GustavedeBeaumont a écrit :
Que d'éléments dans cette conclusion, qui termine sur des interrogations...
1. Elle suppose de définir cet idéal de "l'épanouissement de l'individu et de l'harmonie avec le monde qui l'entoure", puis en quoi cela n'est pas partagé par les nazis.Les nazis se présentaient comme des amoureux de la terre. Les organisations hitlériennes ont mis l'accent sur l'épanouissement physique, une forme de scoutisme en pleine nature dans les jeunesses hitlériennes, l'épanouissement de l'individu "aryen" avec toutes sortes d'activités, et sa compréhension particulière de ce qu'est l'harmonie (subjectif). Dans une certaine mesure, elles sont le prolongement des organisations de la Révolution conservatrice sous Weimar, et d'autres mouvements antérieurs. Il n'y a pas rupture mais continuité.
Il me semble que les nazis son fondamentalement anti-individualistes et aux antipodes de la philosophie des lumières, a laquelle Baechler fait référence ici.
GustavedeBeaumont a écrit :
2. "participer"... est trés différent de "abstention ou indifférence". Lequel pointe-t-il dans le livre? Par ces interrogations, on garde encore cette impression que l'auteur avait une idée précise et préconçue de ce qu'auraient dû faire ces élites, dans son esprit. Cette présupposition, on peut l'expliciter ainsi: "les élites cultivées auraient dû faire barrage au nazisme". Mais pourquoi pense-t-il cela? Cela n'apparaît pas évident et appelle un long développement.
*Note: il me semble que Chapoutot a parlé de l'écologie du IIIe Reich, je vais retrouver.
Il s'attache essentiellement à la participation, pour une simple raison, c'est que cette bourgeoisie diplômée dépend de l'état pour sa carrière. Mais ce livre ne défend aucune thèse, je le répète : Le livre retrace finalement l’histoire du libéralisme allemand porté par un groupe social particulier, son essor, la scission du mouvement entre libéraux et démocrates, son échec lors de la révolution de 1848/49, l’apparition du national-libéralisme qui réduit les « progressistes » à un petit noyau, puis d’un nationalisme identitaire et expansionniste, très loin du "néo humanisme" et cosmopolitisme initiaux.