Yongle a écrit :
je fais remonter ce fil parce qu'il pourrait être intéressant... J'ai pas mal de questions à vous poser :
Qu’est-ce que la génétique peut apporter à l’histoire ?
Un élargissement de notre compréhension de l'histoire du vivant et plus spécifiquement de celle du genre humain (Homo sapiens) au travers de l'étude de l'évolution des gènes et génomes du vivant.
Yongle a écrit :
Qu’est-ce que la génétique peut apporter à l’histoire ? Et qu’est-ce qu’elle ne peut pas, quelles en sont les limites ? J’imagine que chronologiquement au-delà d’une certaine période la génétique ne peut plus rien affirmer.
La génétique en soi ne s'intéresse qu'à l'histoire particulière de l'évolution des gènes non à celle du genre humain. C'est dans cette acception (études des génomes) que l'on peut "remonter le fil du temps" jusqu'à "l'Eve" mitochondriale et "l'Adam" du chromosome Y mais aussi jusqu'à "LUCA" (last universal common ancestor ou plus ancien ancêtre connu de tous les êtres vivants), qui sont des constructions génériques pour mieux appréhender conceptuellement cette histoire, mais non réellement des êtres incarnés ayant vécu à telles ou telles périodes.
Yongle a écrit :
Mais qu'est ce que la génétique peut-elle vraiment mettre en évidence: des aptitudes communes ? Des caractéristiques physiques ? Des traits psychologiques ? Des proximités géographiques? qu'à partir de traces ADN, tel peuple n’a jamais rencontré tel autre peuple et inversement ?
il existe une branche de la génétique, celle de la génétique des populations, qui s'intéresse plus particulièrement à l'étude, comme son nom l'indique, des POPULATIONS (non des individus) de telles ou telles espèces vivantes OU ayant vécu. Cette discipline oriente et mène ces recherches (grâce notamment à la connaissance du processus évolutif dit "d'horloge moléculaire" prévalant parmi le vivant) en s'intéressant aux comparaisons de similitudes et différences:
- entre les génomes des espèces, ce qui aboutit à des classements phylogénétiques de "parenté" entre les espèces considérées.
- A l'intérieur de chaque espèce en comparant non les génomes (puisque toutes les populations d'une même espèce sont porteurs des mêmes gènes ) mais des versions d'un même ou plusieurs gènes, qu'on nomme allèles, au sein des différentes populations composant l'espèce. Ce qui aboutit, en ce cas, à établir des chronologies des moments d'apparitions ou disparitions d'allèles sur des locus d'un chromosome ou apparitions de répétitions/substitutions/délitions des paires des bases du code ADN sur l'ensemble du génome, que l'on nomme "marqueurs génétiques".
Plus une population (dans une espèce considérée) sera ancienne plus son génome sera "riche" de versions d'allèles ou "pauvre" en marqueurs génétiques.
Yongle a écrit :
Si j’ai bien compris, il faut manier le concept d’haplogroupe qui met en évidence des séquences génétiques d’allèles propres à une population précise.
Correct, ces haplogroupes sont les catégories créées afin de classer chronologiquement les modifications apparues au fil du temps sur l'ADN du chromosome Y ou l'ADN des mitochondries parmi les différentes populations composant l'espèce humaine.
Yongle a écrit :
quels sont les éléments qu’il faut impérativement réunir pour avoir une descendance assurée ?
???? je ne suis pas sûr, ici, de bien comprendre le sens de votre question..!