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Message Publié : 06 Mars 2009 18:18 
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Jean Froissart
Jean Froissart

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Aimez-vous la comédie, la tragédie, le drame romantique, le boulevard, le vaudeville, etc ? Quels sont vos auteurs préférés ? Faites-vous du théâtre en amateur, ou en professionnel ? Citez-vous des tirades de mémoire ?

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"L'Angleterre attend que chaque homme fasse son devoir" (message de l'amiral Nelson à Trafalgar)


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Message Publié : 09 Mars 2009 20:32 
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Georges Duby
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J'ai un faible pour Feydeau, Courteline et Labiche. Les situations comiques avec des réparties pleines d'esprit. Messieurs les ronds de cuir et le voyage de Monsieur Perrichon me ravissent toujours !

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Heureux celui qui a pu pénétrer les causes secrètes des choses. Virgile.


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Message Publié : 09 Mars 2009 21:55 
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Jean Froissart
Jean Froissart

Inscription : 21 Sep 2008 16:42
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Localisation : Seine et Marne
Ceci n'engage que moi, j'ai un petit faible pour Corneille, Molière, Racine, Alfred de Musset, Victor Hugo, Edmond Rostand. Voici du Corneille de mémoire :

SCÈNE III - LE COMTE, DON DIÈGUE

LE COMTE
Enfin vous l'emportez, et la faveur du roi
Vous élève en un rang qui n'était dû qu'à moi,
Il vous fait gouverneur du prince de Castille.

DON DIÈGUE
Cette marque d'honneur qu'il met dans ma famille
Montre à tous qu'il est juste, et fait connaître assez
Qu'il sait récompenser les services passés.

LE COMTE
Pour grands que soient les rois, ils sont ce que nous sommes :
Ils peuvent se tromper comme les autres hommes ;
Et ce choix sert de preuve à tous les courtisans
Qu'ils savent mal payer les services présents.

DON DIEGUE
Ne parlons plus d'un choix dont votre esprit s'irrite ;
La faveur l'a pu faire autant que le mérite,
Mais on doit ce respect au pouvoir absolu,
De n'examiner rien quand un roi l'a voulu.
A l'honneur qu'il ma fait, ajoutez-en un autre :
Joignons d'un sacré noeud ma maison à la vôtre ;
Vous n'avez qu'une fille, et moi je n'ai qu'un fils.
Leur hymen nous peut rendre à jamais plus qu'amis ;
Faites-nous cette grâce, et l'acceptez pour gendre.

LE COMTE
A des partis plus hauts ce beau fils doit prétendre ;
Et le nouvel éclat de votre dignité
Lui doit enfler le coeur d'une autre vanité.
Exercez-la, monsieur, et gouvernez le prince ;
Montrez-lui comme il faut régir une province,
Faire trembler partout les peuples sous la loi,
Remplir les bons d'amour, et les méchants d'effroi.
Ajoutez à ces vertus celles d'un capitaine :
Montrez-lui comme il faut s'endurcir à la peine,
Dans le métier de Mars se rendre sans égal,
Marcher des jours entiers, et les nuits à cheval.
Instruisez-le d'exemple, et rendez-le parfait,
Expliquant à ses yeux vos leçons par l'effet.

DON DIEGUE
Pour s'instruire d'exemple, en dépit de l'envie,
Il lira seulement l'histoire de ma vie.
Là, dans un long tissu de belles actions,
Il verra comme il faut dompter des nations,
Attaquer une place, ordonner une armée,
Et sur de grands exploits bâtir sa renommée.

LE COMTE
Les exemples vivants sont d'un autre pouvoir ;
Un prince dans un livre apprend mal son devoir.
Et qu'a fait après tout ce grand nombre d'années,
Que ne puisse égaler une de mes journées ?
Si vous fûtes vaillant, je le suis aujourd'hui,
Et ce bras du royaume est le plus ferme appui.
Grenade et l'Aragon tremblent quand ce fer brille ;
Mon nom sert de rempart à toute la Castille :
Sans moi, vous passeriez bientôt sous d'autres lois,
Et vous auriez bientôt vos ennemis pour rois.
Chaque jour, chaque instant, pour rehausser ma gloire,
Met lauriers sur lauriers, victoire sur victoire :
Le prince à mes côtés ferait dans les combats
L'essai de son courage à l'ombre de mon bras ;
Il apprendrait à vaincre en me regardant faire ;
Et, pour répondre en hâte à son grand caractère,
Il verrait ...

DON DIÈGUE
Je le sais, vous servez bien le roi,
Je vous ai vu combattre et commander sous moi :
Quand l'age dans mes nerfs a fait couleur sa glace,
Votre rare valeur a bien rempli ma place ;
Enfin, pour épargner les discours superflus,
Vous êtes aujourd'hui ce qu'autrefois je fus.
Vous voyez toutefois qu'en cette concurrence,
Un monarque entre nous met quelque différence.

LE COMTE
Ce que je méritais, vous l'avez emporté.

DON DIÈGUE
Qui l'a gagné sur vous l'avait mieux mérité

LE COMTE
Qui peut mieux l'exercer en est bien le plus digne.

DON DIÈGUE
En être refusé n'en est pas un bon signe.

LE COMTE
Vous l'avez eu par brigue, étant vieux courtisan.

DON DIÈGUE
L'éclat de mes hauts faits fut mon seul partisan.

LE COMTE
Parlons-en mieux, le roi fait honneur à votre age.

DON DIÈGUE
Le roi, quand il en fait, le mesure au courage.

LE COMTE
Et par là cet honneur n'était dû qu'à mon bras.

DON DIÈGUE
Qui n'a pu l'obtenir ne le méritait pas.

LE COMTE
Ne le méritait pas ! Moi ?

DON DIÈGUE
Vous.

LE COMTE
Ton impudence,
Téméraire viellard, aura sa récompense.
Il lui donne un soufflet.

DON DIÈGUE
Achève, et prends ma vie après un tel affront,
Le premier dont ma race ait vu rougir le front.

LE COMTE
Et que penses-tu faire avec tant de faiblesse ?

DON DIÈGUE
Ô Dieu ! ma force usée en ce besoin me laisse !

LE COMTE
Ton épée est à moi, mais tu serais trop vain,
Si ce honteux trophée avait chargé ma main.
Adieu. Fais lire au prince, en dépit de l'envie,
Pour son instruction, l'histoire de ta vie ;
D'un insolent discours ce juste châtiment
Ne lui servira pas d'un petit ornement.


SCÈNE IV - DON DIÈGUE

DON DIÈGUE
Ô rage ! ô désespoir ! ô viellesse ennemie !
N'ai-je donc tant vécu que pour cette infamie ?
Et ne suis-je blanchi dans les travaux guerriers
Que pour voir en un jour flétrir tant de lauriers ?
Mon bras qu'avec respect tout l'Espagne admire,
Mon bras, qui tant de fois a sauvé cet empire,
Tant de fois affermi le trône de son roi,
Trahit donc ma querelle, et ne fait rien pour moi ?
Ô cruel souvenir de ma gloire passée !
Oeuvre de tant de jours en un jour effacée !
Nouvelle dignité fatale à mon bonheur !
Précipice élevé d'où tombe mon honneur !
Faut-il de votre éclat voir triompher le comte,
Et mourir sans vengeance, ou vivre dans la honte ?
Comte, sois de mon prince à présent gouverneur ;
Ce haut rang n'admet point un homme sans honneur ;
Et ton jaloux orgueil par cet affront insigne
Malgré le choix du roi, m'en a su rendre indigne.
Et toi, de mes exploits glorieux instrument,
Mais d'un corps tout de glace inutile ornement,
Fer, jadis tant à craindre, et qui, dans cette offense,
M'as servi de parade, et non pas de défense,
Va, quitte désormais le derniers des humains,
Passe, pour me venger, en de meilleurs mains.

(Corneille, Le Cid, acte I, scènes 3 et 4)

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Message Publié : 10 Mars 2009 13:58 
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Georges Duby
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Inscription : 27 Juil 2007 15:02
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Texte superbe. Belle mémoire!

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Message Publié : 07 Juil 2009 18:59 
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Jean Froissart
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Inscription : 21 Sep 2008 16:42
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Localisation : Seine et Marne
Je ne peux parler théâtre sans mettre ce lien vers l'histoire de cet art littéraire : http://www.atatheatre.com/Historique.htm
J'ai trouvé cet article très complet. Bonne lecture.

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Message Publié : 08 Juil 2009 5:49 
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Eginhard
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Bonjour,

Le théâtre classique et Shakespeare en particulier. Le vaudeville ne m'attire pas du tout.
Je vous invite (si vous ne connaissez pas) de voir le Richard III de et avec Al Pacino; Looking for Richard . Il décortique la pièce et nous en explique les mécanismes tout en faisant parler des spécialistes comme des amateurs, c'est très instructif.

k


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Message Publié : 08 Juil 2009 15:48 
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Eginhard
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Localisation : paris
Bonsoir,

Petite remarque en passant, après mon message de ce matin sur le même thème, j'y ai réfléchi durant la journée et j'observe une grande indulgence quant à la manipulation de l'Histoire dans le théâtre, chose beaucoup moins vrai quant il s'agit d'un autre art (cinéma, tv ou livre), un Jules César de Shakespeare malgré quelques écarts avec l'Histoire fera moins polémique qu'un film sur le même personnage.

K


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Message Publié : 08 Juil 2009 18:31 
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Polybe
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Inscription : 03 Avr 2009 12:59
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Chapeau Marc Mailly pour votre mémoire (cela dit ,je compte 13 pieds pour le Comte :ajoutez à ces vertus celles d'un capitaine ).
En tant que bisontin,on n'échappe pas à Victor Hugo ,à son siècle qui avait deux ans et à la vieille ville Espagnole...
Désolé je ne tape pas assez rapidement pour m'infliger un tel supplice.

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"En guerre comme en amour, pour en finir, il faut se voir de près."
NAPOLEON


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Message Publié : 08 Juil 2009 18:40 
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Polybe
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Inscription : 03 Avr 2009 12:59
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Localisation : Besançon
Au fait Marc , c'est :"joignez à ces vertus" :wink:

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Message Publié : 08 Juil 2009 21:30 
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Georges Duby
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Inscription : 27 Juil 2007 15:02
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Localisation : Montrouge
Le Faust de Goethe est la pièce qui m'impressionne le plus, à la relecture. Quelle puissance! Chaque phrase est profonde.
Pour Shakespeare, voir et entendre Laurence Olivier dans un film qu'il a réalisé "Richard III", est fascinant. Sa diction et son visage, sa gestuelle. Beau texte.
La tragédie exige de bons acteurs.

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Message Publié : 09 Juil 2009 17:40 
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Jean Froissart
Jean Froissart

Inscription : 21 Sep 2008 16:42
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Localisation : Seine et Marne
Pour ma part, sur les conseils de la revue Télérama, j'ai acheté aux éditions Pléiades la nouvelle traduction de Shakespeare. J'ai lu que l'auteur anglais était à la tête d'une équipe, comme un cinéaste et un réalisateur. Shakespeare n'est pas toujours l'auteur de A à Z des pièces : il n'a rédigé parfois que le scénario, c'est-à-dire l'intrigue. La rédaction est celle d'un autre.

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Message Publié : 10 Juil 2009 5:43 
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Eginhard
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Inscription : 14 Août 2007 10:17
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Localisation : paris
Bonjour,

Marc Mailly a écrit :
Pour ma part, sur les conseils de la revue Télérama, j'ai acheté aux éditions Pléiades la nouvelle traduction de Shakespeare. J'ai lu que l'auteur anglais était à la tête d'une équipe, comme un cinéaste et un réalisateur. Shakespeare n'est pas toujours l'auteur de A à Z des pièces : il n'a rédigé parfois que le scénario, c'est-à-dire l'intrigue. La rédaction est celle d'un autre.


En effet, la polémique sur le vrai rôle de Shakespeare est vivace, un peu comme ici au sujet de la localisation d'Alésia... un vaste champs d'argument et de contre argument!
A la vérité, que Shakespeare n'est pas l'auteur et que celui-ci se nomme Ben Johnson ou un autre, peu importe il y a du génie dans ses oeuvres, le reste n'est qu'habituel querelle.

K


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Message Publié : 10 Juil 2009 14:18 
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Pierre de L'Estoile
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Inscription : 27 Avr 2008 14:42
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Est-ce que Giraudoux ou Sartre c'est encore moderne? Je les aime beaucoup ainsi que les grands classiques en particulier Shakespeare. L'autre jour j'ai beaucoup aimé la retransmission de la Reine Morte, pièce que je je connaissais pas encore. Mais après tout ce sont les grands classiques du siècle dernier maintenant, j'avoue ne pas connaître les grands du XXI e siècle. Tient je l'aperçois que celui là je n'avais pas jusqu'ici l'idée de l'écrire comme les autres en chiffres romains

_________________
Alceste

Que les petites différences entre les vêtements qui couvrent nos débiles corps, entre tous nos langages insuffisants... ne soient pas des signaux de haine et de persécution...

La prière de Voltaire, Traité sur la tolérance, Chapitre XXIII


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Message Publié : 11 Juil 2009 18:24 
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Jean Froissart
Jean Froissart

Inscription : 21 Sep 2008 16:42
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Localisation : Seine et Marne
Alceste, après avoir lu et pu caractériser le théâtre de Sartre grâce à ce site, vous pourrez conclure : http://pedagogie2.ac-reunion.fr/lyverge ... Sartre.htm

De même pour celui de Jean Giraudoux, voici le livre de Charles Mauron aux éditions l'Harmattan :
Pièce jointe :
théâtre de Giraudoux.gif
théâtre de Giraudoux.gif [ 65.92 Kio | Consulté 7015 fois ]

Le voici moins cher sur Priceminister :
http://www.priceminister.com/offer/buy/ ... Livre.html

Résumé :

Sont étudiées ici toutes les grandes pièces de Jean Giraudoux, mais aussi, au détour de superpositions éclairantes, nombre de ses textes romanesques. La succession des oeuvres reflète un drame intérieur constant, bien que multiforme , qui se joue entre un moi pathétique et un moi indifférent, entre un couple édénique et un couple impur : leur antagonisme, sur fond d'angoisse croissante, révèle une vraie recherche de salut, mise en échec par un assombrissement tragique .

A propos de l'auteur :

En 1963, Charles Mauron soutenait en Sorbonne ses thèses sur la méthode psychocritique d'analyse des textes littéraires. Un an plus tard, nommé professeur à la Faculté des Lettres d'Aix-en-Provence, il dispensait ce cours, qui se situe dans le droit fil de ses publications antérieures sur Racine, Corneille et Molière.

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"L'Angleterre attend que chaque homme fasse son devoir" (message de l'amiral Nelson à Trafalgar)


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Message Publié : 14 Juil 2009 10:58 
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Eginhard
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Inscription : 21 Déc 2008 11:01
Message(s) : 759
J'ai déja donné mon point de vue dans le sujet sur Molière : mes profs de Français en collège et lycée des années 1970 ( mais je pense que c'était encore pire avant ) m'ont tellement soulé avec Molière et Corneille , que je n'aime pas le théatre classique au point que si j'étais ministre de la culture je supprimerais ou je privatiserais la Comédie Française.


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