothèque pour étudier ce livre et je ne vous cache pas l'étonnement - pour ne pas dire la déception - que j'ai eu devant la négligence de l'auteur et son manque d'observation.
Il existe deux portraits d’Élisabeth qui se ressemblent fortement : la même coiffure, le même costume espagnol, et exactement les mêmes traits. Peut-être que l'un des deux est une réplique adaptée de l'autre.
Pourtant, à aucun moment, Blaise Ducos ne fait le lien entre les deux. Le pire, c'est qu'il il identifie le premier, le portrait en pied (celui que tu as posté marquise) à Henriette-Marie...
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On a déjà parlé de l'incohérence des dates ; en 1615, Henriette-Marie a six ans, elle est beaucoup trop jeune.
L'argumentation de l'ouvrage témoigne d'une certain manque de méthodologie ; il existe peu de portraits d'Henriette-Marie ; je cite : "Il serait étrange que Pourbus n'ait pas peint Henriette-Marie (que l'on ait perdu toutes ses effigies serait surprenant).
1) A aucun moment, l'auteur ne pense à Christine, qui est pourtant plus âgé qu'Henriette-Marie et qui, par conséquent, correspondrait mieux au portrait, en terme de date.
2) A aucun moment, l'auteur n'applique son argumentation à Christine dont on a finalement peu de portraits.
Faut-il suspecter l'auteur de pris-parti ? Est-ce que parce que Christine est moins connue qu'Henriette-Marie, reine d'Angleterre ?
3) L'auteur sous-estime le marché de l'art. Et ça tombe bien, en 2014, Sothebys a vendu un très joli portrait d'Henriette Marie réalisé par Pourbus (sauf que le portrait a été vendu sous le nom d’Élisabeth).
4) A aucun moment, l'auteur ne fait d'analyse sur le caractère espagnol du costume... plus propre à être porté par Elisabeth en tant que promise de Felipe d'Espagne.