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 Sujet du message : Catholiques et protestants
Message Publié : 15 Fév 2005 19:46 
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Hérodote
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Es ce que quelqu'un peut m'expliquer la différence entre les catholiques, les protestants et les idées de calvin et luther. Ca peut paraitre idiot mais j'ai du mal à saisir les différences et les concordances.

Merci par avance


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Message Publié : 17 Fév 2005 10:09 
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Jules Michelet
Jules Michelet
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Ces questions sont assez complexes, et sont avant tout d'ordre théologique.
La rupture a démarré quand Luther a repris à son compte la théorie du salut par la foi (on va au Paradis grâce à sa foi), qui n'est cependat pas hérétique aux yeux de Rome (cette idée a été développée par Saint Augustin). Seulement, Luther en fait le moyen de salut exclusif (sola fidei) : il rejette le salut par les oeuvres (Indulgences, donations faites aux Intercesseurs -la Vierge et les Saints-, qu'il rejette), d'où la querelle sur les Indulgences qui déclenche sa lutte contre Rome, qui le pousse finalement à la rupture (ce qu'il n'a jamais voulu au départ). Il développe la théologie luthérienne avant 1517. Celle-ci évolue par la suite.
Les Protestants pensent qu'il existe un sacerdoce universel : tout le monde peut interpréter lui-même les Ecritures. Pour les Catholiques, le sacerdoce est réservé aux ecclésiastiques. Il y a aussi un gros débat autour des sacrements : les Protestants n'acceptent que le baptême et l'eucharistie, avec des conceptions différentes pour ce dernier, qui varie entre Catholiques et Protestants, mais aussi entre Protestants eux-même. Pour les Catholiques, il y a transsubstantiation au moment de l'eucharistie : le vin devient le sang du Christ, le pain son corps. A cela s'oppose la théorie de conssubstantiation soutenue par certains Protestants (pas les Luthériens) : le Christ est présent au cours de l'eucharistie, mais le pain et le vin ne se transforment pas. Une autre théorie est développée par Zwingli, et reprise par d'autres par la suite : l'eucharistie est une simple commémoration, mais le Christ n'est pas présent. Cette attitude sera traitée de "sacramentaire" par ses opposants.
Le fait que les Protestants n'établissent pas de dogme fait qu'il n'y a pas de dogme fixe, contrairement à la religion catholique. Il existe donc plusieurs conceptions, plusieurs courants (Luthériens, Calivinistes, Anglicans, (Ana)baptistes, Mennonites, même les Mormons, ...). Pour Calvin, il reprend en gros les idées de Luther, mais je crois que c'est aussi lui qui développe la théorie de selon laquelle la réussite est une manisfestation de la grâce divine (en caricaturant, si on est riche c'est parce que Dieu l'a voulu, si on est pauvre, c'est parce que Dieu ne l'a pas voulu, et tant pis). Il a aussi joué un grand rôle dans l'organisation des Eglises au niveau local, dans la division entre le Pasteur, chargé de la prêche, les Diacres, chargés de la gestions des biens de la communauté et de l'entretien des pauvres, et les Anciens, qui se chargent notamment des questions dogmatiques. Une communauté peut ainsi discuter des problèmes religieux elle-même et les choisir (cela amène actuellement certaines communautés américaines à rejetter l'homosexualité, d'autres à l'accepter, certaines communautés se scindant parfois en deux au cours de telles querelles).
Je reviendrais pour préciser certains points ou corriger des erreurs (ou d'autres pourront s'en charger), car j'ai sorti ça de mémoire, et sur certains points comme le débat sur l'eucharistie j'ai des doutes (notamment sur les conceptions de Luther).


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Message Publié : 17 Fév 2005 18:43 
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Hérodote
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Inscription : 20 Nov 2004 16:33
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Merci pour votre réponse, j'y vois un peu plus clair maintenant..


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Message Publié : 17 Fév 2005 19:10 
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Grégoire de Tours
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zunkir a écrit :
Ces questions sont assez complexes, et sont avant tout d'ordre théologique.


Mais étroitement intriquées à des aspects politiques et sociaux . Le rejet
des dogmes et la libre interprétation des textes sacrés va dans le sens d'un refus de l'absolutisme et d'une démocratisation de la communauté
des fidèles . C'est pour cela que les réactions de l'ordre établi seront aussi
intenses , comme on peut le voir au cours des guerres de religion , qui vont suivre très rapidement .


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Message Publié : 18 Fév 2005 12:31 
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Jules Michelet
Jules Michelet
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Inscription : 29 Déc 2003 23:28
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Goya a écrit :
zunkir a écrit :
Ces questions sont assez complexes, et sont avant tout d'ordre théologique.


Mais étroitement intriquées à des aspects politiques et sociaux . Le rejet
des dogmes et la libre interprétation des textes sacrés va dans le sens d'un refus de l'absolutisme et d'une démocratisation de la communauté
des fidèles . C'est pour cela que les réactions de l'ordre établi seront aussi
intenses , comme on peut le voir au cours des guerres de religion , qui vont suivre très rapidement .

Effectivement. Le contexte de l'élaboration de la doctrine luthérienne est très particulier. Son rejet de l'autorité romaine répond aux aspirations grandissantes de nombreuses personnes à l'époque. Les révoltes des seigneurs et des paysans prouvent bien que le contexte était tendu. De plus, la Réforme fait aussi le jeu des Cités de l'Empire, du moins au départ (car, après 1555, ce sont les Etats plus vastes comme les deux Saxes, la Prusse, la Bavière ou le Palatinat qui font le jeu politique avec l'Empereur). Puis il faut bien évidemment remettre la Réforme dans le contexte humaniste, et aussi le contexte religieux de la fin du Moyen-Age. La querelle est néanmoins avant tout un problème théologique et religieux, cet aspect comptant énormément pour les contemporains.


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Message Publié : 18 Fév 2005 13:06 
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Grégoire de Tours
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Inscription : 04 Jan 2005 16:28
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Ce n'est pas évident si on regarde avec les yeux de notre époque . On se demande comment autant de gens ont pu s'entretuer aussi longtemps pour des
divergences qui nous paraissent " byzantines " , de l'ordre de la querelle sur le
" sexe des anges " . Mais n'est-ce pas parce qu'elles offraient un prétexte aux
ambitions et luttes politiques dans les cités et les états ? Et recouvraient parfois des luttes sociales ? En France en particulier les guerres de religion vont poser le problème de la forme de l'Etat , et de la coexistence ou non de communautés
dans la tolérance ? (avec le sens de ce mot à l'époque : je tolère ce que je suis bien obligé de supporter , pour éviter de pires maux...Pas au sens actuel de " tous doivent pouvoir faire tout ce que bon leur semble " ) .


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Message Publié : 19 Fév 2005 16:08 
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Philippe de Commines
Philippe de Commines
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Inscription : 30 Juil 2003 21:44
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Localisation : Lorraine
zunkir a écrit :
[...]La querelle est néanmoins avant tout un problème théologique et religieux, cet aspect comptant énormément pour les contemporains.

... un problème théologique et religieux qui a rencontré un certain écho "socio-politique" dans les couches populaires, si j'en juge d'après le programme (connu sous le nom "Les Douze Articles") qui a été mis au point par les meneurs des révoltes paysannes qui ont enflammé le sud-ouest de l'Allemagne, l'Alsace et une partie du duché de Lorraine vers 1525.


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Message Publié : 21 Fév 2005 12:55 
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Jules Michelet
Jules Michelet
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Inscription : 29 Déc 2003 23:28
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Certes, mais on a aussi des exemples de communautés qui se sont dérichées autour de ces querelles religieuses, sans forcément venir de classes distinctes. Les gens étaient bien prêts à mourir et à se tuer pour des problèmes d'ordre religieux.
Après, il est évident que certaines classes populaires ont pu voir dans les mouvement anabaptistes un moyen de s'émanciper (ce qui était vrai), ou encore les Cités et les Etats de l'Empire ont profité de la possibilité de mettre la main sur les biens des Eglises ... Il faut aussi voir les rivalités politiques entre différentes Cités ou Etats. Mais de toute manière si ces idées ont rencontré un tel écho dans ce milieux, c'est parce qu'elles étaient élaborées par des personnes venant de ces milieux. Quand un réformateur parle de la théorie de la prédestination, cette idée séduit immédiatement les élites urbaines (la réussite dans les affaires comme preuve de l'élection divine, c'est une idée séduisante pour un entrepreneur).


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Message Publié : 22 Fév 2005 20:17 
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Grégoire de Tours
Grégoire de Tours
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Inscription : 04 Jan 2005 16:28
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zunkir a écrit :
Certes, mais on a aussi des exemples de communautés qui se sont dérichées autour de ces querelles religieuses, sans forcément venir de classes distinctes. Les gens étaient bien prêts à mourir et à se tuer pour des problèmes d'ordre religieux.


Effectivement . J'ai relu à ce propos , et je crois maintenant que les aspects sociaux
n'étaient pas aussi importants que je le pensais . En particulier en France ,
oú l'on trouve des gens de toutes conditions et toutes professions dans les différents partis à l'époque des guerres de religion . Dans ce pays ,
seuls les paysans étaient restés majoritairement catholiques . Celà s'expliquerait par leur mentalité collective et leur besoin de réassurance par les rites .


Citer :
Quand un réformateur parle de la théorie de la prédestination, cette idée séduit immédiatement les élites urbaines (la réussite dans les affaires comme preuve de l'élection divine, c'est une idée séduisante pour un entrepreneur).


Oui . Mais pas seulement pour lui : il semble que cette théorie apportait une meilleure réponse que le catholicisme devant l'angoisse de la mort et la perspective de l'au-delà . En effet pourquoi se tracasser et s'infliger des pénitences , si les jeux sont faits dès le départ ?


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Message Publié : 23 Fév 2005 16:16 
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Polybe
Polybe

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Il ne faut pas oublier que depuis un moment l'Eglise institutionnelle était critquée dans son fondement même (Marsile de Padoue, Wycliff ...), et que la Reforme est en fait le fruit d'une longue periode où certains théologiens et pouvoirs laïcs se sont dressés contre les théories pontificales, tout en stigmatisant les symptomes. Le mot réforme est constament présent dans les conciles du moyen-âge(d'ailleurs la réforme Grégorienne est bien une réforme qui a élaboré les théories pontificales), c'est un effort constant que l'Eglise devait faire, et tous réclamaient des réformes en faisant des sortes de "rapports". En fait, Luther n'est pas très original dans ces propos , on retrouve pas mal de ses idées chez d'autres penseurs, d'ailleurs au début avec l'affaire des indulgences il n'a jamais voulu se séparer de l'Eglise catholique, il a réclamé des réformes et a remis à l'ordre du jour d'anciennes controverses. Il faut remettre la Reforme protestante dans son contexte, si cette fois ça à "marché", si il y a véritablement eu une grande division dans la chrétienneté latine, c'est probablement du aux changements qu'a connu la Rennaissance en particulier les changements liés à l'imprimerie, et l'émergence de nouvelles conceptions du pouvoir dans le gouvernement des états, ce qui a permis une plus grande réceptivité des idées "protestantes".


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Message Publié : 23 Fév 2005 16:41 
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Jules Michelet
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Inscription : 29 Déc 2003 23:28
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Quand on suit la vie de Luther, on voit bien comment il est peu à peu entraîné dans un engrenage qui va le pousser à la rupture. Au début, il ne s'agit que d'un simple théologien préoccupé par son salut personnel. Quand il trouve la théorie de la justification par la foi (en lisant les Epîtres de Saint Paul), il a trouvé la réponse à ses angoisses. C'est alors qu'il se met à exprimer ses idées publiquement à sa chaire à Wittenberg. Ses conceptions le poussent à rejeter les Indulgences, d'où les 97 thèses. Ce n'est au départ qu'une querelle entre théologiens, qui s'envenime et dégénère quand les Etats de l'Empire, puis la Papauté, puis l'Empire s'en mêlent. Au milieu de tout cela, le virulent polémiste qu'est Luther devient un personnage au charisme très fort (il résiste au Pape, la Rome tant honnie en Allemagne, et à l'Empereur), qui devient un leader malgré lui. Même s'il n'a jamais cherché à éviter la rupture (contrairement à des personnes de son entourage comme Melanchthon ou Bucer), celle-ci n'était cependant pas dans ses intentions au départ.
Les idées de Luther ne sont pas originales, certes. Mais il y a l'homme, personnage exceptionnel à n'en point douter, et le contexte. La nécessité de réforme était une idée admise dans l'Eglise au tournant du XVè et du XVIè siècle. Il y avait des avancées, et des blocages. La réforme de Luther l'a finalement mené à la rupture, beaucoup lui ont emboité le pas mais d'autres réformateurs ont refusé cela. La plupart des Humanistes ont ainsi refusé la rupture, tout en critiquant l'Eglise de leur temps pour des motifs proches de ceux de Luther.


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Message Publié : 23 Fév 2005 17:01 
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Polybe
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Inscription : 13 Fév 2005 22:12
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malgré lui, ça c'est lui qui le dit ... il ne dit pas non plus qu'il est prophète, mais il le laisse dire ...
Oui, le débat qui s'est produit face à ses critiques, s'est fait exclusivement entre universitaires, d'ailleurs ils étaient peu nombreux à pouvoir débattre sur le sujet ça se compterait peut etre sur les doigts de la main (il a été très dur avec Eck, peut être parceque c'était un des seuls qui pouvait le réfuter lol). Son originalité tient à sa façon de pouvoir s'adresser aux laïcs, c'est autant un prédicateur qu'un théologien, il a su aussi vulgariser ses idées, et surtout c'est quelqu'un qui a de l'ésprit c'est à dire qu'il répond immédiatement aux accusations par lettres, pamphlets, discours traités, je pense que pour lire Luther il faut suivre un peu les débats autour de ses thèses comme un match.


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Message Publié : 24 Fév 2005 9:24 
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Jules Michelet
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Inscription : 29 Déc 2003 23:28
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Luther était un grand polémiste, mais pas forcément meilleur que ses adversaires (Cajetan, Jan Eck, Erasme). La plupart d'entre eux étaient d'ailleurs aussi des défenseurs de la justification par la foi. La différence se situait dans le fait que Luther refusait toute médiation de l'Eglise. Il y a une différence dans les conceptions ontologiques : c'est la querelle entre le serf arbitre et le libre arbitre, autour du rôle que l'homme peut ou ne peut pas jouer dans la recherche du salut. Mais Luther n'est sans doute pas parti en voulant la rupture. L'esprit de son temps est plutôt à la réforme. Il n'a en revanche rien fait pour l'éviter au fur et à mesure que la situation s'envenimait. Luther a su vite trouver des appuis, grâce à sa lutte contre Rome, et ses idées, qui donnaient un grand rôle aux laïcs (avec le sacerdoce universel), et répondaient aux besoins du temps qui voulaient une religion intériorisée (cf l'Imitation du Christ, ouvrage mystique qui est un très grand succès à la fin du XVè siècle).
Je tiendrais aussi à revenir sur les rapports entre l'imprimerie et la Réforme protestante. La situation n'est en fait pas aussi claire qu'on le croit. On dit généralement que l'imprimerie a permis la diffusion des idées des Protestants. Mais il semble que sans le besoin de diffusion de ces idées, l'imprimerie n'aurait pas connu un tel succès. L'explosion que connaît l'imprimerie au moment de la Réforme lui assure un immense succès. Les ouvrages de controverse religieuse sont d'immenses succès.


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Message Publié : 21 Nov 2005 15:36 
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Salluste
Salluste

Inscription : 16 Nov 2005 13:24
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Oui, mais non

Zunkir a écrit :
Les Protestants pensent qu'il existe un sacerdoce universel : tout le monde peut interpréter lui-même les Ecritures. Pour les Catholiques, le sacerdoce est réservé aux ecclésiastiques.

jusque là, il n'y a pas de lézard.



Zunkir a écrit :
l y a aussi un gros débat autour des sacrements : les Protestants n'acceptent que le baptême et l'eucharistie, avec des conceptions différentes pour ce dernier, qui varie entre Catholiques et Protestants, mais aussi entre Protestants eux-même.


Les églises issues de la Réforme ne reconnaissent que 2 sacrements du fait du principe "Sola Scriptura". Ils considèrent que du fait du baptême de Jésus rapporté dans les évangiles, ledit sacrement est fondé. Idem pour la Cène.

Si les églises divergent sur leur représentation du sacrement, les églises des courants historiques (anglicans, luthériens, calvinistes, hussites, frêres moraves) pratiquent l'hospitalité eucharistique depuis la Concorde de Leuenberg (1967 ?)


Les églises issues de la RFéforme ont aussi des conceptions diféfrentes du baptême. Certaines sont anabaptistes et n'acceptent le bapteme que pour les professants (ayant fait une profession de foi). La tendance à reculer l'âge du bapteme est enregistrée dans toutes les confessions protestantes.




Zunkir a écrit :
Pour les Catholiques, il y a transsubstantiation au moment de l'eucharistie : le vin devient le sang du Christ, le pain son corps. A cela s'oppose la théorie de conssubstantiation soutenue par certains Protestants (pas les Luthériens) :


Ce débat là est issu du concile de Trente. Catholiques et protestants croient en "la présence réelle". Pour les catholiques, cette présence réelle est dans les espèces (le pain et le vin) avec mutation complète de la substance (voir aristote pour la substance) et partielle pour les luthériens car la conssubstanciation est une doctrine typiquement luthérienne.




Zunkir a écrit :
le Christ est présent au cours de l'eucharistie, mais le pain et le vin ne se transforment pas.

conssubstanciation : la nature du christ est présente mais pas sa substance. Là aussi pour la différence entre nature et substance, voir Aristote car c'est là que se situe le débat.

De nos jours, sauf chez les luthériens de la confession du Mississipi, la conssubstanciation est complètement abandonnée. On la trouve cepedant chez les baptistes du sud.



Zunkir a écrit :
Une autre théorie est développée par Zwingli, et reprise par d'autres par la suite : l'eucharistie est une simple commémoration, mais le Christ n'est pas présent. Cette attitude sera traitée de "sacramentaire" par ses opposants.


Mais si, mais si. Zwingli croit aussi en la présence réelle dans l'assemblée qui commémore et non dans les espèces.

Cette théorie vit sa ie dans les églises réformées.


Mais ce qui différencie le plus catholiques et protestants, c'est l'écclesiologie. Pour les catholiques, l'Eglise (majuscule, sans complément, donc absolue) est un moyen indispensable de salut. Pour les protestants, les institutions sont des concessions que les croyants se donnent pour se faciliter la vie.

Cordialement


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Message Publié : 21 Nov 2005 17:16 
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Jules Michelet
Jules Michelet
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Inscription : 29 Déc 2003 23:28
Message(s) : 3091
Pharisien Libéré a écrit :
Mais si, mais si. Zwingli croit aussi en la présence réelle dans l'assemblée qui commémore et non dans les espèces.

Cette théorie vit sa ie dans les églises réformées.


Effectivement, merc pour la rectification. Et si je me souiens bien Calvin a repris une partie de la théorie de Zwingli sur l'eucharistie, notamment sur le fait que la communauté prime avant tout. Mais au lieu de recevoir la "visite" du Christ, les croyants s'élèvent sprituellement jusqu'à lui (ou un tuc dans le genre, c'est loin dans mémoire tout ça).


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