Bonjour,

Je fais une recherche sur un vieux thème : "geohistoire"
quelqu'un peut il me mettre au parfum sur les dernières questions des géographes ( consepts, critiques nouveautés etc)
ou peut on se procurer le classique de Brunet " l'espace, règle du jeu"
merci d'avance

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l'Etat n'a pas à représenter l'intérêt général mais à faire de l'intérêt général un objet de croyance.

Gilles Deleuze

Et si vous alliez poser cette question dans

http://passion-geographie.com/index.htm

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Il ne suffit pas de parler, il faut parler juste. Shakespeare

ah tiens bonne idée

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l'Etat n'a pas à représenter l'intérêt général mais à faire de l'intérêt général un objet de croyance.

Gilles Deleuze

L'auteur actuellement le plus prolifique en ce qui concerne la "géohistoire" (terme dû à Braudel si je ne me trompe) est Christian Grataloup, qui a notamment écrit récemment une "Géohistoire de la mondialisation". Il cherche à tirer des modèles géographiques à partir de faits historiques ; c'est intéressant, stimulant, mais souvent bancal ; en plus il cherche à traiter trop de périodes et de pays dans un même livre, et fatalement il n'a pas les moyens de bien maîtriser les sujets traités, donc il y a des bourdes par-ci par-là qui me rendent dubitatif sur ses conclusions.

De toute manière il y a un flou conceptuel autour des notions de géohistoire, ou géographie historique. Pour cette dernière, on peut renvoyer aux travaux de Roger Dion, et son élève Xavier de Planhol, qui a écrit quelques ouvrages très intéressants à lire (la Géographie historique de la France, un autre sur l'Islam également). Un manuel expliquant vaguement ce qu'est la géographie historique a été écrit il y a quelques années par Jean-René Trochet chez Nathan.

super merci, j'aimerais trouver le livre de R.Brunet : " l'espace règle du jeu". Oui Braudel a fait un chapitre sur la question q'il conclut en citant Emile Félix Gautier et rejoignant votre propre conclusion : en gros la géohistoire est plutôt une question! Comme on ne cesse de dire la géographie en crise je cherche si dans quelques articles il n'y aurait pas un affinnement conceptuel ou méthodique ( les périodes dites de crise sont propices). Je crois que la géohistoire ne se réduit nullement à une simple géographie historique ou à une géopolitique qui explique miraculeusement ( et quasi mécaniquement) les bouleversements du monde!

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l'Etat n'a pas à représenter l'intérêt général mais à faire de l'intérêt général un objet de croyance.

Gilles Deleuze

Ben le problème de la modélisation est que souvent elle donne l'impression de permettre de lire le monde de façon simple, quand bien même ce n'est pas l'intention de ceux qui mettent au point le modèle. C'est d'ailleurs le problème de R. Brunet et sa "chorématique" (à l'origine d'un débat féroce), qui a inspiré C .Grataloup dans sa démarche.

Après, l'histoire de la géographie "en crise", c'est du discours, certains soutiennent la même chose pour l'histoire. La géohistoire reste quelque chose de marginal, qui n'est le fait que d'une poignée d'auteurs ; la géographie historique, plus concrète (en gros on applique les méthodes de la géographie aux périodes ancienne), est plus prolifique, et à mon sens de lecture plus profitable.

En passant. Qui a dit : " En histoire, il n'y a qu'une chose qui ne varie pas, c'est la géographie". Pas mal, car à part le creusement des canaux de Suez et de Panama...

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" Je n'oublie pas le Colonel Arnaud Beltrame "

L'histoire est une succession de situations qui furent des éléments de géographie en leur temps (oui, j'assume, il y a un peu de provocation ... )

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Il ne suffit pas de parler, il faut parler juste. Shakespeare

Joli mais plus que discutable : les exemples abondent où les paysages ont été complètement modifiés à l’échelle historique par l’homme, en réponse ou en adaptation à de nouvelles conditions économiques, politiques ou sociales :
Multiples bonifications de terres par les moines au Moyen-Age (marais par exemple dans le nord)
La transformation de l’openfield anglais en bocage à partir du XVIème siècle par le mouvement des enclosures.
L’inverse dans l’ouest de la France dans les années 60 à 80 avec l’arrachage des haies dans un contexte d’agriculture intensive, avec ses conséquences : érosion des sols, ravinements, disparition des petits prédateurs de nuisibles, d’où une utilisation accrue des pesticides...
La mise en valeur d’espaces arides par l’irrigation : Huerta de Valence à l’époque d’Al-Andalus, Israël au XXème siècle.
Ou inversement la stérilisation par la surexploitation, pouvant amener à la désertification: île de Pâques, avancée du désert dans le Sahel, recul de la mer d'Aral (heureusement stoppé), etc...
Terres gagnées sur la mer par les terres-pleins: Japon, Pays-Bas, et surtout... Monaco, avec un record du monde: + 20 % de superficie totale grâce à 34 ha de polder

Sans parler de la géographie mondiale qui est globalement en passe d’être complètement bouleversée par les conséquences des activités humaines : montée du niveau des océans, disparition des grandes forêts tropicales, etc... Il va falloir refaire toutes les cartes d’ici peu...

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Tous les désespoirs sont permis

J'avais pensé à l'objection. Je suppose que l'auteur, dont je ne me rappelle toujours pas du nom, pensait aux côtes, aux montagnes, aux fleuves....

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" Je n'oublie pas le Colonel Arnaud Beltrame "

Oui mais le cours des fleuves peut être modifié, naturellement ou artificiellement. Ses berges peuvent être aménagées, je pense par exemples au levées de la Loire étudiées par Roger Dion. Le paysage évolue, prenons par exemple celui d'une ville.
C'est ce qui a conduit de nombreux géographes à parler de paysage palimpseste.

J'ai retrouvé ma citation et son auteur : " En histoire, ce qui est immuable, c'est la géographie" . C'est de Bismarck. Certes , il n'était pas Agrégé de l'Université, mais il avait quand même une tête bien faite.

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" Je n'oublie pas le Colonel Arnaud Beltrame "

Une recension du livre de C. Grataloup, "Faut-il penser autrement l'histoire du monde ?" :

http://www.histoire-pour-tous.fr/livres ... aloup.html

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"Je veux croire à l’histoire, si l’histoire est ce récit entraînant qui nous soulève et nous désoriente, nous oblige et nous délie" (Patrick Boucheron)

oui mais la géohistoire c'est du temps pas de l'espace

bien à vous

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et tout le reste n'est que littérature

La géohistoire (selon Grataloup) :

« La géohistoire, c’est l’idée qu’on ne peut pas comprendre quelque configuration historique que ce soit sans la localiser par rapport à d’autres, et que réciproquement, on ne peut pas comprendre une configuration géographique sans lui donner une dimension historique. L’histoire et la géographie, de mon point de vue, ne sont qu’une seule et même chose ».

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"Je veux croire à l’histoire, si l’histoire est ce récit entraînant qui nous soulève et nous désoriente, nous oblige et nous délie" (Patrick Boucheron)