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Mais tout simplement parce que l'église n'a pas vocation à la théocratie.
Les reductiones jésuites sud américaines ou bien la théologie de la libération sont des preuves que le chemin contraire est pensable.
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Il me semble que le message de l'évangile ne va absolument pas dans ce sens. "Mon royaume n'est pas de ce monde". Vous déterrez une ancienne exégèse pour la citation "Rendez à César ce qui appartient à César", c'est pourtant à mon avis un message assez clair.
Il est glissant de se risquer à l'exégèse en peu de mots. Encore une fois les évangiles se prêtent pas mal à ce type d'exégèse politique. L'exégèse en général nécessite un peu plus qu'un morceau de bible et une contextualisation un rien poussée...
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Quand aux états pontificaux ils obéissent eux aussi bien souvent à une logique politique ou bien une logique mixte.
Ainsi la donation de Constantin est un faux forgé par l'Eglise pour légitimer ses territoires : acte bassement politique ou est ce un peu plus ? N'a-t-elle pas besoin de cette assise pour être indépendante des puissants ou moins dépendante ?
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Une société peut tout à fait choisir de mêler intimement temporel et spirituel et donc de ne pas séparer. C'est un choix politique, un choix de société.
Tout à fait. C'est un choix de société réactionnaire.
Les reductiones ne sont pas très réactionnaires je trouve tout comme la Théologie de la libération, ce choix d'une forte proximité ne recoupe pas la dichotomie progrès / réaction. Je ne trouve pas la dichotomie progrès / réaction très opérante sur le sujet qui nous occupe d'ailleurs, l'est-elle tout court d'ailleurs....
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Je ne vois pas d'exemple historique récent où ce choix ait donné de bons résultats. Pour moi la religion et le pouvoir n'ont pas le même objet et ne servent pas les mêmes buts.
Accepter votre première proposition sous entend qu'aucune des sociétés pré-révolutionnaires ne furent heureuses... N'est ce point lapidaire ? Quant à la deuxième elle relève de l'opnion politique ou des sciences politiques.
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Gouverner au nom de Dieu est une posture qui rend illégitime toute opposition : s'opposer au pouvoir revient alors à s'opposer à Dieu. La théocratie est incompatible avec la démocratie.
C'est un peu plus fin que cela du fait que l'interprétation du message divin est elle même plurielle. Enfin je ne connais je ne suis pas sur que des modes de gouvernement théocratiques aient réellement existé hors sociétés tribales. On peut tout à fait avoir une démocratie se choisissant un référentiel parfaitement religieux...
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Ma vision du progrès est évidemment orientée : je considère qu'il n'y a pas de progrès sans liberté de pensée. Je ne fais pas dans le relativisme culturel.
Nous ne faisons plus ici de l'histoire.
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ça vaut d'ailleurs pour les religions athées comme le communisme et le nazisme
Pas des religions au sens spirituel s'il vous plait, ne pas confondre embrigadement et religion. Ce sont au contraire des systèmes totalement anti religieux puisque c'est au nom de la rationalité, de la chose démontré qu'il convient d'agir.