Bonjour,

Je vous répondrai que tout ce qui touche à Balzac m'intéresse ..l'homme et son oeuvre sont si passionnants..!!!
Je "travaille" sur Balzac depuis plusieurs années "en simple passionné" et dans le but éventuellement de réalisé un site web pour faire partager mes connaissances et ma passion.
Je m'attache actuellement à rattacher les personnages de "La Comédie Humaines" à des personnes ayant existés, car la plupart du temps, il a été démontré que Balzac s'est servi des parsonnages réels dans ces romans.
A ce propos je me permets de vous signaler un site web intéressant concernant la duchesse de Grandlieu, personnage reparaissant dans les oeuvres de Balzac :
http://www.curiosadoc.com/modules.php?n ... cle&sid=11

Je souhaiterai aussi échanger des informations avec les membres de ce groupe, afin de répondre aux différentes questions que l'on pourrait poser .
Cordialement
Philippe

Je suis en ce qui me concerne particulièrement preneur d'informations sur Caroline Marbouty, ma compatriote Limousine, qui aurait inspiré le personnage de la "Muse du Département" ... et qui a été partie prenante dans le "rocambolesque" mais réel voyage du "petit page" accompagnant ce cher Honoré en Italie...

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« UT DILIGARIS A TUIS, TUOS AMA »
« Aime les tiens, tu seras aimé d'eux »
Gui du Faure de PYBRAC 100ème quatr .

Merci Elie Dufaure, pour la présentation du "Manoir des Tours".

Dès que j'en aurai l'opportunité, c'est avec intérêt que je le visiterai.

Je remonte ce sujet afin de vous faire partager quelques informations glanées dans la préface du roman de jeunesse de Balzac :"Le vicaire des Ardennes". Roland Chollet, l'auteur de la préface nous explique, à l'aide des archives et de la correspondance de l'écrivain, dans quelles conditions le tout jeune Balzac écrivit son roman.
En 1822, sous l'influence alors prépondérante de W. Scott, et tenaillé par de gros problèmes d'argent Balzac se lance dans une foule de projets dont "Le vicaire". A l'issue d'un séjour estival en Normandie, dont il revint avec le manuscrit du "Centenaire" et celui du "Vicaire", il s’emploie à les faire publier.
Le 11 août, Balzac signe avec son éditeur un contrat pour l'édition du "Centenaire" et du "Vicaire". Or le "Vicaire" n'était à ce moment là qu'une ébauche mais l'auteur s'engageait à remettre son manuscrit pour le 1er novembre. Après avoir sollicité sa soeur Laure qui se piquait d'écrire, il se jeta dans la rédaction. A la fin du mois d'août, la première partie du roman était déjà imprimée et la seconde venait d'être livrée à l'éditeur enfin, à la date promise, c'est-à-dire début novembre, les quatre parties du roman furent publiées.
Balzac produisit donc un roman d'environ 350 pages en deux mois et demi environ tout en corrigeant les épreuves du "Centenaire" et en travaillent sur de nouveaux sujets !
Balzac se décrivait lui-même comme "bourrelé d'affaires" dans ces périodes !
Je me demande quelle est la part chez Balzac de l’œuvre proprement dite et celle abandonnée aux exigences de ses éditeurs et de ses débiteurs.
Les circonstances ont-elles pesé au point d’influencer fortement sa production ou bien ont-elles été l’occasion indispensable au romancier pour que son génie s’exprime ? Connaît-on une partie de œuvre produite sans « pression » ?

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Etre persuadé de quoi que ce soit est un exploit
inouï, presque miraculeux. E. M. Cioran

Pour ce que je sais de sa vie, cela semble avoir été chez lui une constante psychologique plus que circonstantielle.
Non seulement, il s'engageait par rapport à des éditeurs mais il s'engageait aussi dans des affaires financières douteuses qui rataient et l'obligeaient à produire encore davantage .Et il vivait nettement au-dessus de ses moyens et était grevé de dettes bien au-dessus du niveau d'endettement des gens de la bonne société de l'époque, ce qui avait le même résultat.
Et si la pression ainsi mise n'était pas encore suffisante, il lui restait la consommation intensive de café...

Certes, la production balzacienne fut sous la menace constante des éditeurs, de l'argent et de bien d'autres impératifs. Cependant, un roman comme "Le Lys dans la vallée" puise son inspiration dans la vie de Balzac. L'amour de jeunesse de l'écrivain se retrouve dans l'amour impossible que vivent Félix de Vandenesse et la comtesse de Mortsauf.
Balzac dévoile une partie de sa vie intime dans cet ouvrage, plus sûrement peut-être que s'il s'était livré à une véritable autobiographie. mais n'est-il pas commun de reconnaître que parfois la fiction est plus "vrai" que la réalité ?
C'est sans doute ce qui, à mon avis, fait de l'univers de Balzac un monde si proche d'une réalité historique que nous ne connaissons plus que par le récit académique et universitaire.

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Etre persuadé de quoi que ce soit est un exploit
inouï, presque miraculeux. E. M. Cioran

L'un n'exclut pas l'autre, en fait, ces deux considérations n'ont aucun rapport.


Certes,mais un roman est toujours peu ou prou une oeuvre de fiction et ne saurait être identifié à une biographie: le romancier par définition métamorphose, déforme, stylise, corrige la réalité par définition insatisfaisante: il atteint à une vérité supérieure par le mensonge.
Le biographe lui, ne doit pas délibérément mentir.
De plus, la dimension d'invention ou d'originalité stylistique est essentielle dans le roman, nulle et en fait inopportune dans la biographie.
Un roman n'est pas la simple transposition d'une biographie, les correspondances entre les deux existent indiscutablement, mais elles sont souvent complexes et subtiles ; lisez par exemple le "Contre Sainte-Beuve" de Proust à ce sujet.

En effet, la "condition" de l'auteur ne suffit pas à expliquer l'oeuvre, cela est entendu. Dans le cas de Balzac, qui n'a écrit ni autobiographie, ni mémoires, l'expérience personnelle joue un rôle non négligeable. Il me semble même qu'elle est source d'inspiration, de documentation. En retour, l'oeuvre façonne également le Balzac social. En fait, en lisant ces ouvrages, on a le sentiment d'un corps à corps, d'une lutte entre l'auteur et sa fiction mais tout ceci n'est au fond qu'une impression de lecture très personnelle...

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Etre persuadé de quoi que ce soit est un exploit
inouï, presque miraculeux. E. M. Cioran

Quels sont vos romans favoris de cet auteur?
Dans lequel il faudrait bien que je me replonge un de ces jours.

Balzac s'inspirait de la réalité, il faisait des fiches je crois, mais ce qui frappe dans son oeuvre c'est pourtant son unité qui entraine d'un roman à l'autre, le style, la manière de raconter si prenante. Je me souviens que dans ma période Balzac, J'espérais toujours dans une lecture nouvelle voir apparaitre sous son déguisement Trompe la mort. C'est ce qu'on appelle l'univers balzacien, la comédie humaine disait Honoré. Après Rastignac, Lucien de Rubempré apparait. Va t-il réussir ? Chaque roman de balzac est une aventure; l'auteur possède un art incroyable pour nous impliquer.

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Heureux celui qui a pu pénétrer les causes secrètes des choses. Virgile.

Une ténébreuse affaire, moins connu que ses grands classiques mais un petit roman qui les vaut largement.

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"Lisez, éclairez-vous, ce n'est que par la lecture qu'on fortifie son âme." - Voltaire
"Historia vero testis temporum, lux veritatis, vita memoriae, magistra vitae." De oratore - Cicéron

"Une ténébreuse affaire" est aussi un de mes favoris. J'aime également les romans de la chouannerie, comme "Les chouans" et "l'Envers de l'histoire contemporaine". Et les romans qui traitent de l'histoire des Treize, concept fascinant.
Et bien sûr, "Illusions perdues" et "Splendeur et misères".
J'ai vérifié le compte du nombre des personnages créés par H de B, les résultats varient: de 2000 à 6 000, dont environ 600 reviennent dans plusieurs romans.

A écouter (ou à télécharger) cette semaine :
"Les nouveaux chemins de la connaissance" sur France culture, qui sont consacrés à une partie de l'oeuvre de Balzac.
Des Illusions perdues au Lys dans la vallée en passant par la Physiologie du mariage, des spécialistes livrent leurs analyses et leur sentiment sur l'auteur.

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Etre persuadé de quoi que ce soit est un exploit
inouï, presque miraculeux. E. M. Cioran

Bonjour,

Je suis aussi un grand amateur de Balzac, et j'ai lu avec attention ce que vous avez dit. Je ne suis pas d'accord à accorder à Balzac une unité dans son oeuvre. Il est vrai que Balzac écrivait des scènes de romans différents à la fois, pour créer ces effets de renvoi si particulier chez lui... comme par exemple les scènes à l'opéra dans Illusions Perdues et Splendeur et misères des courtisanes où Lucien apparaît sous deux lumières différentes. En effet Balzac a toujours été comparé à une cathédrale classique alors que Proust était une cathédrale gothique.
Cependant Balzac a écrit des textes qui n'ont absolument rien à voir. C'est le cas des contes drôlatiques, qui sont une reécriture de Rabelais, et où l'on trouve un Balzac très différent.

Mes préférés:

Illusions Perdues
Splendeurs
Une ténébreuse affaire (un des premier roman policier)
Les Chouans
L'Interdiction
Un début dans la vie
L'Elixir de longue vie

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"Un pessimiste voit la difficulté dans chaque opportunité, un optimiste voit l'opportunité dans chaque difficulté"
Winston Churchill

Euh, votre phrase est étrange: une cathédrale classique, c'est une cathédrale gothique.
A l'intérieur du gothique, on distingue le gothique classique,le gothique rayonnant et le gothique flamboyant.