J'ai assisté à un certain nombre de colloques, journées d'études et séminaires au cours de mes deux années de Master. L'université de Nanterre avait un module "actualisation de la recherche", qui imposait d'assister dans l'année à 24h de ce type de manifestations. Mais je ne le faisais pas pour la note finale, evidemment. Je ne saurais généraliser, mais j'ai bien souvent trouvé ces événements passionnants - j'ai assisté par exemple au séminaire organisé à La Sorbonne, "L'esprit des Lumières et de la Revolution", et dans ce cadre étroit, un fois par mois, avec une dizaine de participants, où la parole se libérait, entouré de personnalités, je me sentais réellement "chercheur". J'en ressortais regonflé à bloc, persuadé d'être un apprenti-historien, fier comme un paon d'avoir échangé avec des historiens pour lesquels j'avais une immense admiration.
Après, certains colloques peuvent être extrêmement savants - je me souviens d'une journée d'étude sur la question des archives, d'où je suis sorti aussi ignorant que j'y étais entré : c'était tout simplement trop pointu pour que j'en tire le moindre enseignement.
Pour ce qui est des actes de colloques, ce sont les bibliothèques qui en font principalement l'acquisition (même s'il y en a quelques uns dans ma propre bibliothèque). Dans mon parcours universitaire, j'ai eu l'occasion d'en exploiter les articles très régulièrement. Certains sont véritablement des classiques incontournables de toute bibliographie. Et ils renouvellent parfois considérablement l'historiographie de certains sujet. Après, je ne parle que de mon domaine de prédilection, c'est à dire la période 1789-1804.
Préparant l'agrégation cette année, je me disais que j'allais assister à quelques colloques - mais aurais-je le temps ? Souvent, sur une journée, on a sur six ou sept interventions, une ou deux qui entrent réellement dans notre champs de recherche. Est-ce que cela vaut le coup de perdre une journée complète ?
_________________ "Le génie mériterait les chaînes s'il favorisait les crimes des tyrans"
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