Jean R a écrit :
Jerôme a écrit :
Difficile de soutenir qu'existent des voies de salut hors de l'Eglise car il est écrit dans Jean XIV, 6
Tout dépend comment on définit le mot "église". A l'origine (grecque, ekklesia), c'était une communauté locale de fidèles d'une religion quelconque.
Par ailleurs, Vatican II a été centré sur l'ouverture aux autres branches du Christianisme, et au-delà à toutes les religions. J'étais au collège chez les maristes à l'époque, et je vous prie de croire qu'on y croyait et que c'était très lourdement rabâché au catéchisme. Difficile de dire à leurs représentants : "Nous vous aimons, nous vous demandons pardon pour nos offenses, et cetera, mais n'oubliez pas que vous grillerez en enfer pour l'éternité...".
Voici la réponse officielle que j'ai trouvée sur le site du Saint Siège (
http://www.vatican.va/archive/compendiu ... cc_fr.html)
"Que signifie l’affirmation « Hors de l’Église pas de salut »?
846-848
Cela signifie que tout salut vient du Christ-Tête par l’intermédiaire de l’Église, qui est son Corps. Ne peuvent donc pas être sauvés ceux qui, sachant l’Église fondée par le Christ et nécessaire au salut, ne veulent pas y entrer, ni y persévérer. D’autre part, grâce au Christ et à son Église, peuvent parvenir au salut éternel ceux qui, sans faute de leur part, ignorent l’Évangile du Christ et son Église, mais recherchent Dieu sincèrement et, sous l’influence de la grâce, s’efforcent de faire sa volonté, reconnue à travers ce que leur dicte leur conscience."
Et en version développée (
http://www.vatican.va/archive/FRA0013/_P23.HTM)
" Hors de l’Église point de salut
846 Comment faut-il entendre cette affirmation souvent répétée par les Pères de l’Église ? Formulée de façon positive, elle signifie que tout salut vient du Christ-Tête par l’Église qui est son Corps :
Appuyé sur la Sainte Écriture et sur la Tradition, le Concile enseigne que cette Église en marche sur la terre est nécessaire au salut. Seul, en effet, le Christ est médiateur et voie de salut : or, il nous devient présent en son Corps qui est l’Église ; et en nous enseignant expressément la nécessité de la foi et du Baptême, c’est la nécessité de l’Église elle-même, dans laquelle les hommes entrent par la porte du Baptême, qu’il nous a confirmée en même temps. C’est pourquoi ceux qui refuseraient soit d’entrer dans l’Église catholique, soit d’y persévérer, alors qu’ils la sauraient fondée de Dieu par Jésus-Christ comme nécessaire, ceux-là ne pourraient être sauvés (LG 14).
847 Cette affirmation ne vise pas ceux qui, sans leur faute, ignorent le Christ et son Église :
En effet, ceux qui, sans faute de leur part, ignorent l’Évangile du Christ et son Église, mais cherchent pourtant Dieu d’un cœur sincère et s’efforcent, sous l’influence de sa grâce, d’agir de façon à accomplir sa volonté telle que leur conscience la leur révèle et la leur dicte, ceux-là peuvent arriver au salut éternel (LG 16 ; cf. DS 3866-3872).
848 " Bien que Dieu puisse par des voies connues de lui seul amener à la foi ‘sans laquelle il est impossible de plaire à Dieu’ (He 11, 6) des hommes qui, sans faute de leur part, ignorent l’Évangile, l’Église a le devoir en même temps que le droit sacré d’évangéliser " (AG 7) tous les hommes."