Zunkir a écrit :
Le fait que le monde grec, et méditerranéen en général, soit très dynamique ne veut pas dire que le monde proche-oriental décline. Il reste puissant, avec les Séleucides (qui sont un mélange gréco-proche oriental), les Parthes, les Sassanides, plus tard la civilisation islamique aussi (dont l'Iraq et le Khorassan sont des centres majeurs). De plus, au niveau des techniques architecturales (voûtes sassanides), agricoles (moulin à vent), culturales (plantes fourragères comme la luzerne), le monde Proche-Oriental est encore un foyer d'innovations. L'impression de déclin vient juste du fait que le monde méditerranéen devient très dynamique (et encore, il ne faut pas occulter les innovations de cette période dues aux Celtes), probablement plus que le Proche-Orient, mais ce dernier ne décline pas pour autant.
Tout dépend de ce que l'on entend par "déclin". Il semble évident que le monde mésopotamien, qui était à l'avant-garde depuis le IIIème millénaire, semble complètement depassé après la deuxième moitié du Ier millénaire. Les langues cunéiformes disparaissent pour de bon, la "pensée" mésopotamienne (astrologie...) semble faire du sur-place alors que le monde alentours bouge énormement (la pensée grecque, le monothéisme biblique, le mazdéisme...).
Ce changement du centre de gravité culturel du monde est un phénomène assez courant dans l'histoire. On pourrait prendre pour exemple l'Europe moderne. La Renaissance part d'Italie, le centre de gravité et de puissance s'arrête un instant en France et en Espagne (XVIème-XVIIème siècles) puis continue son chemin vers le Nord et l'Est: Angleterre, les Allemagnes, Russie (XVIIIème siècle).