Narduccio a écrit :
Nico69 a écrit :
Mais il se trouve qu'aujourd'hui, parlons de ce qui est, c'est la grande chapelle dite progressiste (je ne parle plus de l'Université strictement, mais du champ des idées, de la vie politique) qui défend les positions TRES largement dominantes (dominantes en temps de parole, je pense notamment à ces curés modernes ratés que sont devenus lesd, journalistes, qui occuppent et distribuent la parole, de plus en plus moralisante, de moins en moins factuelle). Positions ultra dominantes mais de moins en moins opérantes.
Cette grande chapelle dite progressiste, en butte avec un présent de plus en plus mouvant, violent et tragique, est traversée de débats de plus en plus forts, sur des sujets aussi divers et importants que la manipulation et la marchandisation du vivant, la laïcité, le multi-culturalisme, l'Europe, la légitimité ou non d'avoir des frontières, de se défendre ou pas, de s'affirmer ou de s'effacer, elle a la tentation de se trouver une unité en censurant ce qui révèlerait ses divisions, ses fractures, ses doutes, ses petits intérêts aussi parfois, quitte à se chercher des boucs-émissaires.
Certains médias utilisent aussi un magistère professionnel de plus en plus usurpé pour faire des exemples. Régis Debray s'est fait pilonner en 1999 par la Pravda toute puissante de l'époque, le journal Le Monde, que je lisais encore régulièrement alors. Plus récemment Onfray et Finkielkraut ont été ciblés. Les Badinter par contre la cible était un peu trop grosse. Le système médiatique n'a pas osé les aligner pour leurs propos sur le chantage à la pseudo islamophobie (Elisabeth Badinter sur France Inter, qui choqua alors la petite Léa Salamé), ou encore au sujet des "migrants" (Robert Badinter sur France Inter). Je me demande parfois le sort qui serait réservé à Jacques Ellul par cette police de la pensée.
Voilà, je vais m'arrêter là-dessus parce que j'ai déjà un peu trop dévié du sujet et puis je n'ai pas grand chose à ajouter.
Désolé, nous ne devons vraiment pas lire les mêmes médias, ou alors, vous ne voyez que ce que vous désirez lire. Votre analyse pourrait être juste si elle concerne les années 1980-1990. Mais, depuis, on sent un fort retour vers une domination de la droite. Au point que certains prétendent que des idées situées très à droite sont en fait de centre-gauche ... Mais, dans les faits, les idées de droite sont de plus en plus prédominantes dans notre société. Votre vocabulaire en est un exemple, le Monde est loin de pouvoir être comparé à la Pravda, d'ailleurs, le seul fait que vous fassiez la comparaison discrédite une partie de votre argumentaire. Quand on a raison, on n'a pas besoin de recourir à l'outrance...
Le recours à l'outrance signe un manque fragrant d'arguments que l'on masque de cette manière.
J'ai lu et acheté
le grand journal du soir pendant 17 ans. Et puis un jour il y a eu le livre de Péan et Cohen, et pas que celui là, l'ancien journaliste du Monde Daniel Carton (Bien entendu c'est off), et plusieurs autres ont décrit les coulisses peu reluisantes de l'organe de la pensée unique.
Ca a été un des premiers coups qui a commencé d'ébranler, chez moi, la pensée libérale libertaire qui monopolisait les ondes alors. Mais la pensée unique n'a pas faiblit au cours de ces années 2000.
(2005/2013)
Oui l'Union Européenne c'est formidable, et patience ! un jour, ou un Grand Soir, elle sera sociale !! ceux qui n'y croient plus sont des hommes de peu de foi.
Non la France n'a pas le droit de commémorer le bicentenaire d'Austerlitz parce qu'elle était alors esclavagiste.
Oui il faut créer une grande police des recruteurs au pays des racistes-colonisateurs-exploiteurs-islamophobes (création de la Halde, dont J. Bougrab a dénoncé en 2010 le différentialisme et le communautarisme, cf entre autres la lamentable affaire de la crèche Baby Loup)
Non les tournantes n'existent
en fait pas dans les cités, ou bien ne disent rien sur les mentalités de ceux qui les pratiquent
Non le racisme anti blanc n'existe pas, il n'y a qu'un racisme anti arabe et anti-noir en France dont il est correct de parler dans les campagnes de sensibilisation officielles ou les reportages.
Non n'invitez pas Mme Tribalat et monsieur Lagrange, ces universitaires font le jeu du FN, vous comprenez ?
Non vous n'avez pas le droit de critiquer la classe politique car sinon vous êtes un populiste (je me souviendrai toujours du brassard proche de la Svatiska Nazi que le dessinateur Plantu accola sur le bras de Mélenchon dans un de ses dessins à la une du Monde en 2012 !!).
Et puis vous là, vous êtes journaliste comme moi ? Alors faites attention quand vous critiquez les banques parce que je sens que vous allez dire ploutocrate, si si vous alliez le dire, et ça ça rappelle les heures les plus sombres de notre Histoire. Et puis c'est la régie publicitaire qui paie votre salaire après tout, donc taisez-vous sur nos annonceurs et nos actionnaires.
Enfin, OUI il faut donner la parole à tous les groupuscules identitaires communautaristes : Cran, Indivisibles Parti des Indigènes de République, Collectif Contre l'islamophobie etc, parce qu'on est COUPABLES.
Enfin pas nous les journalistes, pas nous les politiques, nous on est pas
les Français, ces méchants qui ont pratiqué
l'apartheid avec leurs immigrés n'est-ce pas (M. Vals février 2014) ?
Ce discours n'est plus hégémonique depuis trois-quatre ans seulement.