Faget a écrit :
Je suis intéressé de voir que des faits aussi proches sont complétement oubliés. J'ai été au catéchisme à la fin des années 40 et je suis allé à la messe jusqu'au début des années 50. Je n'avais jamais appris le latin, mais je répétais les répliques comme un perroquet et c'était le cas de tous les catholiques. Je me rappelle encore de quelques bribes. Il faut dire cependant que certains livres de messe avait la traduction pour savoir ce que l'on disait.
je crois que la question posée porte sur la liturgie du XVIIIè s - qui n'est pas exactement celle de 1950. Il est exact que les sources sont assez aidées à trouver pour le Moyen Age mais que nous manquons (du moins est-ce mon impression) de sorces précises pour le XVIIIè s.
Sans être un expert, je vous suggère quelques pistes.
Pour la musique, je crois qu'on peut penser que le chant grégorien avait largement regressé voire disparu pour céder place à une polyphonie gothique ou issue de la Renaissance (style Palestrina) ou tout simplement à des oeuvres contemporaines (Bach et Mozart n'ayant aucunement le monopole de la musique d'Eglise !).
Pour l'homélie : on parlait de "prêche". la langue employée était celle comprise par les fidèles : le français à Paris et dans les grandes villes, le patois ailleurs. Attention je dis bien patois : le curé était un "gars du coin" qui parlait exactement la langue de ses ouailles - et certainemnt pas les langues quasiment mortes comme l'occitan ou le breton littéraries. Alors que l'homélie de Paul VI est surtout un commentaire des lectures, le prêche pouvait divaguer sur des sujets plus larges plus ou moins liés à l'actualité (y compris la météorologie - sujet fondamental pour les paysans).
Pour les prières : le latin n'était peut-être pas bien compris mais il était certainement appris...mais à noter que pendant les longues périodes de silence et de recueillement (quand le célébrant parlait à voix basse), les fidèles disaient souvent leur chapelet ou d'autres prières en latin. Dans le fond de l'église il est possible que des conversations s'engagent sur d'autres sujets (le prix du pain ...).