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Je ne suis pas sûr que l'équation soit si mécanique que cela ; la question de l'abrutissement des nouvelles générations je crois que je l'entends depuis que j'ai l'âge de comprendre et vu l'ampleur de la rhétorique employée si c'était une réalité nous en serions au stade de la consommation de plantes fourragères, l’œil vide et le cerveau coulant par les oreilles...
A vrai dire, j'attendais cette réponse...
Peut-être que mon âge avancé et mon expérience relative me font entrevoir, à votre différence, qu'un stade supplémentaire a été franchi ces dix dernières années.
Cela fait maintenant plus de 15 ans que j'enseigne à tout type de publics (et de tranches d'âges, allant du CE1 au niveau master) et je peux vous garantir que ce qui s'est passé ces dix dernières années dépasse amplement la ritournelle traditionnelle du "niveau qui baisse" ou des "dangers du progrès", voire du "c'était mieux avant". J'espère, sincèrement !, que la consommation à laquelle vous faites allusion ne gagnera pas certains hominidés la décennie suivante - jamais je n'aurais pu vous répondre cela dix ans plus tôt (je me surprends moi-même...).
Sinon, il y a une autre explication : je dois devenir un vieux con, même si je me soigne !
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Sans vouloir partir en hors-sujet, je ne peux laisser passer votre intervention, Duc. Le site que j'ai donné est l'émanation d'un séminaire d'historiens de gauche, liés à l'IHRF. Je voulais montrer que des gens intelligents, publiant des travaux de pointe sur la RF, s'engageaient également dans la société civile.
L'historien n'a à être impartial que dans ses travaux d'historiens. Pour le reste, il a le droit de s'exprimer comme citoyen. Si nous avions plus de citoyens-historiens engagés, à droite comme à gauche, d'ailleurs, au lieu de laisser le débat public aux polémistes et plumitifs de tous horizons, notre société civile s'en porterait sans doute mieux.
J'aimerais que des enseignants-chercheurs s'expriment un peu plus, quel que soit leur engagement politique. On élèverait le débat, au moins.
Et nous sommes
grosso modo d'accord !
Il y a seulement deux réserves que je souhaite apporter quant à cet exemple précis :
- L'orientation idéologique de ce groupe dessert un de ses objectifs fondamentaux, à savoir être garant d'une impartialité en Histoire, ce qui donnerait une force plus grande à son argumentaire.
Je rêve sans doute de cette position modérée (utopique ?) que certains de mes professeurs m'ont transmise.
- Les sujets traités, très politiques, qui les font sortir de leur "zone de confort" pour entrer dans l'arène politique. C'est une mauvaise méthode à mon sens, même si elle peut participer, je vous le concède, à élever le débat.
Les vulgarisateurs cités plus haut (et j'en oublie une bonne quantité !) transmettaient cette Connaissance essentielle sans entrer nécessairement dans le champ politique et rétablissaient les vérités lorsqu'elles devaient l'être, sans se départir d'une certaine impartialité.
C'est ce que je regrette dans le spectre universitaire aujourd'hui, ainsi que dans celui des médias.
Allons ! Un petit coup du "c'était mieux avant"... Cela dit, je ne désespère pas les revoir, en mieux !
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Quant à Furet, c'est une autre affaire, et répondre demanderait un sujet à part entière. Sujet déjà bien débattu sur de nombreux fils de ce forum.
Absolument et je serai ravi d'en discuter avec vous dans un sujet déterré (pas pour rien pour le coup !).
Ici par exemple ?
viewtopic.php?f=32&t=13914&hilit=Furet