Bah si les peintures sont laides ou démodées quelles idée de les conserver ?

Oups ! Désolé !

La question se pose actuellement : dans ma commune, l'église fut construite en 1840, une fresque fut peinte au-dessus du choeur par un artiste de renommée régionale qui avait déjà travaillé sur plusieurs bâtiments (fresques, vitraux). La peinture fut tout bonnement et simplement refaite dans les années 60 et on a mis un coup de rouleau dessus.
Il faut ici y voir une évolution du goût, mais une question de coût : c'est cher d'entretenir ces petites bêtes là.
Au dernier remaniement, le curé s'est même pas embêté, une couleur unique (jaune) pour toute l'église et il a ôté toutes les statues.

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"Il n'y a point de place faible, là où il y a des gens de coeur." Pierre du Terrail

"Qui est le numéro 1 ?
Vous, Numéro 6. " Le Prisonnier

Dans ce cas là, ce sont les manifestations un peu "passionnées" du clergé influencé par le concile Vatican II, qui n'en demandait d'ailleurs pas temps, à ma connaisance.

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" Je n'oublie pas le Colonel Arnaud Beltrame "

Lors de la visite de l'abbaye de St Savin j'avais été frappé par la qualité des polychromies mais aussi par la porté symbolique de l'iconographie médiévale.
Faute d'intervention de nombreux de ces témoignages ont été emportés à tout jamais par les affres du temps.
On ne soulignera jamais assez l'intervention de personnes qui ont contribué à prévenir et à préserver notre patrimoine.

Pour l'abbaye de St Savin c'est le cas de Prosper Mérimée, alors inspecteur des monuments historiques qui, en classant l'église en 1840, limita une dégradation des peintures déjà bien avancée tout en permettant un travail de restauration.

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> Le courage, c'est de comprendre sa propre vie... Le courage, c'est d'aimer la vie et de regarder la mort d'un regard tranquille... Le courage, c'est d'aller à l'idéal et de comprendre le réel.
( Jean Jaurès )

Rares sont les gens désireux de préserver ce qui leur a été donné en héritage (c'est moins gratifiant que de tout refaire en suivant ses envies personnelles, qui souvent suivent les goûts de l'époque), surtout qu'en plus d'être peu gratifiante, cette tâche peut se révéler coûteuse.

Le problème n'est d'ailleurs pas limité aux peintures... Nombre d'objets (de culte, etc.) hérités durant des générations ont été bradés par leurs héritiers pour des clopinettes, souvent parce qu'ils n'avaient même pas notion de leur valeur et qu'ils les trouvaient inutiles, démodés, moches, ... ou tout simplement parce qu'ils étaient dans la misère.

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« Il me paraît essentiel qu'il y ait des gueux ignorants. Si vous faisiez valoir comme moi une terre et si vous aviez des charrues, vous seriez bien de mon avis ; ce n'est pas le manœuvre qu'il faut instruire, c'est le bon bourgeois. »
Voltaire, 1766.

Lire : pas tant.
Oui, je sais, ça se prononce pareil, mais ce n'est pas une excuse à mon étourderie

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" Je n'oublie pas le Colonel Arnaud Beltrame "

personnellement, je croais que les couleurs avaient disparu à cause du temps principalement.
en visitant le mont saint michel, dans la chapelle de ND aux trentes cierges, le guide nous a expliqué qu'au XIIIe je crois, la mode était au mur recouvert de chaux : et hop, une couche au dessus des magnifiques motifs peints sur les murs... redécouverts recemment et protégés depuis...

A l'alhambra, à grenade, quelques fragments du bleu original recouvrant chaque millimètre de tout l'édifice persistent encore de nos jours... des livres sur le sujets spécifient bien que chaque mur étaient peint et les couleurs donnaient plus de reliefs sculptés en stuc... (d'autant plus esthéstique qu'ils sont tous issus d'un savant calcul mathématique dont les musulmans ont le secret!!! )

Pour voir une église encore colorée : Chartres, église Saint aubin..., Niort Saint André

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Je m'engage solennellement (...) à remplir fidèlement les devoirs de ma profession. Je m'abstiendrai de toute pratique délictueuse ou malfaisante.(...) Je ferai tout pour élever le niveau de ma profession et je garderai,(...) les choses privées qui me seront confiées (...). Je me dévouerai au bien-être de ceux qui sont laissés à ma garde.

Je pense que le plus bel exemple est en Auvergne : Saint-Austremoine, à Issoire

http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/d/de/Bearing_Cross_Saint-Austremoine_Issoire.jpg

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"L'histoire serait une chose merveilleuse si seulement elle était vraie."
Léon Tolstoï.

Il y a beaucoup d'églises dont une partie de l'intérieur a gardé ses couleurs, Notre Dame de Paris étant un exemple qui me vient à l'esprit (dans les chapelles autour de la nef, à côté du cœur).

@Bellylotte : il est certain que le temps use les couleurs, surtout à l'extérieur, mais la question était justement pourquoi la coutume de repeindre s'est perdue.

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« Il me paraît essentiel qu'il y ait des gueux ignorants. Si vous faisiez valoir comme moi une terre et si vous aviez des charrues, vous seriez bien de mon avis ; ce n'est pas le manœuvre qu'il faut instruire, c'est le bon bourgeois. »
Voltaire, 1766.

Quelqu'un parmi vous a t-il déjà visité l'église de Saint Germain des Près à Paris (image ci-dessous) ? Avez-vous eu cette même impression que moi, de laideur repoussante ? Les couleurs ont perdus leur fraicheur, le style est à la fois désuet et artificiel, et l'impression d'ensemble m'avait paru particulièrement sale.

En réaction contre la froideur du néoclassicisme, on était revenu au XIXe siècle à des églises hyper colorées, voir ultra chargées (période du néo-roman, du néo-gothique voir même avec le Sacré-Coeur, du néo-bysantin). On repeignait alors l'intérieur des églises selon des styles éclectiques de rémininescences médiévales. Parmi elle ... l'antique église de Saint-Germain des Près. Et bien, je trouve heureux qu'on n'ait pas repeint toutes les églises de France et de Navarre ...

A travers cet exemple, on comprend pourquoi certaines époques ont eu tendance à effacer les peintures. En visitant certaines églises aujourd'hui, on ressent parfois cette même envie ... Tout n'est qu'une question d'époque et de mode ...

Il faudrait que je la vois en vrai mais d'après l'image ça ne m'a pas l'air si mal... Un peu chargé mais plutôt harmonieux.

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« Il me paraît essentiel qu'il y ait des gueux ignorants. Si vous faisiez valoir comme moi une terre et si vous aviez des charrues, vous seriez bien de mon avis ; ce n'est pas le manœuvre qu'il faut instruire, c'est le bon bourgeois. »
Voltaire, 1766.

@Bellylotte : il est certain que le temps use les couleurs, surtout à l'extérieur, mais la question était justement pourquoi la coutume de repeindre s'est perdue.[/quote]
j'avoue, je suis un peu tete de linotte... Au Mont Saint Michel, la guide a évoqué une "mode"... Mettre une couche de blanc au dessus des peintures... Avec le temps, on a "oublié" que la couleur existait et on la redécouvre aujourd'hui...

(je surenchéris sur les églises : la sainte Chapelle, Paris... les fleurs de lys sur fond bleu roi... restaurée je crois... mais quelle merveille!!!)

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Je m'engage solennellement (...) à remplir fidèlement les devoirs de ma profession. Je m'abstiendrai de toute pratique délictueuse ou malfaisante.(...) Je ferai tout pour élever le niveau de ma profession et je garderai,(...) les choses privées qui me seront confiées (...). Je me dévouerai au bien-être de ceux qui sont laissés à ma garde.

Et notre ami Violet le Duc ? Il n’y serait pas pour quelque chose ? Je sais qu’au milieu de l’œuvre maîtresse de Victor Hugo Notre-Dame de Paris , il consacre un chapitre à larmoyer sur l’éclat perdu par les rénovations modernes de toutes les très belles cathédrales…
Bien à vous.

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et tout le reste n'est que littérature