Il est usage de parler d' "économie palatiale" en mésopotamie.

Hors d'après le dernier ouvrage de Dominique Charpin,
"Hammu-rabi de Babylone" il serait plus pertinent de parler d'"économie domaniale" que d' "économie palatiale".

Quelqu'un aurait il plus d'éléments sur ce débat ?

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"Survivre, c'est vaincre"

Je ne connais pas grand chose à la Mésopotamie, mais il est certain que le terme : économie domaniale est plus large que celui d'économie palatiale.
Dire économie palatiale, c'est quasiment parler de l'économie domestique du palais, donc, le sens me parait très restrictif.
C'est peut être bien pour cette raison que Dominique Charpin a préféré qualifier cette économie de domaniale.

Chronologiquement, dans le cadre d'une société organisée, on pourrait observer l'évolution suivante :
1-Economie palatiale
2-Economie domaniale
3-Economie de marché
En deux mots, l'économie devient de plus en plus ouverte...

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Jean-François

Je complète mon observation :

Chronologiquement, dans le cadre d'une société organisée, on pourrait observer l'évolution suivante :
1-Economie palatiale
2-Economie domaniale
3-Economie de marché
En deux mots, l'économie devient de plus en plus ouverte...

Dinostrate

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Jean-François

En fait, dire "économie palatiale" signifie que le palais royal et les palais provinciaux encadrent la société et dirigent son économie. Le roi distribue les terres à sa guise, à ses dignitaires, aux temples, et en garde une partie pour lui, et il dirige le grand commerce international et l'artisanat de luxe. Si certains préfèrent parler d'"économie domaniale", c'est que en vérité ce n'est pas que le palais qui est le seul agent économique important, puisqu'on trouve aussi les temples et la "noblesse", qui disposent de grands domaines. Mais c'est quand même le palais (le roi) qui a la primauté, et en particulier à cette période-là, puisqu'il fait et défait les grands domaines grâce à son pouvoir absolu, et soutient les temples qui sont alors en crise. De toute manière, il faut se rappeler que pour la Mésopotamie antique, les documents sont limités, et qu'une partie de l'activité économique reste dans l'ombre, ce qui empêche de dresser un tableau complet de l'organisation économique du royaume babylonien.