Dernièrement j'ai appris que des extraits des Mémoires de guerre de De Gaulle seraient au programme de français (ou de littérature de ne suis plus sûr) pour la série L.

Pensez vous que cette oeuvre a sa place dans ce programme ? Dans cette matière ? Pensez vous qu'il y a instrumentalisation de l'histoire ?
Etes vous d'accord avec les professeurs de lettres qui protestent ?

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Apprends tout et tu verras que rien n'est superflu Hugues de Saint Victor

Les professeurs de lettres qui protestent, ce sont des membres de la maffia gauchiste. De Gaulle est un des plus grands prosateurs français du XX° siècle. Je parle uniquement de la maîtrise de la langue.

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" Je n'oublie pas le Colonel Arnaud Beltrame "

Et c'est reparti!!! Pour ma part, j'ai déjà exprimé tout ce que j'en pensais sur le Blog de Passion-Histoire où plusieurs articles parlent de cette question.

Et je fais le pari que ça va très vite tourner au pugilat...

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"[Il] conpissa tous mes louviaus"

"Les bijoux du tanuki se balancent
Pourtant il n'y a pas le moindre vent."

Pour ma part ça ne me dérange pas.

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Apprends tout et tu verras que rien n'est superflu Hugues de Saint Victor

Moi-même je me suis exprimé par les commentaires du blog de passion-histoire.

Cette polémique est un non-sens, poussé par des syndicats, qui veulent exister par des polémiques stériles. C'est triste, c'est tout!

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"Il n'y a point de place faible, là où il y a des gens de coeur." Pierre du Terrail

"Qui est le numéro 1 ?
Vous, Numéro 6. " Le Prisonnier

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Une théorie n'est scientifique que si elle est réfutable.
Appelez-moi Charlie

C'est surtout la qualité littéraire du texte qui semble gêner. Beaucoup de professeurs de lettres estiment que les Mémoires de guerre, si elles ont des qualités certaines, ne méritent toutefois pas de figurer à un bac littéraire.

Pour ma part, je trouve que le choix est au minimum maladroit.
Après le ramdam autour de la "Princesse de Clèves", il était évident que choisir De Gaulle, figure dont se réclame le parti au pouvoir, que ce fût ou non un anniversaire, et quelles que fussent les qualités littéraires (on trouverait facilement d'autres auteurs aussi importants et plus sur le plan littéraire), serait considéré comme un choix politique.
Si ceux qui ont pris cette décision ne s'en sont pas doutés, ils sont déconnectés de l'actualité d'une manière inquiétante.
S'ils ont fait ce choix en conscience de l'inévitable polémique politicarde qui se déclencherait, qui verrait deux clans se jeter à la poire des "mafia gauchiste" contre des "Etat totalitaire", c'est encore plus inquiétant : cela signifie que des programmes scolaires ont volontairement été choisis pour servir un affrontement politico-politicien.
Et comme chacun jurera ses grands dieux qu'il est innocent, nous ne saurons la vérité que peut-être dans dix ans, dans un bouquin qui fera la une des kiosques Relay. D'ici là, c'est le merdier et l'accumulation de rancoeurs. Y compris ici. Si le but est de diviser pour régner, il est atteint.

Si on veut éviter de telles pratiques et choisir un programme qui ne divise pas les citoyens, il était simple de procéder autrement. Pour cette raison, je trouve ce choix mal venu. Et pourtant (bis repetita) les Mémoires de De Gaulle dans une belle édition se trouvent à trois mètres de mon clavier.

Je suis d'accord avec vous Cuchlainn. Mais je sais que par principe on trouve toujours un sujet, un moyen de polémiquer dans une société actuelle où c'est le seul moyen d'exister. Ca ou autre chose ....

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"Il n'y a point de place faible, là où il y a des gens de coeur." Pierre du Terrail

"Qui est le numéro 1 ?
Vous, Numéro 6. " Le Prisonnier

Il ne faut pas exagérer. On aurait choisi Voltaire, ç'aurait été déjà plus difficile de polémiquer, ou alors la mauvaise foi aurait été facile à démontrer.
Ici, vous aurez beau faire, vous aurez vraiment du mal à convaincre quiconque (moi inclus) que le sujet n'a pas été volontairement choisi pour susciter un conflit frontal et en récupérer les fruits politiques - exactement comme les enseignants qui ont pris soin de faire étudier la Princesse de Clèves à la suite des propos du sieur président. Cela traduirait un aveuglement tellement inouï que personne n'y croira.

Que je sache, les programmes sortent tous les ans dans toutes les matières, et il n'y a pas à chaque fois une mobilisation générale pour y chercher entre les lignes du formatage politique ou de la tentative de mise au pas. Ou alors, si ça se produit, ça ne sort pas du cénacle enseignant. Donc dire que le même foin aurait été lancé par les syndicats enseignants quel qu'ait pu être l'auteur au programme, non, désolé, pas d'accord.

Je suis professeur de Lettres et je ne peux nier la difficulté d'aborder cette oeuvre, foisonnante. Mais cela peut aussi être l'occasion de défricher les Mémoires et de faire un travail littéraire qui n'a jamais été fait : il existe bien des commentaires historiques mais peu ou pas d'analyse littéraire. Pourquoi ne pas replacer par exemple les Mémoires de de Gaulle dans la tradition mémorialiste française ? Pour ce qui est de la manipulation politique possible, rien ne nous oblige à parler tous d'une seule voix sur l'oeuvre !

Exactement. Et rien ne vous oblige à vous attarder sur les aspects politiques.
Je dois dire qu'en première, dans l'étude de l'autobiographie, nous avons étudié Si c'est un homme de Primo Levi. Cela traite de la même période pour laquelle il faut un peu de recul, ce que des professeurs peuvent très bien faire.

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Apprends tout et tu verras que rien n'est superflu Hugues de Saint Victor

Le seul aspect qui me surprend, au-delà de la polémique stérile, c'est qu'on ait choisi le tome III plutôt que le I...

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"[Il] conpissa tous mes louviaus"

"Les bijoux du tanuki se balancent
Pourtant il n'y a pas le moindre vent."

Il est indéniable qu'on ne peut s'empêcher de penser à notre époque en voyant la part que prennent la volonté de rassemblement et la vision du communisme dans ce tome III. Mais là encore, mieux vaut le montrer explicitement. En fait, je crois que les critiques portent plus justement sur le fait que pour un programme de lettres, il n'ya aucune oeuvre entre Homère...et le XXe siècle ! Et puis, le nombre d'heures va être divisé par deux d'ici 2011.

Oui, il est vrai que c'est gênant de passer de l'Antiquité au XXème siècle. C'est peut-être aussi cette primauté de "l'ultra-contemporain" qui dérange les professeurs de lettres.