Lei Ming Yuan a écrit :
Ce titre peut être source de confusion. Il laisse entendre que la passion pour l'histoire est primordiale, or on peut être un "passionné" d'histoire et avoir une approche de l'histoire assez particulière.
Ce peut être vu ainsi mais cette vue est aussi relative.
Je lis "Passion-Histoire" et je ne vois rien qui indique que cette passion est primordiale.
D'ailleurs pour ceci, il faudrait hiérarchiser les passions et ceci ne se peut par la nature même du mot "passion".
Pour ce qui est de la particularité de l'approche, je suis d'accord.
Chaque être étant unique, il y a d'autant plus d'approches et de particularités suivant celui qui se penche sur cette matière.
Citer :
Le problème est que les conceptions de l'histoire peuvent être très éloignées l'une de l'autre. Certains estiment notamment que leur passion les dispense de tout regard critique. D'autres et cela peut être les mêmes vont parfois s'acharner à défendre leur point de vue sous prétexte que leur passion est supérieure à celle de leurs interlocuteurs. On pourrait dire comme on le dit pour la colère que la passion peut être mauvaise conseillère et qu'il serait bien souvent préférable de suivre la voie de la raison plutôt que celle de sa passion.
C'est vrai et donc les exemples que vous avancez sont évidemment compris dans votre proposition première.
Pour l'absence de regard critique, il faut y voir une "passion"
stricto sensu ce qui montre déjà une notion d'ouverture limitée et non la recherche d'un enrichissement personnel à travers les autres, ceci afin de partager ensuite. La passion "brute" est souvent fusionnelle, c'est donc pour certains "moi et moi" ou "moi à travers moi" ce qui initie : j'ai raison en ce domaine et ceux qui diront du contraire ont forcément tort car je maîtrise ce domaine. A ce stade, il n'y a pas d'échange.
Pour la seconde proposition, je pense qu'elle est le fruit ou la continuation de la passion "brute".
Lorsque j'évoque le mot "passion" pour l'Histoire, il va de soi que l'Histoire -contrairement à la passion dans les sentiments- ne nous renvoie rien. Aussi certains sont-ils tentés de se projeter -comme Narcisse- dans un miroir qui leur renvoie leur image (idées, points de vue etc.) et s'en contenter, ce qui est très lisible dans un rédactionnel car on remet toujours le même couvert, "on en revient à ses premières amours", le problème est qu'on y reste au risque de s'enliser.
Pour la supériorité, ceci est un masque, hiérarchiser la passion est impossible quant à se faire le seul "passionné", c'est tout autant de l'illusion. On n'est pas "plus" ou "moins" passionné. Ce serait comme ceux qui estiment que l'on peut être "plus" ou "moins" libre.
Certes la passion est toujours mauvaise conseillère -il suffit de voir ceux qui s'en affligent mais aussi s'en nourricent avec une sorte d'addiction- ; avant d'arriver à cette conclusion, il faut du temps et être devenu "raisonnable".
Ceci n'est que ma manière de voir les choses et après le "clic" d'envoi, je vais déjà en douter.