Entre le christianisme des origines et l’Église constantinienne, il y a environ 350 ans. Donc, une évolution qu'on ne peut réduire par une pirouette comme celle-ci :
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Un judéo-christianisme qui parlait hébreu et mangeait casher ? qui réprouvait la reconstitution du royaume d’Israël ? dont le siège central était à Jérusalem ou à Antioche ?
Surtout qu'on sait que les premiers chrétiens se sont très vite éloignés des juifs et que leur foi a évoluée...
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Si l'on pense que le Christ a refusé de condamner l'occupation romaine, on peut aussi penser que les compromis, voire les compromissions, furet présents dès l'origine du mouvement qui a toujours pactisé avec l'Empire romain sans jamais se solidariser des révoltes juives !
L’Église constantinienne, ce n'est plus vraiment un compromis, on est bien au-delà. L'organisation de l'Eglise a été totalement refondée par le concile organisé par Constantin (et auquel n'a pas participé le pape de l'époque). Elle passe au service du temporel en lui servant d'appui dans l'organisation de la société.
Or, très vite Rome se retrouve séparée de Byzance. Elle évolue de son coté. Là où le Patriarche était au service de l'Empereur, les papes imposent une vision où le temporel est sous la dépendance du spirituel. D'où toute la succession des crises médiévales où on cherche à trouver le bon équilibre entre temporel et spirituel. Et si Vatican II était simplement une tentative de résoudre la crise en séparant le temporel du spirituel et en permettant de vivre de manière chrétienne dans n'importe quel type d'organisation politique de la société ?