Re: message précédent.

Narduccio,

j'ai moi même aussi participé dans des discussions semblables avec le peu d'érudition que j'ai obtenu pendant les dix années déja membre de differents fora d'histoire:
http://www.historum.com/general-history ... ience.html

Et votre message est un des plus clairs et les plus complets que j'ai lu depuis longtemps.

Et c'est important que vous soulignez la confidence (parce qu'on ne peut pas rechercher tout en profondeur et on n'a pas toujours la compétence nécessaire) qu'on doit avoir dans des historiens "honnêtes" et "skilled"

(professionels?) (qui ont appris leur profession selon les critères des méthodes scientifiques?) Mais ce n'est pas le sujet ici et on a discuté ça déja dans des longues fils sur ce forum, comme j'ai indiqué dans le fil en haut sur le forum américain. Si quelqu'un à besoin j'indiquerai le message dans le fil amèricain où je fais référence aux fils du forum Passion Histoire.

Cordialement et avec estime,

Paul.

Merci Paul.

Pour compléter, je dirais que nous sommes bien obligés de faire confiance au système. C'est pour cela que dès qu'on détecte des fraudeurs, ils sont souvent très vite exclus. Dans un système basé sur la confiance, il n'y a rien de pire qu'un fraudeur connu.

Mais, cela explique aussi le fait qu'une théorie révolutonnaire mette du temps à se faire accepter. Il faut convaincre tous les membres de la communauté. Alors, certains cherchent à convaincre le public qu'il faut leur faire plus confiance à eux qu'à la communauté. Le public étant plus facile à convaincre. Mais, il est aussi plus facile à gruger... Du coup,j'ai tendance à me méfier de ceux qui veulent contourner les expert de la communauté : s'ils n'arrivent pas à les convaincres, c'est qu'il doit y avoir un problème quelque part.

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Une théorie n'est scientifique que si elle est réfutable.
Appelez-moi Charlie

la confiance.

Vers 1305, Jean de Joinville, sénéchal de Louis IX a dicté : "Il arriva bien des fois qu'en été il allait s'asseoir au bois de Vincennes, après sa messe, et s'adossait à un chêne et nous faisait asseoir autour de lui. Et tous ceux qui avaient une affaire venaient lui parler, sans être gênés par les huissiers ou par d'autres gens. Et alors il leur demandait de sa propre bouche : "Y a-t-il ici quelqu'un qui ait une affaire ?" Et ceux qui avaient une affaire se levaient, et il leur disait : "Taisez-vous tous, et l'on réglera vos affaires l'un après l'autre". Et alors il appelait messire Pierre de Fontaine et messire Geoffroi de Villette et il disait à l'un d'eux : "Réglez-moi cette affaire". Et quand il voyait quelque chose à corriger dans les propos de ceux qui parlaient pour lui ou de ceux qui parlaient pour un autre, il le corrigeait lui-même de sa propre bouche. Je le vis quelque fois, en été, venir pour juger ses gens au jardin de Paris avec une cotte de camelot, un surcot de tiretaine sans manches, un manteau de taffetas noir sur les épaules, très bien peigné et sans coiffe, et avec sur la tête un chapeau garni de plumes de paon blanc ; et il faisait étendre des tapis pour nous asseoir autour de lui. Et tous les gens qui avaient une affaire à lui soumettre se tenaient debout autour de lui. Et alors il faisait régler leurs affaires de la même façon qu'au bois de Vincennes, comme je vous l'ai dit auparavant" (source : Joinville, Vie de Saint-Louis, texte établi, traduit, présenté et annoté avec variante par Jacques Monfrin, Paris, Classique Garnier, 1995, page 30 pour la version originale, et page 31 pour la traduction en français contemporain reprise ici.)

Jean de Joinville fut un proche de Louis IX, partageant ses combats et sa captivité. Philippe le Bel, petit-fils de Louis IX, admirait son grand-père. En 1297, il obtint du pape qu'il soit canonisé. En 1305 la reine Jeanne demande à Jean de Joinville de dicter tous ses souvenirs dans les moindres détails, afin de mieux le connaître. Grâce à ce récit exceptionnel, Jaques Le Goff et d'autres, peuvent décrire saint Louis avec beaucoup de précisions, y compris la couleur des plumes de paon de son chapeau.