Avertissement de la réédition d'août 2003.
Aujourd'hui, alors que le débat sur l'enseignement de l'histoire a quitté les amphithéâtres et les bureaux ministériels, que les médias s'en sont emparés avec une ampleur sans précédent, il a semblé que la réédition du livre d'histoire qui a formé quatre générations de Français correspondait à une demande de plus en plus vive. Le «Malet-Isaac» présente en effet au lecteur un récit chronologique clair et précis, un texte solidement charpenté et d'une lecture agréable. Autant de qualités qui font que cet ouvrage prend naturellement place dans une collection de poche à large diffusion. Il allie la saveur de l'image d'Epinal à la rigueur du cours : références essentielles et récits vivants s'y côtoient. Ce classique de la vie culturelle française demeure donc un irremplaçable ouvrage de référence. C’est en 1902, sur la recommandation de l'historien Ernest Lavisse alors au faîte de sa carrière, qu'Albert Malet se vit confier par les éditions Hachette la rédaction d'un nouveau manuel d'histoire. Quatre ans plus tard lui fut adjoint un jeune agrégé, Jules Isaac. A la mort de Malet, Isaac continua et enrichit l'œuvre de son prédécesseur. C'est lui qui fit du «Malet-Isaac», plus qu'une réussite exceptionnelle dans le domaine de l'édition, une véritable institution. Le «cours Malet» était né des programmes du 31 mars 1902. L'étude de l'histoire était alors divisée en deux cycles. De la sixième à la troisième, les lycéens étudiaient l'histoire de l'Egypte ancienne à 1889, date du premier centenaire de la Révolution française. De la seconde à la terminale, les élèves reprenaient l'étude des époques moderne et contemporaine. Le «Malet-Isaac» proprement dit est issu des programmes mis au point en 1923 et 1925. Aux deux cycles se substituait un cycle unique : de la sixième à la terminale, les élèves suivaient le fil chronologique, en partant des périodes les plus reculées pour aboutir aux plus récentes. De 1923 à la mort de Jules Isaac en 1963, plusieurs réformes et plusieurs éditions de l'ouvrage se succédèrent. De nombreux historiens de renom y collaborèrent : André Alba, Antoine Bonifacio, Jean Michaud, et Charles H. Pouthas. La présente édition reproduit les volumes des classes de cinquième et de quatrième de l'édition de 1958 (sous le titre «ROME ET LE MOYEN-AGE»), le volume de troisième de l'édition de 1958 («L'AGE CLASSIQUE»), le volume de seconde de 1960 («LES REVOLUTIONS»), et le volume de première de l'édition de 1961 («LA NAISSANCE DU MONDE MODERNE»). Pour répondre aux exigences d'une édition populaire en format de poche et pour simplifier la lecture, les illustrations, les documents et la cartographie ont été supprimés et les notes allégées. Le texte n'a subi que quelques modifications de détail (suppression des chapitres XXI, XXVII, XXIX et XXX du livre de première). Cette édition, fidèle à l'esprit du texte original, met ainsi à la disposition du public un instrument de culture générale introuvable depuis des années.
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