Sam_ a écrit :
Pas plus que toi je te rassure. Des lectures, tout au plus et un fixisme historique que l'on retrouve dans des posts sur des langues que tu ignores (le Berbère notamment) et que tu classes d'un revers de main dans la famille des langues afrasiennes parce que la théorie esten vogue et te plait.
Ben si tu connais quelqu'un connaissant toutes les langues sémitiques ou classées afro-asiatiques, présente-le moi. Personnellement je me fie aux spécialistes de la linguistique historique, il y a d'ailleurs eu des discussions très poussées sur ce sujet dans ce forum il y a quelques années, qui m'ont convaincues. Donc ce n'est pas un effet de mode ou une lubie, mais c'est basé sur une vraie réflexion sur le sujet.
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Tu parlais plus haut de b-a-ba mais tu oublies les déesses ophidiennes que décrit parfaitement A. Parrot dans l'ouvrage de référence, "Sumer". Je cite "les sceaux de ce temps nous montrent les personnages-oiseaux dont nous trouvons peut-etre de lointains ancêtres dans de rares figures préhistoriques et dont la divinité assyrienne à tête d'aigle."
Sauf qu'identifier une figure préhistorique comme étant une divinité est risqué, puisque rien ne nous indique qu'il s'agit d'une divinité. A l'époque historique, dans les textes, aucune divinité zoomorphe n'est mentionnée au Moyen-Orient, point barre. C'est ça le b-a-ba concernant les religions du Proche-Orient ancien : les divinités sont anthropomorphes. A. Parrot a été certes un grand spécialiste, mais il a disparu il y a presque 30 ans, l'eau a coulé sous les ponts depuis. Il faut actualiser ses références. Notamment en lisant ce qui s'est fait dernièrement sur les animaux dans l'univers symbolique des civilisations du Proche-Orient ancien.
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Parce que ça a été écrit encore une fois. Pas parce que tout simplement, de TOUT TEMPS et ce, sans même avoir une connaissance de la topographie, de la géologie des terrains de cette époque lointaine, tu échaffaudes des certitudes. Essentiellement par voie maritime ? Au regard de quoi ? De la réalité ou de ce qui a été trouvé et qui conforte l'idée ss doute que tu t'en fais ?
Les textes montrent bien l'existence d'un commerce maritime entre vallée de l'Indus et basse Mésopotamie, par l'intermédiaire de Bahrein (Dilmun). Les trouvailles archéologiques effectuées sur le plateau iranien n'en font pas vraiment un relais entre vallée de l'Indus et Mésopotamie. En plus il n'y a pas vraiment d'influence culturelle indusienne forte décelable ailleurs qu'en Asie Centrale, en Iran pas vraiment. Quand on fait des suppositions, il vaut mieux avoir des exemples pour étayer ses hypothèses : là tu n'en a avancé aucun, et ça c'est un gros problème.
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La télé ne constitue pas la source de ce que j'avance Zunkir. Si tu lisais les publications allemandes faites sur le Proche Orient Antique, tu constateras très rapidement qu'il te manque la source la plus prolifique sur un sujet que tu chéries et qui ne trouve aucune traduction dans une autre langue !! Je t'en assure, c'est confirmer, le mythe d'Etana a bel et bien été repris par les habitants d'Adji Kui.
Là normalement c'est le moment où on cite l'article en question. Et puis qu'une publication sur l'archéologie de l'Asie Centrale à l'Âge du Bronze m'ait échappé, je n'en fais pas un drame.
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Mais parce que tu parles de ziggurats que tu dates et je te montre que ta datation, pour une seule et unique découverte, affaiblit tes certitudes ... Sans doute que ça t'a échappé !! Tu oublies par ailleurs la ziggurats de Tepe Sialk qui est datée du Vème millénaire avant JC. Donc, ta thèse qui consiste à dire que les pyramides sont antérieures ne tient pas.
Tepe Sialk n'est pas un ziggurat, mais une terrasse haute. Rien ne montre qu'il y ait eu un temple en haut, du point de vue architectural ce n'est pas une ziggurat, même si ça y ressemble. Cela fait partie d'un ensemble de terrasses hautes appuyées à des collines (et non crées sans support) qu'on trouve sur divers sites iraniens et même afghans et turkmènes : Tureng Tepe, Konar Sandal, Mundigak, Altyn-depe. Si quelques spécialistes pensent qu'elles ont bien un lien avec les ziggurats (notamment F. Vallat, et les fouilleurs récents de Sialk), cette théorie est plutôt rejetée par la plupart des spécialistes (voir l'ouvrage de J.-L. Huot sur l'archéologie des civilisations du Proche-Orient ancien), parce que de toute manière il n'y a pas d'étude systématique qui a été publiée sur ces monuments (les terrasses iraniennes), et qu'on ne sait rien de leur fonction. Avant de les appeler ziggurats, il faut prouver que c'en est, or ça n'a pas été fait.
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Il n'y a pas de discussion. Tu es empli de certitudes car incapable de te défaire de tes lectures que tu places en preuves irréfragables d'une réalité historique qui est ... mouvante !
Ben voyons. Je n'ai pas de problèmes à admettre que les certitudes historiques peuvent être bouleversées, mais pour cela il faut des choses convaincantes, notamment des exemples très probants, qui forment un tout, pas une collection d'exemples pris au fil de tes lectures entre Nil et Indus un peu n'importe comment. Là je ne sais même pas ou tu veux en venir dans cette discussion, ou on passe d'un sujet à l'autre sans trop voir de cohérence dans le tout à part ta volonté de bousculer ce qui est établi.
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L'iconographie est EXACTEMENT la même que celle de Jiroft. Ils utilisent la même technique, celle du sceau cylindrique !
J'en reviens à la même chose : pourquoi on parle du plateau iranien ou de l'Indus dans un sujet qui partait sur l'Egypte ? Pour que tu montres une nouvelle fois tes lacunes ? Les liens entre civilisations de l'Asie centrale et celles du plateau iranien sont connus depuis bien longtemps, il y a plus de vingt ans Pierre Amiet a même fait une excellente synthèse là-dessus, avant les découvertes de Jiroft, Gonur-depe ou Adji-Kui. Rien de nouveau donc.