Kurnos a écrit :
alexis34 a écrit :
Le programme d'histoire est-il strictement construit en toute objectivité scientifique?
De formation scientifique je me suis intéressé très, ou trop, tardivement à l’histoire, j’ai découvert certaines lacunes par rapport à d’autres disciplines qui ont une démarche plus scientifique.
Sans vouloir être péremptoire ou affirmatif, l'Histoire et toutes les autres disciplines (ainsi que ceux qui les pratiquent) relevant des sciences dites humaines (Sociologie, Psychologie, Géographie humaine...) ne participent-elles pas tout autant à la construction de ce que nous nommons la "Connaissance" (au sens large) et ne tiennent-elles pas tout autant leur rôle dans l'explication et la restitution de notre Réalité et du Monde que n'importe laquelle des autres disciplines qui relèvent, elles, des sciences dites exactes (Mathématiques, Technologie, Géographie physique...) ? Et que s'il y a des différences entre ces deux approches (sciences exactes /sciences humaines) elles ne sont ni de nature (leurs fondements et méthodes étant analogues) ni ne tiennent à des manques ou lacunes des unes par rapport aux autres mais peut-être est-il juste que leur démarches, logiques ou discours sont propres à chacune d'entre elles et par conséquent ces démarches, logiques et discours ne sont pas transposables de l'une à l'autre.
Kurnos a écrit :
- l’absence de contradictoire et de relativité. Les sources ne sont pas ou peu citées. La notion d’hypothèse d’interprétation est quasiment inexistante ou méconnue.
- l’erreur par omission, le quantitatif étant souvent omis sous prétexte de simplification.
- l’abus de jugement de valeur arbitraire dans le choix du vocabulaire, les faits sont qualifiés a priori, on pense pour vous.
- une confusion entre les faits et leur interprétation ce qui tend à présenter l’interprétation comme une vérité immuable.
Parlez-vous là de l'enseignement de l'histoire en pré-universitaire ou de l'Histoire en tant que discipline scientifique ?..
Kurnos a écrit :
Un exemple concernant l’esclavage : j’ai découvert fortuitement à 65 ans sur ce forum qu’il existait depuis toujours une traite institutionnelle multiforme flagrante des blancs comme des noirs dont l’ampleur dépasse probablement celle qui est enseignée.
L’importance économique des traites non enseignées a été, à mon avis sous toutes réserves, très importante et fondamentale.... énorme.
J'ai pourtant, moi, souvenir d'avoir eu des cours et qu'on m'ait présenté dans mon secondaire (cursus littéraire fin des années 70) les différentes formes prises par l'Esclavage et son commerce dans le monde et l'histoire, que ce soit aux différentes époques (antiquité, moyen-âge, renaissance ou moderne), que civilisations/sociétés (Europe, Russie, Afrique, Proche et Moyen-orient, Asie, Nouveau-Monde...) ?
Mais il me semble aussi évident que la place et temps faits à telle ou telle présentation a du varier en fonction des filières d'enseignement et que certainement les décisions arbitraires, basées sur les estimations de ce qu'il sera "utile" à l'élève dans son futur immédiat de savoir, ont de tout temps été, et sont encore, faites.