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 Sujet du message : Tempête à Historia
Message Publié : 03 Juil 2023 9:43 
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Philippe de Commines
Philippe de Commines
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La revue Historia change de maître : rachetée par le groupe LVMH, le rédacteur en chef Guillaume MALLAURIE est limogé et remplacé par...Franck FERRAND. Le comité de rédaction s'est inquiété de cette nomination... Je joins la lettre du comité et la réponse de Ferrand publiée dans Valeurs Actuelles...

Lettre du comité éditiorial :

Citer :
Préserver l’ADN d’Historia
Suite à l’article du magazine Le Point du lundi 12 juin 2023 intitulé « Inquiétudes autour de la reprise de la revue Historia par LVMH » et l’officialisation de la nomination de Franck Ferrand à la direction éditoriale du titre, le comité éditorial d’Historia tient à exprimer son point de vue.
Le rachat d’Historia, magazine leader de la presse historique, qui fêtera à la fin de l’année son 114e anniversaire, est une bonne nouvelle pour ce titre à haute valeur patrimoniale et acteur majeur de la presse culturelle. Le comité éditorial sait à quel point la puissance du groupe LVMH peut donner à notre magazine de nouvelles armes en termes de développement, notamment dans le domaine de la stratégie numérique, de partenariats diversifiés et de synergies pertinentes. C’est donc une excellente nouvelle !
Depuis la refonte d’Historia à la fin des années 1990 et le passage au grand format, le magazine cultive cette nécessité d’éclairer le présent à la lumière du passé. La vocation du titre est de transmettre la connaissance au grand public, une vulgarisation en prise avec la recherche contemporaine, les nouvelles écritures et les nouveaux champs de réflexion.
La notoriété médiatique de Franck Ferrand est indubitablement un levier précieux pour Historia. Il a d’ailleurs signé pendant six ans une carte blanche dans les colonnes du magazine. Mais des questions se posent quant à ses chroniques hebdomadaires dans Valeurs actuelles qu’il a rejoint il y a deux ans. Car en aucun cas, nous ne souhaitons que le magazine devienne la proie d’amalgame. De même, certaines de ses approches historiques suscitent la controverse dans la sphère académique.
Le comité éditorial reste vigilant sur la ligne éditoriale qui constitue l’ADN même du titre, à savoir une neutralité absolue d’un point de vue politique et idéologique.
Une objectivité et une pluralité à laquelle nous sommes résolument attachés et dont sont les garants, depuis tant d’années, Éric Pincas, le rédacteur en chef et Victor Battaggion le rédacteur en chef adjoint. Nous regrettons vivement le départ contraint de Guillaume Malaurie, qui a contribué fortement ces huit dernières années à la dynamique de cette ligne éditoriale. Une direction éditoriale qui n’a cessé d’innover et de faire d’Historia un magazine toujours à l’avant-garde du traitement de l’Histoire.
Le comité éditorial rappelle qu’Historia devra continuer à faire contribuer les meilleurs universitaires, lesquels constituent le pilier du magazine et lui confèrent toute sa force et sa crédibilité. Enseignants et journalistes participent eux aussi activement de cette noble entreprise de vulgarisation. Un équilibre qu’il nous semble indispensable de préserver. Depuis plus de 20 ans, cet équilibre a contribué à faire d’Historia un magazine où l’histoire universitaire, les questions soulevées par les chercheurs les plus spécialisés, sont mises à la disposition du grand public, sans jamais rompre avec la tradition plus que centenaire du récit d’Histoire. Une histoire populaire et savante, exigeante et passionnante, toujours en phase avec le présent.
Historia doit demeurer ce magazine d’histoire vivante intergénérationnel qui fait sa notoriété.

Le comité éditorial d’Historia
Bruno Dumézil, professeur d’histoire médiévale à l’université Paris-Sorbonne
Laurent Vissière, professeur d’histoire médiévale à l’université d’Angers
Olivier Coquard, professeur en classe préparatoire en lycée Henri IV
Thierry Sarmant, historien, conservateur général du patrimoine aux Archives nationales
Jean-Yves Boriaud, professeur émérite en civilisation antique à l’université de Nantes
Bruno Fuligni, historien et conseiller chargé des discours, de l’histoire, de la mémoire et du patrimoine auprès de la présidente de l’Assemblée nationale
Jean-Yves Le Naour, historien spécialiste de la Première Guerre mondiale
Paul-François Trioux, ancien grand reporter, il a dirigé le journal L’Évènement
Marc Semo, grand reporter, ancien rédacteur en chef au journal Le Monde



La réponse de Franck FERRAND
Citer :
Prouver que les feuilles sont vertes Alors que reculent le goût pour la controverse et l’envie de polémiquer, l’on est en droit de se demander jusqu’où ira le conformisme.Il n’est jamais élégant de se louer de ses productions;et les auteurs qui se rengorgent de leurs propres écrits
m’indisposent. Faisant une exception, une seule, à cette règle, j’aimerais confesser aujourd’hui ma fierté intacte pour un ouvrage publié il y a quinze ans tout juste. L’Histoire interdite (Tallandier) reprenait, pour les défendre, cinq thèses audacieuses, liées à des questions de l’histoire de France: le véritable site d’Alésia, l’entourage discret de Jeanne d’Arc, la paternité des oeuvres de Molière, la nature des Cendres revenues en 1840 et les origines confuses de l’affaire Dreyfus. Ces cinq thèses, passionnantes à mes yeux, avaient jadis été bâties avec courage par des auteurs pleins de sagacité: respectivement André Berthier, Philippe Erlanger, Pierre Louÿs, le soi-disant Georges Rétif de La Bretonne et Henri Guillemin — presque tous des modèles pour moi.
À l’époque, des amis universitaires m’avaient mis en garde : “À présenter ces théories dissidentes, tu vas te mettre à dos toute la communauté des chercheurs, et sans doute celle des enseignants.” Je n’y croyais guère, ne voyant pas bien, jeune naïf que j’étais, ce qu’il pouvait y avoir de sulfureux à promouvoir de bonne foi, arguments probants à l’appui, des propositions distinctes de la vulgate. Et lorsqu’on se gaussait des conclusions soutenues, je répondais seulement : “On en reparlera dans quinze ans…”
Eh bien, reparlons-en! Les critiques à l’encontre de l’Histoire interdite ne sont pas moins acerbes, en 2023, qu’elles pouvaient l’être en2008. Et bien que les esprits aient quelque peu évolué sur certains chapitres —il n’est plus rare, par exemple, de croiser des sommités convaincues d’une collaboration active entre Molière et Corneille—, la résistance aux questionnements formulés dans cet ouvrage demeure puissante. Certes, les progrès de l’archéologie, de l’archivistique et du traitement des données laissent entrevoir de nouveaux arguments à l’appui des thèses avancées à l’époque; force n’en est pas moins, pour moi, d’admettre qu’en quinze ans, les lignes ont peu bougé.
J’avais cru, en exhumant ces dossiers plus ou moins sensibles, faire oeuvre salutaire. Je m’étais fait une joie d’aider à nourrir le débat, à renverser les perspectives, à stimuler la réflexion des experts autant que l’imagination des néophytes. Fou que j’étais! Les uns phosphorent peut être moins, les autres ne rêvent sans doute plus autant…
Nous vivons dans un temps où la recherche univoque d’une conformité de pensée a pris le pas sur la gymnastique intellectuelle. Il ne s’agit plus, pour nombre de nos contemporains, d’aller frotter leur intelligence aux complexes ambiguïtés du monde, mais d’enserrer leur faculté raisonnante dans des schémas autorisés, canalisés.
Le piquant d’une hypothèse, l’originalité d’une démonstration, la hardiesse d’une conclusion ne sont plus de mise, au contraire: il convient maintenant d’apporter la preuve,et de la renouveler constamment, d’une adhésion sereine à quelque bien pensance de synthèse. D’où cette propension des têtes les mieux faites à proférer, à ressasser des vérités établies—quand il ne s’agit pas de contre-vérités…Ce que je vois, sais, sens présente moins d’importance; ce qui compte au final, c’est ce que nous devons voir, savoir et sentir. Jusqu’à contredire, s’il le faut, l’évidence même!
Dans Hérétiques, Chesterton l’avait joliment prophétisé: « On allumera des feux pour attester que deux et deux font quatre. On tirera l’épée pour prouver que les feuilles sont vertes en été. Nous serons amenés à défendre non seulement les incroyables vertus de la vie humaine, mais quelque chose de plus incroyable encore, cet immense et impossible univers qui nous confronte. »
Avec, à la fin, le constat suivant, cruel et tellement juste: « Nous combattrons pour des prodiges visibles comme s’ils étaient invisibles. » •
Retrouvez Franck Ferrand raconte sur Radio Classique,
du lundi au vendredi, à 9 heures.

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 Sujet du message : Re: Tempête à Historia
Message Publié : 03 Juil 2023 12:36 
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Philippe de Commines
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Je pense en outre que dans la ligne de mire de Bernard Arnault il y a les autres titres de Guillaume Perdriel, dont l histoire...

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 Sujet du message : Re: Tempête à Historia
Message Publié : 03 Juil 2023 13:55 
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Je suis le seul à être un peu inquiet en lisant la réponse de Franck Ferrand ?

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 Sujet du message : Re: Tempête à Historia
Message Publié : 03 Juil 2023 14:03 
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Philippe de Commines
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Pierma a écrit :
Je suis le seul à être un peu inquiet en lisant la réponse de Franck Ferrand ?

Non, vous avez aussi le comité éditorial d'Historia...et votre serviteur. Ce qui m'inquiète le plus c'est que l'Histoire tombe à terme dans l'escarcelle de ces adeptes du roman national et des dénonciations de faux pseudo-complots fomentés par les historiens professionnels planqués dans leur tour d'ivoire...

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 Sujet du message : Re: Tempête à Historia
Message Publié : 03 Juil 2023 14:31 
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Pierre de L'Estoile
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Bonjour,

Vous n’êtes pas les seuls à vous inquiéter. A vrai dire je ne suis pas un lecteur familier d’Historia. Jadis c’était une revue destinées au grand public qui avait la réputation d’être peu rigoureuse. Lorsque j’achète une revue historique, c’est plutôt l’Histoire. Mais je ne sais pas ce qu'elle est devenue ces dernières années.
L’expression des craintes du comité éditorial est très mesurée. La réponse de Franck Ferrand est à l’inverse agressive et augure mal de la suite. Inutile d’en rajouter, Liber Censualis a tout dit en une phrase.


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 Sujet du message : Re: Tempête à Historia
Message Publié : 03 Juil 2023 15:52 
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Visiblement Franck Ferrand est à l'Histoire ce que Macdonald's est à la restauration.
Ce qui est aberrant et très inquiétant c'est sa réponse, digne des théories conspirationnistes les plus fumeuses, c'est qu'il fait état d'une "Histoire interdite", qu'il aurait fait progresser depuis près de vingt ans... 8-|
Il mentionne aussi une (pseudo-)"dissidence" - qui existerait entre les historiens professionnels et les amateurs (il se range clairement dans la 2ème catégorie, alors qu'il me semblait avoir tout de même soutenu un DEA dans un passé devenu fort lointain) -, de "dossiers sensibles", d'une "conformité de pensée", de "schémas autorisés" (lesquels sont interdits ?), de "bien pensance", de "contredire l'évidence", etc.
C'est une réponse totalement hallucinée, qui tourne le dos à l'essence même de la fabrique de l'Histoire, plongeant les dubitatifs et autres quidams dans un "hypercriticisme" totalement contre-productif et même dangereux.

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Alphonse de Lamartine


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 Sujet du message : Re: Tempête à Historia
Message Publié : 03 Juil 2023 16:54 
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Grégoire de Tours
Grégoire de Tours

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Citer :
Le piquant d’une hypothèse, l’originalité d’une démonstration, la hardiesse d’une conclusion ne sont plus de mise, au contraire: il convient maintenant d’apporter la preuve, et de la renouveler constamment
(Franck Ferrand)
Ca sent l'Histoire-spectacle, et ca sent mauvais... Avec cette méthode tout le monde peut proférer n'importe quoi.


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 Sujet du message : Re: Tempête à Historia
Message Publié : 07 Juil 2023 16:27 
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Localisation : Région Parisienne
Je n'ai pas lu cette revue depuis les années 70-80, alors j'ignore ce qui s'y dit.

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Il n'est pas nécessaire d'espérer pour entreprendre, ni de réussir pour persévérer (Guillaume le Taciturne)


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 Sujet du message : Re: Tempête à Historia
Message Publié : 07 Juil 2023 18:15 
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Jean-Pierre Vernant
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Duc de Raguse a écrit :
Visiblement Franck Ferrand est à l'Histoire ce que Macdonald's est à la restauration.
Ce qui est aberrant et très inquiétant c'est sa réponse, digne des théories conspirationnistes les plus fumeuses, c'est qu'il fait état d'une "Histoire interdite", qu'il aurait fait progresser depuis près de vingt ans... 8-|
Il mentionne aussi une (pseudo-)"dissidence" - qui existerait entre les historiens professionnels et les amateurs (il se range clairement dans la 2ème catégorie, alors qu'il me semblait avoir tout de même soutenu un DEA dans un passé devenu fort lointain) -, de "dossiers sensibles", d'une "conformité de pensée", de "schémas autorisés" (lesquels sont interdits ?), de "bien pensance", de "contredire l'évidence", etc.
C'est une réponse totalement hallucinée, qui tourne le dos à l'essence même de la fabrique de l'Histoire, plongeant les dubitatifs et autres quidams dans un "hypercriticisme" totalement contre-productif et même dangereux.


Le problème c'est que cela s'insère dans une problématique plus vaste qui est le contrôle de plus en plus pressent de grandes fortunes sur les médias. On semble découvrir aujourd'hui que ces oligarques ont un agenda politique. L'Histoire en est une des victimes...

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Scribant reliqua potiores, aetate doctrinisque florentes. quos id, si libuerit, adgressuros, procudere linguas ad maiores moneo stilos. Amm. XXXI, 16, 9.


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 Sujet du message : Re: Tempête à Historia
Message Publié : 07 Juil 2023 19:28 
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Certes Pédro, mais jusque là ces oligarques s'occupaient surtout des médias d'information.
Quel est leur intérêt d'acheter des revues d'histoire (interdit de me répondre : "pour la réécrire"... :mrgreen: ), qui ne touchent pas énormément de monde ?

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 Sujet du message : Re: Tempête à Historia
Message Publié : 07 Juil 2023 21:23 
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Jean-Pierre Vernant
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Bolloré a avoué mener un combat culturel. Je ne vois pas pourquoi les autres ne s'y essaieraient pas ?

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 Sujet du message : Re: Tempête à Historia
Message Publié : 07 Juil 2023 21:29 
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Marc Bloch
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Hum...historia était une revue de vulgarisation sans ambition scientifique.

Je ne comprends pas vraiment quel est l'objet du débat !


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 Sujet du message : Re: Tempête à Historia
Message Publié : 07 Juil 2023 21:56 
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Même si c'est une revue de vulgarisation - comme L'Histoire au passage et au nombre de tirages annuels proches - elle comporte un comité scientifique avec de beaux noms, la plupart universitaires, donc professionnels en la matière.
Si une offensive "oligarchique", pour reprendre le terme de Pédro, s'effectue on la trouvera plutôt là que dans La revue d'histoire du XIXème siècle, pratiquement réservée au seuls universitaires, soit un public très limité.
Mais je trouve tout de même que pour les quelques 50 000 lecteurs à l'année qui seraient concernés il s'agit là d'un investissement à faible profit.

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 Sujet du message : Re: Tempête à Historia
Message Publié : 08 Juil 2023 7:37 
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Philippe de Commines
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Jerôme a écrit :
Hum...historia était une revue de vulgarisation sans ambition scientifique.

Je ne comprends pas vraiment quel est l'objet du débat !


Historia comme l'Histoire sont des revues de vulgarisation, avec pour chacune d'elle la volonté de partager avec un public plus large les résultats de travaux historiques "scientifiques". Historia est plus "grand public" que l'Histoire, mais est animé par un comité éditorial d'universitaires et de journalistes respectables (Bruno Dumézil pour ne citer que lui). Placer à sa tête quelqu'un comme Franck FERRAND qui n'est pas historien (il ne parcourt pas les archives ) mais se pique de l'être, alors que son fonds de commerce est de dénoncer les contre-vérités émises par les universitaires et de se répandre dans des revues "bien droitières " ou des chaines infos clairement orientées idéologiquement, dénote une volonté éditoriale claire, et problématique pour moi. Les références de Ferrand se limitent à Bainville ou Gaxotte, il affiche un réel mépris pour les universitaires actuels.

Et si Historia ne présente aucun intérêt en terme de volume de lectorat ou d'exigence scientifique pourquoi racheter ce magasine et vouloir révolutionner sa ligne éditoriale ?

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 Sujet du message : Re: Tempête à Historia
Message Publié : 08 Juil 2023 7:41 
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Philippe de Commines
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Duc de Raguse a écrit :
Même si c'est une revue de vulgarisation - comme L'Histoire au passage et au nombre de tirages annuels proches - elle comporte un comité scientifique avec de beaux noms, la plupart universitaires, donc professionnels en la matière.
Si une offensive "oligarchique", pour reprendre le terme de Pédro, s'effectue on la trouvera plutôt là que dans La revue d'histoire du XIXème siècle, pratiquement réservée au seuls universitaires, soit un public très limité.
Mais je trouve tout de même que pour les quelques 50 000 lecteurs à l'année qui seraient concernés il s'agit là d'un investissement à faible profit.

Ce n'est sûrement pas le profit qui est recherché, mais comme ça a été déjà dit, de répondre à un agenda politique...
Et le groupe du vieillissant Perdriel compte d'autres titres d'importance, comme l'Histoire...
Ce sont les deux seules revues de vulgarisation historiques généralistes présentes dans les kiosques...

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