Tout à fait d'accord cette fois Tonnerre : comme dans de nombreux autres sujets votre réponse est à la fois claire, argumentée et remarquablement bien rédigée.

A Enki-Ea : "l'autre", ce n'est pas bien poli Je sais, je sais, c'est une blague
a. Je crois (mais je peux me tromper) que vous croyez que je défends Sade... 1. Il n'a pas besoin de défenseur : "l'historien" n'accuse pas et de toute façon il est mort depuis pas mal de temps, ce qui règle le problème. 2. Ce n'est pas du tout le but de mon intervention et d'ailleurs je n'ai aucune envie de le défendre (ou de l'accuser).

b. Le type féodal, je n'en connais qu'un : celui de la féodalité. Il ne correspond pas à ce dont vous parlez. Vous pouvez persister à utiliser à mot inapproprié (et encore une fois au premier degré) : c'est votre droit !
Sincèrement, c'est sans animosité aucune car je vous lis aussi - souvent - avec plaisir.

Ce qui est dommage c'est que tout ça pourrait permettre, si on décollait de là, d'entamer un sujet connexe tout à fait intéressant (que je ne connais pas, mais je veux bien vous croire ici) : "la féodalité fantasmée comme expression du droit naturel chez Sade".

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"Un monde ne saurait être fictif par lui-même, mais seulement selon qu'on y croit ou pas." - Paul Veyne

Merci Aspasia.

Deux précisions fournies par Onfray:
- le père de Sade aurait eu des ennuis (étouffés) avec la police pour "drague homosexuelle" au Palais-Royal. Son fils (qu'on sait obsédé par la sodomie) le savait-il, ou aurait-il entendu parler de tels comportements de la part de son père?
- on a retrouvé "des ossements humains dans le jardin de Sade" à La Vignerme. Près de quel château se trouvait ce jardin? (la famille de Sade avait au moins deux châteaux, si j'ai bien compris, à Lacoste et à Saumane) J'ai fait une recherche sur le net (Sade/ossements) mais je n'ai pas trouvé grand'chose, sauf cet article assez fumeux:

http://libellules.blog.lemonde.fr/2007/ ... quete-fin/

qui indique qu'il se serait agi des ossements de plusieurs petites filles.
Cela pourrait faire passer DAF du rang de simple délinquant sexuel multirécidiviste, avec tout de même enlèvements et séquestration, tentative d'empoisonnement, pédophilie (dans la terminologie moderne), coups et blessures, tortures diverses à la clé à celui d'assassin (serial killer??) pur et simple. A moins qu'il ne s'agisse de pratiques nécrophiles.

(« Avec l’art que nous avons de faire disparaître les vestiges de nos cruautés, celles qui voudraient se plaindre de nous n’auraient pas beau jeu, n’est-ce pas, Thérèse ? (Justine) »).

Une chose est apparente dans les correspondances échangées entre Sade et les membres de sa famille, et surtout les membres de sa famille entre eux à son sujet: ils en savaient beaucoup, ils en cachaient beaucoup, et ils se sont donnés beaucoup de mal pour faire taire des témoins embarrassants en les payant, faire soigner et retirer de la circulation pendant un temps les "endommagées (c'est le terme utilisé par DAF), soudoyer des juges, etc.

Ci-dessous, la généalogie de la famille de Sade, d'une ancienneté remarquable puisqu'elle remonte en filiation prouvée, jusqu'au XIIe siècle.

http://gillesdubois.blogspot.com/2005/1 ... -sade.html

Lire dans ce lien sur le livre de Otto Flake "Le marquis de Sade" le chapitre II ( Le descendant de Laure) sur l'ancêtre du marquis, Laure de Sade, aimée et inspiratrice de Pétrarque, et sur quelques autres ancêtres notables et/ou redoutables:

"Les Sade appartiennent aux meilleures familles de la Provence. C'est le Vendredi Saint 1327 que Pétrarque aperçut dans la cathédrale d'Avignon la femme qu'il immortalisa sous le nom de Laure. Elle était la jeune épouse du vieux chevalier Hugues de Sade. Ainsi - a remarqué un écrivain français - une bizarrerie de la nature a voulu que l'homme qui n'avait qu'une conception bestiale de l'amour descendît de la femme pour laquelle le divin Pétrarque éprouva la passion la plus noble et la plus pure.» Pétrarque est resté à travers les siècles le poète le plus fameux de la langue romane. Les Sade qui lui devaient leur célébrité le vénéraient comme un saint, et même l'auteur de Juliette s'incline devant lui."

Cela relève plus de la légende que de l'histoire mais intéressant néanmoins.

http://www.rodoni.ch/busoni/sade/flake.html