Il n'y a rien de miné Faget, encore moins d'allemand (pourquoi Achrtung ?), et la littérature d'Hapgood se retrouve un peu partout. En l'occurence Hapgood, Charles Hutchins,
Maps of the Ancient Sea Kings: Evidence of Advanced Civilization in the Ice Age, 1966.
Aaah Hapgood… “Historien”, “géologue”, “physicien”... il en a des étiquettes ! Ce coup-ci, c’est l’« historien » fantasque qui attire l’attention.
Ce brave homme a de gros soucis méthodologiques : il invente une civilisation perdue aux alentours de 10 000 av., en se basant sur des cartes…. des XIV-XVIe ap. !
Il construit sa théorie fumeuse par une succession d’a priori gratuit. Tout d’abord, il s’imagine des « cartes impossibles » là où il n’y en a pas (cf.
Les cartes de Piri Reis). Ensuite, il imagine que ces cartes s’inspirent de cartes grecques de la bibliothèque d’Alexandrie. Comment, pourquoi ? Mystère… une idée qui lui est venu comme ça une belle nuit, inutile de le prouver, pourvu que ce soit romantique. Ces soit-disantes cartes alexandrines (dont personne jamais n’a trouvé la moindre trace nulle part) s’inspireraient elles-mêmes de vieux fonds égyptiens. Comment, pourquoi ? Mystère… une idée comme ça etc. Mais ce n’est pas tout : ces soit-disantes cartes égyptiennes (à moins qu'elles ne soient phéniciennes ? bah, c'est un détail...) dont personne jamais n’a trouvé la moindre trace nulle part seraient un héritage… atlante !! Comment, pourquoi ? Mystère… Etc.
Enfin bref, c’est de la science fiction. Il faut donc reprendre le problème à la base, c’est-à-dire étudier ces soit-disantes cartes impossibles, qui se révèlent à l’étude pas plus mystérieuses que les autres au final (en particulier les délires sur les l’Antarctique sans glace, le Groënland sans glace, les longitudes précises, etc… n’apparaissent bien entendu nulle part sur ces cartes, juste dans l’imagination d’Hapgood). Et hop, adieu mystères, Alexandrie, prêtres égyptiens, et exilés atlantes… Juste de bonnes vieilles cartes du XVIe, parfois du XIV ou XVe, qui s’expliquent très bien dans leur contexte sans avoir à y faire intervenir de mystérieux peuples disparus sans laisser de trace 12 000 ans avant l’établissement des-dites cartes.