J'habite assez loin des archives départementales et depuis que je numérise donc mes docs pour des raisons pratiques : en deux ou trois heures je fais pas mal de photo que j'ai le temps de travaillé chez moi. je gagne ainsi quelques heures de trajets.

Mais c'est vrai que cela ne remplace pas le plaisir de toucher les registres, les manuscrits. Ni de déplier les chartes et autres actes et d'admirer les sceaux qui sont si fragiles et qui ont traverser les siècles.

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le seul moyen de se délivrer d'une tentation, c'est d'y céder (Oscar Wilde)

Cela je connais. Savez-vous que l'on ne sait plus lire certains des calculs ou certaines des données des missions Appollo ? A moins de créer les lecteurs adéquat et de retrouver les algorithme nécessaires à leurs compréhensions ?

C'est aussi vrai pour toute une génération de films qui sont sur un support très fragile qui risque de tomber en miette au moindre visionnage. Il y a donc des films tournés par des ethnologues qui dorment dans des musées avec des témoignages uniques sur le mode de vie de société qui n'existent plus et que l'on ne peut pas lire, car le visionnage risque de les détruire. On sait les sauver, mais le traitement coûte de l'argent et ces musées n'ont pas forcément les moyens de ce sauvetage. Ils restent donc rangés en espérant que l'on puisse intervenir avant qu'il soit trop tard.

L'avantage des supports médiévaux, c'est qu'ils sont d'une approche plus facile. On peut lire ce qu'il y a écrit dessus. En prenant des précautions, on peut les photographier sous toutes les coutures avec diverses longueurs d'ondes et ensuite les ranger à l'abri pour la plus grande joies des générations futures.

J'éprouve parfois le plus grand mal pour lire des Cd gravés sur mon premier graveur, il y a plus de 5 ans. D'après les spécialistes, c'est le plastique qui a travaillé et les données sont altérées. La solution aurait été de les regraver, il y a 2 ou 3 ans. Mais en valaient-ils tous la peine ?

Mettre les données sur support informatique permet l'ouverture de l'accès au plus grand nombre. Si je veux lire un livre ancien, je ne suis plus obligé d'aller dans une bibliothèque qui aurait cet ouvrage, il me suffit d'aller sur le site de Gallica et en quelques clics, j'y ai accès. Il est évident que cela à moins de charme, mais c'est aussi une forme de démocratisation du savoir.

Plus prosaïquement, je souhaite me servir de l'outil informatique également pour transmettre. Peut-être que la révolution du discours historien peut passer par des outils aussi intuitifs et directs, sans la pompe de la démonstration magistrale derrière son pupitre, que sont le blog, le podcast, etc.

Aujourd'hui, il est relativement facile de prendre une petite caméra DV ou son téléphone portable, d'inviter un professeur de son université au café du coin, et lui poser quelques questions sur un sujet historique. En quelques clics, tout est en ligne. De même, avec les ressources qui sont maintenant les nôtres (le site de l'INA, Gallica, Google books, et d'autres sites, comme European Navigator), on peut verser de nombreux liens et redirections, trouver des vidéos, des images, pour agrémenter notre propos. Et je suis persuadé que c'est une bonne manière d'amener les gens à l'histoire que d'appliquer un fond sérieux sur une forme ultramoderne et aussi simple que le blog ou le podcast.

(C'est une pub à demi-déguisée si vous scrutez bien mon profil. )

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L'histoire, c'est cool - Churchill
L'histoire, c'est tantôt du sucre glace, tantôt de la farine de blé - Citation perso

Sans vouloir vous contredire pour le plaisir, Narduccio, les supports médiévaux ne sont pas toujours si facilement maniable que cela. Il m'arrive de tomber sur des documents pratiquement illisibles parce que le temps est passé par là : le support de velin ou de papier surtout a jauni, l'encre surtout quand elle brune s'est éclaircie. On a pratiquement tu ton sur ton. C'est donc très difficile à lire. La numérisation permet de les lire ou de les lire plus correctement. Et je ne parle pas des conditions de conservation !! Ni de l'indélicatesse de certains historiens qui ont l'autorisation d'emporter les document chez eux ou dans leur labo et qui finissent par oublier de les rendre.

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le seul moyen de se délivrer d'une tentation, c'est d'y céder (Oscar Wilde)

Il y a quand même une restriction. Il y a 3 ou 4 ans, je trouvais encore facilement des thèses en lignes grâce à Google Schoolbar : http://scholar.google.com/

C'est de moins en moins le cas. L'accès à l'information de qualité devient payant. Si certains sites permettent d'acheter qu'un seul document pour quelques euros, voire une ou deux dizaines, d'autres exigent un abonnement qui donne accès à un nombre plus ou moins grand de documents.
Mais pour l'étudiant ou l'amateur, c'est beaucoup d'argent pour parfois se rendre compte qu'il n'y a pas beaucoup de choses qui vont l'intéresser. Surtout que parfois, je recherche un document pour vérifier un point précis, bref je doit payer un document entier (ou 10 ou 15) pour lire un chapitre ou une phrase ...

Disons que si l'objet a été bien conservé dans de bonnes conditions, il est lisibles 10 siècles après. Il y a des fichiers informatiques édités il y a quelques minutes à peine que je ne peut pas lire si je n'ai pas le bon plugins. Et il y a des fichiers informatiques ou "multimédia" qui sont illisibles au bout de 10 15 ans, même en ayant été conservés dans de bonnes conditions.

Quand à l'indélicatesse, combien de collègues ais-je vu prendre une disquette au hasard et la formater pour y mettre leurs données. "Elle n'était pas repérée ! et si c'était important, il n'avait qu'à faire une sauvegarde ..." Des indélicats, on en trouve partout.

Est-ce que quelqu'un ici est membre du PIREH (Pôle Informatique de Recherche et d'Enseignement en Histoire) de Paris I ou a déjà assisté aux cours/séminaires dirigés sur ce thème (Informatique et Histoire) de JP Genet ? ça m'intéresse, mais jene crois pas que ce soit ouvert à tout le monde, grrr...

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Le satanique ennemi de la véritable histoire : la manie du jugement (Marc Bloch)

Je travaille sur le discours communiste, est-ce que vous connaitriez des logiciels de lexicologie svp ?

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Quand j'écoute trop Wagner, j'ai envie d'envahir la Pologne.

Pour celles et ceux que cela intéresse, je viens de découvrir le logiciel Hyperbase

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Quand j'écoute trop Wagner, j'ai envie d'envahir la Pologne.

ah ? Et comment vous l'êtes-vous procuré ? Moi j'ai appris très vaguement ses fonctions, quand j'étais étudiante. Mais à ma connaissance, il n'est pas commercialisé ?
Il est compatible avec quels systèmes d'exploitation ? (je suis sous Linux, d'où ma question )

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Le satanique ennemi de la véritable histoire : la manie du jugement (Marc Bloch)

Je n'ai pas été assez précis. Il fallait lire "je viens de découvrir l'existence du logiciel Hyperbase".

Je dois aller en cours, je n'ai plus le temps, mais dès que je retrouve les liens, je les indique. Il me semble qu'il fonctionne sous Windows et Mac. Je ne sais pas pour Linux. Désolé de ne pas pouvoir vous renseigner davantage à cette heure.

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Quand j'écoute trop Wagner, j'ai envie d'envahir la Pologne.

On peut concilier des deux. Les directeurs d'archives intelligents autorisent les appareils photos numériques. On voit le document, mais on le laisse à la lumière beaucoup moins longtemps.

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Alceste

Que les petites différences entre les vêtements qui couvrent nos débiles corps, entre tous nos langages insuffisants... ne soient pas des signaux de haine et de persécution...

La prière de Voltaire, Traité sur la tolérance, Chapitre XXIII

Je réponds avec plus d'un mois de retard, mais je n'avais pas vu le message.

Je suis inscris dans plusieurs formations dispensées par le PIREH, et je connais bien l'un de ses membres. Si je peux répondre à certaines questions c'est avec plaisir.

En contactant l'un des intervenants je pense qu'il est tout à fait possible d'assister à leurs séminaires, même si l'on est pas inscrit à Paris 1.

Bonjour,

Concernant ces problèmes je crois que le livre d'Alain Guerreau (et ses autres publications) est essentiel :
- GUERREAU, Alain, L'Avenir d'un passé incertain (Seuil, 2001)

Sinon la revue en ligne "Le Médiéviste et l'ordinateur" contient de nombreux articles tout à fait intéressants.
Enfin la revue (papier cette fois) Histoire & Mesure vous comblera certainement.

Cordialement.

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"Un monde ne saurait être fictif par lui-même, mais seulement selon qu'on y croit ou pas." - Paul Veyne

Merci beaucoup pour votre réponse ! Moi aussi je réponds avec beaucoup de retard... J'aimerais bien m'inscrire... Ou suivre à distance, si je ne suis plus à Paris à la rentrée.
Pour s'inscrire aux formations dispensées par le PIREH, comment cela se passe t-il ? Cela se fait dans un cycle universitaire ou aussi comme auditeur libre ? En fait à quel public cela s'adresse t-il ? Des universitaires, des étudiants...?

Merci également Aspasia, cependant je connaissais cet ouvrage et ces revues. Je cherche disons à actualiser mes connaissances, et surtout un moyen de synthétiser ce qui ce fait en matière d'usage de l'ordinateur par les historiens.

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Le satanique ennemi de la véritable histoire : la manie du jugement (Marc Bloch)