Je vous conseille notamment le livre "Et si on refaisait l'histoire" d'Anthony Rowley et Fabrice d'Almeida, dont l'introduction est très intéressante.

Je pense qu'il y a déjà pas mal à dire sans rentrer en détail dans des exemples.
La réponse factuelle à la question du sujet tient en quelques lignes.
On peut en déduire que ce qu'attend votre prof, c'est une "critique" de l'histoire contrefactuelle, par exemple :
- quels sont ses présupposés (on a évoqué ci-dessus l'importance des décisions individuelles : est-ce un présupposé de l'histoire contrefactuelle ? Si oui cela va à l'encontre de plusieurs écoles historiques)
- quels peuvent être ses apports pour l'histoire "classique"
- quelles sont ses limites
- qui la pratique
...

Il y a déjà là de quoi faire.

Pour ma part je défends l'idée que consciemment ou non tout historien a tendance à faire, de temps en temps, de l'histoire contrefactuelle.
Pour simplifier : affirmer qu'un événement B est la conséquence d'un événement A, c'est dire que si A ne s'était pas produit, B ne se serait pas produit non plus.

Merci pour vos réponses qui sont une fois de plus très bien et qui font preuves d'une grande rigueur. Je suis en train d'élaborer ma problématique et je me suis dit qu'il fallait probablement mettre en évidence les enjeux que suppose l'histoire contrefactuelle ,qu'en pensez-vous,est-ce une bonne idée ? Enfin,quelque chose me chiffonne : est-ce qu'uchronie et histoire contrefactuelle sont la même chose ? L'uchronie ne relève-t-elle pas plutôt du genre littéraire ? Je ne voudrais pas me faire pinçer sur un abus de langage , ce serait vraiment bête...

quelqu'un pourrait-il répondre à ma dernière intervention ,s'il vous plait ????

La grosse différence entre l'uchronie et l'histoire contrefactuelle vient du fameux point au-delà duquel ce n'est plus de l'histoire. Un romancier cherchera à pousser son raisonnement le plus loin possible. On peut imaginer un "aujourd'hui" où l'empire romain serait encore d'actualité. Mais, qu'elle fiabilité lui accorder ? Elle est quasi nulle.
Alors qu'on peut discuter sur le fait de savoir si la poursuite de la guerre en Afrique du Nord était une option valide ou pas, sans aller imaginer de ce que serait le monde aujourd'hui si l'on avait pris cette option. Comprenez-vous la différence ?

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Une théorie n'est scientifique que si elle est réfutable.
Appelez-moi Charlie

Oui maintenant j'ai compris la différence.Cela veut donc dire qu'il faut que je fasse attention à l'emploi de chaque terme ?
Sinon ,que pensez-vous de mon idée de faire ressortir dans la problématique les enjeux que suppose l'histoire contrefactuelle ? Je pensais notamment à souligner le rôle de l'historien ,qui remue le passé pour montrer que l'histoire n'est pas une fatalité mais que divers chemins étaient alors envisageables . ce n'est qu'une idée ... je dois maintenant voir s'il y'a des débouchés et si non, prendre le sujet selon un autre angle d'attaque ...!

Vous trouverez aussi d'autres informations sur ce point dans d'autres discussions de ce forum qui ont déjà abordé ce sujet :

* viewtopic.php?f=82&t=21777
* viewtopic.php?f=82&t=10240