Remi sans famille a écrit :
Soucis commun à quel sujet? La traduction? C'est incompréhensible!
Pour ce qui est du verset cité en liminaire, il faut le prendre dans le sens où, autant sur un plan historique qu'un plan théologique, les livres de la Bible sont une mine d'or (un trésor), duquel il faut savoir conserver des enseignements déjà reconnus dans le siècles passés (les antiques, ou choses anciennes) et également savoir se l'approprier à nouveau, dans le contexte actuel, pour en faire surgir des enseignements à la portée du lecteur d'aujourd'hui (des nouveautés, ou choses nouvelles), qui n'auraient pas eu de sens il y a plusieurs siècles car l'homme n'aurait pas été confronté aux mêmes soucis.
Nous en revenons au sujet de la traduction dynamique, qu'on peut aussi appeler "en langage courant" : on ne traduit pas la Bible à un instant donné et pour plusieurs siècles, mais on la traduit et re-traduit régulièrement pour lui donner un sens dans la langue du lecteur, avec les mots qu'il emploie chaque jour.
Mais, une fois encore, il faut savoir jouer avec plusieurs versions, car le langage courant peut également faire perdre une partie du sens caché derrière les mots employés en hébreux, araméen et grec. Pour prendre un exemple simple, il existe en grec quatre mots pour désigner l'amour :
- ἀγάπη (a̍gápê) : l'amour fraternel, c'est un attachement volontaire à quelqu'un
- ἔρως (e̋rôs) : le sentiment d'amour, de tomber amoureux
- στοργή (storgế) : l'amour parental (ou familial, qui unit les membres d'une même famille)
- φιλία (philía) : l'amitié, l'affection pour quelqu'un, c'est un attachement émotif pour quelqu'un (comme Alexandre et ses compagnons, ses
philios)
Déjà la version Septante (hébreux -> grec) a nécessité des choix quant au mot à employer, car l'hébreux comme le français, n'emploie que le terme "amour". Dans beaucoup de cas, c'est le terme ἀγάπη (a̍gápê) qui a été choisi. Mais ça serait marcher avec des œillères d'en conclure que le texte original (celui en hébreux) ne voulait parler que de l'amour fraternel. A contrario, lorsqu'on traduit du grec au français, il est très difficile de traduire littéralement une phrase où l'on parle d'amour, car dans ce cas on peut perdre une partie du sens donné par le choix du terme fait en grec.