Qui pourrait m'éclairer sur le début du chapitre 2 du Journal d'un curé de campagne de Georges BERNANOS :
"J'ai eu ce matin, après la messe, une longue conversation avec Mlle Louise. Je la voyais jusqu'ici rarement aux offices de la semaine, car sa situation d'institutrice au château nous impose à tous deux une grande réserve. Mme la comtesse l'estime beaucoup. Elle devait, paraît-il, entrer aux Clarisses, mais s'est consacrée à une vieille mère infirme qui n'est morte que l'année dernière. Les deux petits garçons l'adorent. Malheureusement la fille aînée, Mlle Chantal, ne lui témoigne aucune sympathie et même semble prendre plaisir à l'humilier, à la traiter en domestique.".
La mention "Les deux petits garçons l'adorent" semble indiquer que les châtelains ont trois enfants (une fille - l'aînée - et deux petits garçons). Or, dans la suite du récit, il n'est plus jamais question de ces deux petits garçons... BERNANOS aurait-il négligé de se relire?! Aurait-il oublié dans la suite de son texte qu'il avait mentionné ces deux petits garçons au début?! Mystère...![/b]

Apparemment, il en va bien comme vous dites. C'est bizarre, j'ai lu plusieurs fois le Journal, et cette anomalie ne m'avait jamais frappé.
N'importe, cela n'empêche pas Bernanos d'être le plus grand écrivain du XXe siècle...

...

Nous sommes bien d'accord... mais il n'est peut-être pas le seul (j'admire énormément Saint John Perse... ainsi que Marguerite Yourcenar, entre autres...)!

Moi aussi, j'en admire naturellement plusieurs autres, Antonin Artaud par exemple. Mais quant à Marguerite Yourcenar... à ne regarder que l'aspect littéraire, certes, ce fut un grand écrivain. Elle avait du style, elle savait construire une intrigue, tenir le lecteur en haleine. En revanche, ses idées me paraissent à peu près l'opposé des miennes en tout. Elle était de la même famille spirituelle que ces catholiques modernistes impitoyablement brocardés par Bernanos, les Dufréty et les Sabiroux (je suppose que vous avez lu Sous le soleil de Satan). Oui, elle me figure assez bien un Sabiroux femelle, en plus viril que son modèle. A mon avis, elle manquait de charité, de simplicité, d'esprit d'enfance... bref, de toutes les qualités qui font que j'admire quelqu'un comme Bernanos.

Soit dit sans vouloir vous vexer... après tout, les goûts littéraires sont une des choses les moins rationnelles qui soient.

... il en va de même de toutes sortes de goûts (musicaux, gustatifs, visuels, etc.)! Vous ne me vexez absolument pas! Rendez-vous sur un autre sujet (apparemment, peu de lecteurs semblent avoir noté l'oubli de Bernanos, objet de ma question, et encore moins semblent en mesure de l'expliquer). Lequel?