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Message Publié : 04 Mai 2005 12:25 
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Je propose à votre réflexion cet intéressant article paru dans Le Monde d'aujourd'hui, qui résume les thèses du livre de William G. Dever dont la traduction paraît en France sous le titre Aux origines d'Israël (Editions Bayard).

Citer :
Enquête archéologique aux racines d'Israël

Sujet de controverses depuis plus d'un demi-siècle, fréquemment instrumentalisée et récupérée par le sionisme extrême comme par l'activisme palestinien, l'archéologie biblique n'en finit pas de susciter le débat. Témoin l'ouvrage de l'archéologue américain William Dever, Aux origines d'Israël, dont la traduction française a été publiée jeudi 28 avril. Dans cet essai, l'auteur, professeur émérite à l'université d'Arizona, entend s'opposer à certaines idées développées par l'archéologue israélien Israël Finkelstein dans un livre coécrit avec Neil Asher Silberman et publié en France en 2002 (Le Monde du 7 juin 2002).

Sans véritablement chercher, comme MM. Finkelstein et Silberman, à déterminer les circonstances de la rédaction de la Bible, William Dever rassemble et interprète les résultats de fouilles menées depuis plusieurs décennies pour construire une théorie de l'émergence de la première monarchie israélite, au Xe siècle avant notre ère. Selon l'archéologue américain, les proto-israélites ­ ainsi qu'il les nomme ­ seraient d'origine autochtone. Ils ne seraient donc pas différents des Cananéens, qu'ils sont pourtant censés, selon les Ecritures, avoir âprement combattus.

Pour comprendre, il faut rappeler que, selon le récit biblique, les Hébreux, après la sortie d'Egypte et l'errance dans le désert, luttent contre les roitelets de petits Etats transjordaniens (et notamment le royaume d'Edom) avant de franchir le fleuve Jourdain pour se lancer à la conquête de la terre de Canaan. Cet épisode, d'une grande violence, décrit une puissante armée israélite, menée par Josué, ravageant l'une après l'autre les villes et les places fortes cananéennes. Comme la majorité des archéologues, M. Dever ne trouve pas trace de cette conquête.

La plupart des chercheurs s'accordent pour dire que l'arrivée ­ ou la différenciation ­ des premières populations proto-israélites en Canaan date de la fin du XIIIe ou du début du XIIe siècle avant l'ère chrétienne. Or de nombreux sites ou royaumes mentionnés par le récit biblique n'existeront que bien plus tard. L'exemple le plus célèbre est celui de Jéricho ­ dont les murailles sont censées être tombées au son des trompettes de Josué ­, désespérément inoccupée au début du XIIIe siècle avant l'ère chrétienne. A cette époque, le royaume d'Edom n'existait pas plus : l'affrontement de ses armées à celles de Josué apparaît dès lors improbable... "Le compte rendu des données archéologiques (...) ne nous laisse pas le choix, écrit M. Dever. C'est un fait : les témoignages matériels n'étayent pas le récit biblique d'une invasion militaire massive du pays de Canaan, que ce soit dans la version des Nombres, à l'est du Jourdain, ou dans celle de Josué, à l'est."

La première partie de la démonstration de William Dever est donc faite : la Conquête ­ pas plus que l'Exode, d'ailleurs ­ n'a pas eu lieu si l'on s'en tient aux témoignages matériels.

L'archéologie n'est cependant pas muette sur la période du XIIIe et du XIIe siècle avant l'ère chrétienne, qui marque le passage de l'âge du bronze à celui du fer. Des fouilles menées depuis les années 1970 dans l'actuelle Cisjordanie, principalement sur les collines à l'est et au nord de Jérusalem, ont montré l'apparition à cette période de petits hameaux établis sur les reliefs. Les données dont disposent les scientifiques suggèrent que la formation de ces villages correspond à une brusque explosion démographique dans cette partie de la Palestine.

Différents éléments exhumés de ces sites ­ notamment un abécédaire retrouvé à Izbet Sartah par Israël Finkelstein ­ ont convaincu nombre de chercheurs que ces hameaux étaient occupés dès le XIIIe siècle avant J.-C. par les premiers proto-israélites. Cette hypothèse est appuyée par le fait que des ossements de toutes sortes d'animaux domestiques ont été découverts sur les sites fouillés, à l'exception d'un seul : le porc.

D'où sont venus les habitants de ces villages ? A cette question, Israël Finkelstein et Neil Asher Silberman répondent en invoquant un phénomène de sédentarisation de populations nomades. Sur ce point, William Dever leur oppose sa théorie, celle du "retrait" . Selon l'archéologue américain, des populations rurales cananéennes se seraient "retirées" sur les hautes terres, pour échapper au contrôle des cités.

Les raisons de ce "retrait" , selon M. Dever, tiennent à la situation sociale et politique détériorée qui prévaut alors en Canaan. A l'appui de sa thèse, l'archéologue américain cite les célèbres lettres d'Amarna, exhumées à Tell El-Amarna (Egypte) en 1886.

Ces lettres sont la correspondance des petits roitelets de Canaan avec leur suzerain, le pharaon Akhenaton, qui règne au XIVe siècle avant l'ère chrétienne. Nombre de ces textes font état d'incessantes luttes intestines entre les cités-Etats cananéennes. A plusieurs reprises, certains potentats locaux cananéens s'inquiètent des révoltes de ceux qu'ils nomment les Apirou ­ sorte de parias rétifs à l'autorité des cités ­ et en appellent aux troupes égyptiennes pour rétablir l'ordre.

Le tableau que brossent les lettres d'Amarna, explique William Dever, est celui d'une société cananéenne déliquescente, marquée par une "grande concentration des richesses entre les mains de ceux qui détenaient les symboles du pouvoir" . En outre, ajoute M. Dever, "les courbes démographiques calculées d'après les données archéologiques attestent du dépeuplement graduel des cités" .

Peu à peu, argumente l'archéologue américain, des paysans désireux de se réapproprier de nouvelles terres cultivables se sont donc éloignés des cités et se sont installés sur les hautes terres. A ce "mouvement agraire" , selon l'expression de M. Dever, sont peut-être venus se joindre d'autres franges de la société cananéenne, voire, pourquoi pas, des populations étrangères.

Relativement vite, dit en substance M. Dever, ces communautés rurales s'organisent et se fédèrent. Quelle était la nature de cette entité embryonnaire ? Pour répondre, l'archéologue américain convoque une pièce archéologique fameuse : la stèle du pharaon Méneptah, exhumée en Egypte en 1895 et datée d'environ 1210 avant l'ère chrétienne. Cette stèle énumère les victoires remportées par le roi égyptien contre plusieurs peuples et cités, dont un certain Israël. Cette mention, la plus ancienne connue d'Israël, est cependant particulière, rappelle William Dever : la graphie utilisée par le scribe égyptien suggère qu'Israël ne représente ni une cité ni un Etat structuré, mais plutôt un ensemble d'individus. Cette entité ­ dont M. Dever pense qu'elle ne s'est pas différenciée sur des critères ethniques ­ fondera, moins de trois siècles plus tard, la première monarchie israélite.

La théorie développée par M. Dever, élégante, est cependant parfois très spéculative. Elaborée de manière "apolitique" , assure son auteur, elle n'en fera pas moins, de toute évidence, l'objet de multiples récupérations.

Stéphane Foucart, Le Monde, 04/05/05:
http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0 ... 676,0.html


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Message Publié : 05 Mai 2005 9:31 
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Jules Michelet
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Il est vrai que ce sujet est âprement débattu. Cette thèse est assez séduisante. Il est vrai que le contexte social de la fin de l'Age du Bronze Récent dans cette région est sans doute marqué par des tensions sociales aumentant (pour ce qu'on en sait de la correspondance de Rib-Adda de Byblos avec Akhenaton, et de certains textes administratifs d'Ugarit). Le cas des Habiru est fort intéressant : ce sont des anciens agriculteurs qui ont été chassés de leurs terres de leur pays parce qu'ils n'étaient plus en mesure de les exploiter en raison d'énormes dettes. Il deviennent un facteur d'instabilité sociale. Les Habiru venus de Byblos sont utilisés par le roi du pays d'Amurru, pays montagneux où ils se sont réfugiés, pour envahir leur patrie d'origine (contre la promesse de leur restituer leurs terres). Il est fortement probable que l'ethnonyme Hébreux dérive de Habiru (racine commune HBR), les Hébreux ayant sans doute été perçus au départ comme des Habiru par leurs voisins. La thèse de Dever confirmerait cela. De toute manière, la thèse selon laquelle Israël s'est formé à la suite de mouvement sociaux n'est pas récente. Ells s'oppose depui quelques années à celle selon laquelle Israël s'est forméepar la sédentarisation de populations nomades vivant aux marges du pays agricole (cellede Finkelstein).
Mais il faut aussi recadrer le débat dans le contexte politique de l'époque : les invasions des Peuples de la Mer, ici représentés par les Philistins. La lutte contre ceux-ci a été un élément essentiel pour la formation de l'Etat d'Israël et du sentiment national hébreu.


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Message Publié : 05 Mai 2005 23:17 
Intéressant en effet. Mais si je voulais en savoir davantage je me procurerais l’édition américaine, ou j’attendrais de trouver le livre en bibliothèque, mais je n’achèterais pas une traduction publiée par un éditeur qui, dans un but évident, trompe le lecteur sur le contenu de l’ouvrage qu’il publie (voir le sous-titre qui, au vu du compte-rendu, annonce le contraire de ce que l’auteur entend démontrer dans sa première partie).


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Message Publié : 06 Mai 2005 15:00 
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Pierre de L'Estoile
Pierre de L'Estoile

Inscription : 14 Avr 2005 10:11
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Bonjour Croquant,

Quel but évident? De plus je ne vois pas le rapport avec la traduction, c'est un peu du proçès d'intention à propos de la maison Bayard.

Cordialement

Isidore

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« Étudiez comme si vous deviez vivre toujours ; vivez comme si vous deviez mourir demain. » Isidore de Séville


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Message Publié : 06 Mai 2005 18:25 
Bonjour Isidore,
Vous n’êtes pas choqué qu’un ouvrage qui, dans une de ses parties, met en évidence des discordances entre le contenu historique de la Bible et les données archéologiques soit présenté ainsi « Quand la Bible dit vrai » ?
Le but évident ? Des préoccupations commerciales racoleuses qui vont donc jusqu’à faire dire à un auteur, en couverture, le contraire de ce qu’il dit (en connotant au passage, dans ce cas précis, sur l’aspect « choc des religions » assez vendeur actuellement. Procès d’intention, naturellement). Que voulez-vous Isidore, les procédés de vente malhonnêtes me font fuir. Et un tel manque de scrupules à propos d’un ouvrage historique me fait également douter de la confiance que je peux accorder à la traduction proposée. Je me réfère donc dans ce cas à l’original (qui ne porte pas ce sous-titre) ou je consulte en bibliothèque par curiosité, mais je n’achète pas.


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Message Publié : 06 Mai 2005 18:41 
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Jules Michelet
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Inscription : 29 Déc 2003 23:28
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Il est acqis que la Bible dit faux sur le point développé par Dever. Son seul apport est de nouveaux arguments en faveur de la thèse du "retrait", contre celle des origines nomades.
Il est évident que le thème abordé est vendeur, mais il n'y a pas de raisons de douter de la fiabilité de l'auteur (je n'en avais pas encore entendu parler cependant, mais à lire cet article, il s'inscrit dans un débat d'universitaires). Donc, si le sujet vous intéresse, il n'y a pas de raison de refuser de lire l'ouvrage sous le prétexte qu'il serait utilisé à des fins commerciales. Et même tant mieux d'un côté, car si ça n'avait pas été le cas il n'aurait jamais été traduit et on n'en aurait jamais entendu parler.
Mais il est vrai que cette couverture est bizarre ... Au pire, arrachez-la, car je ne pense pas que l'éditeur ait modifié la traduction (sinon, en quoi peut-on avoir confiance ?).


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Message Publié : 06 Mai 2005 18:50 
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Je ne pense pas qu'il faille tenir rigueur à un auteur des exubérance des éditeurs qui sont effectivement spécialistes en titres racoleurs.

Pour information, le titre original du livre est plus simple mais à mon avis un peu rébarbatif pour le public français si on l'avait traduit littéralement: Who Were the Early Israelites and Where Did They Come From?

Image

Le quatrième de couverture français qui explicite un peu le sous-titre:

Citer :
La Bible raconte les origines et les tribulations du peuple d'Israël. Depuis l'Exode et la sortie d'Egypte sous la conduite de Moïse jusqu'à la conquête de la Terre promise... Certains historiens et archéologues du Proche-Orient ont mis en cause la réalité de l'Israël ancien tel que le décrit la Bible. Qui étaient les premiers Israélites ? et d'où venaient-ils ? Pour William Dever, les premiers Israélites ont constitué un groupe dissident parmi les Cananéens. Fédérés autour de nouvelles valeurs communautaires, ils ont créé leurs propres mythes fondateurs. Brossant une magistrale synthèse des découvertes archéologiques depuis plus d'un siècle, l'auteur confronte les différentes thèses en présence. Combattant les " minimalistes " pour qui la littérature biblique relève de " la pieuse propagande ", ou les conservateurs réfutant les conclusions de l'archéologie moderne de la Palestine pour laquelle il n'y a aucune preuve tangible d'une conquête de la terre, ou encore les fondamentalistes qui considèrent les Ecritures comme vérité inattaquable. Quelle valeur historique accorder aux récits bibliques ? Cananéens et Israélites partageaient une même origine, sur cette même terre que les Romains appelleront tardivement Palestine. William Dever rappelle utilement que la Bible n'est pas toujours en contradiction avec l'histoire et l'archéologie, et que nous devons nous méfier de toute projection de notre situation contemporaine.

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 Sujet du message : L'orignie d'Israel
Message Publié : 24 Juil 2005 12:22 
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Hérodote
Hérodote

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Bonjour,
Je suis très neuf sur le sujet. Lorsque l'on conclue que les Hébreux sont des autochtomes, que dire des origines "sumériennes" d'Abraham ?
Le fait, par exemple, que l'histoire de Moïse se retrouve en Mésopotamie m'avait conduit à comprendre que l'histoire biblique formait une sorte de "raccourci" de la mythologie de Sumer ?
Merci pour l'aide..


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 Sujet du message : Re: L'orignie d'Israel
Message Publié : 24 Juil 2005 21:37 
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Jules Michelet
Jules Michelet
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Inscription : 29 Déc 2003 23:28
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Okapi a écrit :
Je suis très neuf sur le sujet. Lorsque l'on conclue que les Hébreux sont des autochtomes, que dire des origines "sumériennes" d'Abraham ?


Les tenants de la théorie exposée ici doivent penser qu'il ne s'agit que d'une belle histoire, qui remonte peut-être à un personnage réel, mais qui en tout cas n'est pas structurante pour le peuple hébreu contrairement à ce que prétend la Bible. D'ailleurs je crois même qu'avec eux Moïse passe à la trappe (bien que d'autres spécialistes comme A.Lemaire pensent qu'il a réellement existé).

Citer :
Le fait, par exemple, que l'histoire de Moïse se retrouve en Mésopotamie m'avait conduit à comprendre que l'histoire biblique formait une sorte de "raccourci" de la mythologie de Sumer ?
Merci pour l'aide..


Il y a juste des thématiques qui appartiennent au fonds mythologique de l'Orient Ancien, et que l'on retrouve logiquement dans la Bible, comme le Déluge (le Déluge sumérien, Atrahasis, Gilgamesh, Noé), la figure du héros solitaire (Sinuhe, Joseph, Jephte), le combat du grand dieu contre la mer (Addu contre Yam, Ba'al contre Yam, Yahwe contre Leviatan, Marduk contre Tiamat), et donc l'histoire du héros sauvé bébé dans un panier en osier (Sargon d'Akkad et Moïse) - désolé j'ai fait une rime.


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Message Publié : 24 Juil 2005 21:54 
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Polybe
Polybe

Inscription : 19 Juin 2004 15:26
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En tout cas les lettres de Tell-Amarna prouvent qu'il y avait des Hébreux ('abirus) en Canaan avant la date présumée de l'exode :


La lettre EA73 de Rib-Addi à Amanappa demande au Pharaon de tomber avec ses archers sur la terre d'Amurri (Amuru en Syrie) et déclare qu'abdi-Asirta (roi d'Amuru) a écrit aux peuple d'Ammia de tuer leur seigneur. Il mentionne aussi les 'Apirus."</i>

La lettre EA74 de Rib-Addi au Pharaon explique :
<i>"Toutes mes villes, celles qui sont dans les montagnes (Harri) et sur le rivage de la mer se sont unies aux 'Apirus. Gubla (Byblos), avec deux villes, est avec moi. Et, voyez, maintenant, Abdi-Asirta a pris Sigata et a dit aux personnes d'Ammia : 'Mettez à mort vos princes. Alors vous serez comme nous sommes, et vous aurez le repos.' Et ils ont fait selon ces mots, et sont devenus des 'Apirus. Et, voyez, maintenant, Abdi-Asirta a écrit aux guerriers : 'Rassemblez-vous dans la maison de Ninib. Et nous tomberons sur Gubla (Byblos).' S'il n'est pas un homme pour me délivrer de la main de l'ennemi, et si nous, les régents, ne les chassons pas des terres, alors toutes les terres voudront s'unir aux 'Apirus."</i>

La lettre EA81 de Rib-Abdi explique :
<i>"Que le Pharaon, mon seigneur, sache que la guerre d''Abdi-Ashirta (roi d'Amuru) est grave, et il a pris toutes mes villes pour lui. Gubla et Batruna restent à moi, mais il tâche de prendre ces deux villes. Il a dit aux hommes de Gubla (Byblos), "Tuez votre seigneur et rejoignez les 'Apirus comme Ammiya." Et ainsi ils sont devenus des traitres envers moi. Un homme avec un poignard en bronze : Pa-Ra, m'a attaqué, mais je l'ai tué. Un Shirdanu (Sardane) que je connais a rejoint 'Abdi-Ashirta."</i>

La lettre EA88 de Rib-Abdi au Pharaon explique :
<i>"... l y a de l'hostilité contre Ardat, Irqat, Sumura, Amia et Sigata, villes fidèles ... Abdi-Asirta, l'esclave, le chien, a maintenant pris Beruna et il y a des mouvements suspects autour des porte de Gubla (Byblos)....
... D'ailleurs, voyez : Abdi-Ashirta (roi d'Amuru) essaie de s'emparer de Gubla (Byblos) ! Et ... puisse le Pharaon, mon seigneur, préter attention aux paroles de son domestique, et puisse-t-il accélérer l'envoi de chars et de troupes afin de garder la ville du Pharaon, mon seigneur... mais si le Pharaon, mon seigneur, ne porte pas attention aux mots de son domestique, alors Gubla (Byblos) se joindra à Abdi-Asirta (roi d'Amuru) et toutes les terres du roi, jusqu'en Egypte, se joindront aux `Apirus ... "

La lettre EA117 de Rib-Abdi au Pharaon explique :
<i>"Si cette année ne sont envoyés aucun archer, alors toutes les terres appartiendront aux 'Apirus... "</i>

La lettre EA118 de Rib-Abdi au Pharaon explique :
<i>"... L'hostilité contre moi est devenue puissante et il n'y a aucune disposition pour les paysans. Ainsi ils sont vraiment tombés dans les mains des fils d'Abdi-Asirta (roi d'Amuru) et Sidon et Beruta. Ils sont en réalité des ennemis du Pharaon. A cause de la désertion des paysans, les 'Apirus ont conquis la ville."</i>

La lettre EA127 de Rib-Addi au Pharaon explique :
</i>"... Si l'états de Gubla (Byblos) est pris il n'y aura aucun peuple de l'Egypte qui pourra venir ici. Si Gubla est atteinte par les 'Apirus, aucun soldat ne pourra plus y entrer. Je demande une garnison ..."</i>

La lettre EA148 d'Abi-Milki de Tyr au Pharaon explique :
<i>"... Le gouverneur de Hazura (Hazor) a abandonné sa ville et s'est allié aux 'Apirus .... La terre du roi est tombée entre les mains des 'Apirus. Que le roi interroge son représentant pour connaitre le Kinahna. Canaan)"</i>
(Pourtant dans la Bible il est dit, au contraire, que Hazor était un grand royaume dominant le nord de Canaan et que les Hébreux s'en sont emparé en battant son roi.)

Dans une autre lettre, le Pharaon avertit Abi-Milki, gouverneur de Tyr, pour qu'il soit sur ses gardes face à un certain "Ia-we". Ce nom ressemble à celui du dieu Yahwé adoré par les Madianites Kénites puis par les Hébreux. D'ailleurs d'autres lettres montrent aussi cet Abi-Milki menacé par les 'Apirus.

La lettre EA179 explique :
<i>"...Voyez, mon frère, qui est à Tubihi, est un rebelle, car il veut s'emparer des villes du Pharaon, mon seigneur, mon dieu, mon soleil. Il rend le pays d'Amuri (Amuru en Syrie)hostile, et les habitants des villes du Pharaon, mon seigneur, mon dieu, mon soleil, appartiennent entièrement aux 'Apirus, et particulièrement la plaine du dieu du Pharaon ..."</i>

La lettre EA185 de Majarzana de Hazi au Pharaon explique :
<i>"... aprés que les soldiats 'Apirus aient commis un acte hostile contre moi et pris les villes du Pharaon ... Les 'Apirus ont conquis Mahzibti, une ville du Pharaon..., et ils l'ont pillée et y ont mis le feu. Et les 'Apirus ont conquis Giluni, et Magdali, des villes du Pharaon... et lles ont incendiées. A peine une maison leurs a échappé dans Giluni. Ils ont continué leurs actions contre les villes d'Uste et de Hazi ; les états alors ... Nous avons déclanché une poursuite contre les 'Apirus et les avons frappés. Les 'Apirus ont disparu chez Amanhatbi, qui a reçu ceux qui avaient attaqué, et ... Nous avons entendu ce qu'il y avait eu entre les 'Apirue et Amanhatbi . On nous a dit comment ces gens, y compris mes frères et mes fils, mes domestiques, sont montés sur leurs chars et sont allées voir Amanhatbi et lui ont dit : 'Renoncez à soumettre les 'Apirus, ennemis du Pharaon, notre seigneur.' Alors amanhatbi a accepté le cadeau des 'Apirus et les a sauvés ... Désormais Amanhatbi est un ennemi."</i>

La lettre EA189 d'Etakkama explique :
<i>"Namiawaza a donné des villes aux 'Apirus dans Tahsi et dans Ubi. Mais je suis arrivé, et mes deux et mon soleil sétaient devant moi, et j'ai récupéré les villes pour le Pharaon, que les 'Aprirus avaient prises. Que le Pharaon se réjouisse d'Itakkama, son domestique... "</i>

D'autres lettres accusent Lab'ayu, roi de Shechem (Sichem en Samarie), d'avoir pris le parti de ces 'Apirus. Il attaque Gath-Rimmon et menace Urusalim (Jérusalem). Le Pharaon charge alors les gouverneurs de Jérusalem, Gézer, Gath, Meggido Achshaph et Acre de le mettre hors de nuire.

La lettre EA245 de Biridija de Megiddo au Pharaon explique :
<i>"Biridija a été persuadé par ses frêres de demander la permission du Pharaon de capturer Lab'ayu (Labaja / Labaia) vivant et de l'apporter en Égypte : "...ma jument est sortie de l'Ècurie, et je me suis assis derrière et suis monté ainsi que Jasdata pour capturer Labaja. Avant qu'il soit arrivé ils ont tué Mahzù. ...... et Zurata ont pris Lab'ayu hors de Makidda et me l'ont apporté sur un bateau. Je l'enverrai au Pharaon. Zurata a pris Lab'ayu et l'a envoyé de Hinutana à sa maison (ville), mais Zurata a accepté une rancon et a renvoyé Lab'ayu et Ba'lu-Mehir à leur maison."</i>

La lettre EA250 d'Addu-Ur pour le Pharaon explique comment les habitants de Gina (Jenin) ont tué Labaja (Lab'ayu). Il cite ce que les fils de Labaya (Lab'ayu) lui ont dit :
<i>"... Et laissez le Pharaon, mon seigneur, savoir combien de fois les deux fils de Labaja (Lab'ayu) m'ont dit : 'Pourquoi avez-vous remisl entre les main du Pharaon, votre seigneur, Gitipadalla, la ville que Labaja (Lab'ayu), notre père avait prise ?'...
..... Et les deux fils de Labaja (Lab'ayu) m'ont indiqué ceci : "Commencez les hostilités contre les habitants de Gina, parce qu'ils ont tuénotre père. Mais si vous ne commencez pas les hostilités alors nous deviendrons vos ennemis !' ...
.... Aprés que Labaja (Lab'ayu) et Milkilu l'eurent détruit, les deux fils de Labaja (Lab'ayu) ont dit : 'Commencez les hostilités contre le Pharaon, votre seigneur, comme le faisait notre père. Quand il s'est levé contre Sunuma (Sichem), contre Burkuna (Qena) et contre Harabu, il les a dépopulées et les a conquises. Gitirimunima, et lui .....le Pharaon, mon seigneur."</i>

La lettre EA 256 de Mut-Ba'lu, prince de Bihisi (Pella), au gouverneur Cananén Yanhamu indique ceci :
"<i>Mut-Ba'lu nie avoir caché Ayyab / Aiab (Job ?), prince d'Ashtaroth, qui est recherché par Yanhamu pour avoir dévalisé une caravane de Babyloniens !....
.... Toutes les villes de la terre de Garu (Golan) se montrent hostiles ainsi que Udumu (Édom), Aduri, Araru, Mestu, et Magdalim."</i>

La lettre EA271 de Milkilito au Pharaon explique :
<i>"Que le Pharaon sache que ... l'hostilité contre moi et contre Suwardata est devenu puissante. Que le Pharaon délivre sa terre hors des mains des 'Apirus. Sinon, que le Pharaon nous envoie des chars, de sorte que nos domestiques ne puissent pas nous frapper. "</i>

La lettre EA273 de Balat-Nese indique :
<i>"... Que le Pharaon, mon seigneur, soit au courant de la guerre qui sévit sur ses terres et qu'il sache que la terre du Pharaon mon seigneur, est ruinée et s'est vendue aux 'Apirus. Que le Pharaon, mon seigneur, entretienne sa terre, et que le Pharaon, mon maitre sache que les 'Apirus ont envoyé à Aialuna et à Sarha deux fils de Milkili qui ont été presque massacrés. Que vraiment on laisse le Pharaon mon seigneur, prendre connaissance de ce fait."</i>

la lettre EA274 de Ba'lat-Nese au Pharaon explique :
"<i>Que le Pharaon, mon seigneur, délivre sa terre des mains des 'Apirus sinon ils ne pourront pas être détruits. Sabuma a été pris. Vraiment c'est pour informer le Pharaon mon seigneur.</i>"

Dans la lettre EA285 d'Abdi-Hepa (Abdi-Hiba), gouverneur de Jérusalem, il est dit que la ville est menacée par Eenhamu, un 'Apiru.

La lettre EA287 d'Abdi-Hepa de Jérusalem au Pharaon explique que Milkili, (fils de Lab'ayu ?) de Gazri (Gezer), a écrit à Tagu pour lui dire : <i>"Partons loin de la ville de Jérusalem"</i>

La lettre 288 envoyée par Abdi-Hiba de Jérusalem indique :
<i>"Que le Pharaon entretienne sa terre. Sinon la terre du Pharaon sera perdue. Tout lui sera pris. Il y a de l'hostilité contre moi. Jusque dans les terres de Seeri (Seïr) et même de Gintikirmi (Gath-Carmel). iI y a de paix pour tous les régents, mais pour moi il y a de l' hostilité. Voyez, Zimrida de Lakisi : les domestiques, qui se sont joints au Habirus, l'ont frappé......
..... Le bras fort du Pharaon s'est emparé de la terre de Nahrina (Syrie) et la terre de Cush (Soudan) ; mais maintenant les 'Apirus s'emparent des villes du Pharaon ! Il ne reste plus un seul gouverneur au Pharaon ; tous sont perdus. Voyez, Turbazu a été massacré à la porte de Zilu, mais le Pharaon n'a pas réagi. Voyez Zimridda : le fils de Lachish l'a frappé. Les esclaves ont rejoint les 'Apirus."</i>

La lettre EA390 de Suwardata explique :
"<i>... Abdi-Hiba de Jérusalem au Pharaon ....
... Milkilu et Sauardatu / Shuwarsata ont attaqué la terre du Pharaon mon seigneur. Ils ont loué des soldats de Gazri (Gezer), des soldats de Gimti (Gath)et des soldats de Kilti (Qeila). Ils ont conquis la terre de la ville de Rubute. La terre du roi est tombée entre les mains des 'Apirus et maintenant en plus de cela une ville de la terre de Jérusalem, dont le nom est le Bit-Ninib (ou Bit Sulmani),une ville du roi, où sont les gens de Kilti. Puisse le Pharaon écouter Abdi Hiba, son domestique et envoyer des archers. Ils peuvent encore reconstituer la terre du Pharaon. Mais s'il n'y a aucun archer alors la terre du Pharaon s'abandonnera aux 'Apirus...</i>"

La lettre EA299 de Iapahi / Yapakhu de Gazri / Gazru (Gezer) indique :
<i>"Maintenant les 'Apirus nous dominent. Puisse le Pharaon, mon seigneur, me nommer loin de la terre des 'Apirus, afin que ceux-ci ne nous détruisent pas !"</i>

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Message Publié : 24 Juil 2005 23:35 
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Jules Michelet
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Inscription : 29 Déc 2003 23:28
Message(s) : 3091
Merci pour ce joli échantillon d'archives d'EA, mais comme je l'ai dit plus haut ces Habirû-là ne sont pas des Hébreux, mais des exilés qui ont fui leur pays parce qu'ils y avaient été endettés jusqu'à être expropriés. Visiblement le situation des royaumes du Levant à cette période était très tendue au niveau social, ce qui peut-être une des causes de leur effondrement face aux Peuple de la Mer. Abdi-Ashirta se sert de Habirû venus du pays de Byblos et qui se sont réfugiés dans son royaume contre le roi de Byblos, Rib-Addi. En échange de leur aide au roi d'Amurru contre le roi de Byblos, ils ont la possibilité de récupérer leur terres.
Donc rien avoir avec les Hébreux en tant qu'ethnie. Il est cependant possible que le nom du peuple Hébreu vienne de habirû, mais il y a aussi d'autres hypothèses quant à l'origine de cet ethnonyme.


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Message Publié : 07 Août 2006 19:34 
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Plutarque
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Inscription : 07 Jan 2006 15:56
Message(s) : 188
Localisation : Paris
Je ne comprends pas, constamment la confusion est faite entre langue et éthnie.

Rien n'empêche une ethnie de parler une langue qui « ne lui appartient pas » initialement et une langue n'est pas la propriété d'une ethnie car on ne sait pas comment sont apparues les langues.

Ce qu'il serait intéressant (et loin de nous fixer) est de connaître l'origine étymologique du nom qui désigne une langue et/ou peuple en l'occurence l'Hébreu.

D'où vient le mot « Hébreu » ? Quelles sont ses traductions dans les autres langues sémitiques susceptibles de nous renseigner sur des origines géographiques ?

D'où vient le nom des terres qu'ils sont sensées avoir occupées ?

Quelle est la part de vérité(s) et d'erreur(s) historique(s) ?

Est-ce qu'une affirmation issue de la Bible ou autre(s) écrit(s) religieux à la véracité plus ou moins grande est FAUSSE à partir du moment où l'archéologie ou les moyens d'investigations modernes n'en trouvent pas de traces ? Je ne pense pas car l'archéologie est loin de constituer une PREUVE IRREFRAGABLE comme l'acide nucléique !!

Prennons garde à ne pas tirer de conclusions hâtives car ce sont les Hommes qui font l'Histoire et les vainqueurs ont souvent tendance à la réécrire. Il est important aussi de ne pas tomber dans une vision européanocentriste ou une quelconque vision historique judéo-chrétienne car il se peut que d'autres chroniqueurs ou autres historiens aient dit autre chose et il faut nécessairement confronter les visions proposées.

Aujourd'hui comme hier, il suffit de contrôler et maîtriser un système d'information (l'écriture en est un) pour écrire une partie d'histoire qui n'a pas existé.

A+

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Message Publié : 26 Juin 2008 9:06 
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Jean Mabillon
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Inscription : 26 Juin 2008 8:11
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Localisation : 中国
Je suis en train de lire le bouquin de Finkelstein & Silberman intitulé La Bible dévoilée. C'est intéressant, venant de deux historiens sérieux et non des branquignols journalistiques qui cherchent à vendre. C'est aussi parfois assez lumineux et intelligent. Ceci dit, je reste pour l'instant un peu sur ma faim...
Je trouve que les auteurs vont parfois un peu vite en besogne, prenant pour établies et avérées les hypothèses qu'ils ont formulées quelques pages auparavant. Ils passent également un peu vite sur certains faits susceptibles de contredire leur théorie.

A propos de l'Exode, je me posais une question que je vous soumets ici. La thèse des auteurs est que la Bible (et donc la relation de l'Exode) a été écrite au VIIème siècle dans le royaume de Juda pour en quelque sorte "patriotiser" la population et que, pour un certain nombre de raisons tout à fait valables, il est impossible que l'Exode ait eu lieu au XIIIème siècle.

Mais enfin, n'est-il pas possible que cet hypothétique Exode ait eu lieu durant l'intermède Hyksos, les noms des royaumes/villes/rois étant mis au goût du jour (Moab, Edom, Ramses...). La seule raison qu'ils donnent il me semble est que la Bible mentione la ville de Pis-Ramses qui, évidemment, ne pouvait exister au XVIème siècle. Ne peut-on imaginer que les rédacteurs, ignorants des réalités égyptiennes de cette époque, ont un peu brodé en mentionnant une ville de leur époque (tout comme ils ont brodé en mentionnant Edom, Moab et compagnie). Y-a-t'il d'autres arguments en défaveur d'un Exode ayant lieu pendant la période Hyksos?

Ce ne serait d'ailleurs pas la première fois qu'un peuple/groupe fuyant écrive une épopée où il se donne le beau rôle pour exorciser un épisode peu glorieux de son histoire...

J'aurai d'autres questions ou réflexions mais j'attends de lire le livre plus avant.

Merci!


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Message Publié : 26 Juin 2008 10:28 
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Jules Michelet
Jules Michelet
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Inscription : 15 Mai 2005 12:40
Message(s) : 3419
Enki-Ea a écrit :
Mais enfin, n'est-il pas possible que cet hypothétique Exode ait eu lieu durant l'intermède Hyksos, les noms des royaumes/villes/rois étant mis au goût du jour (Moab, Edom, Ramses...). La seule raison qu'ils donnent il me semble est que la Bible mentione la ville de Pis-Ramses qui, évidemment, ne pouvait exister au XVIème siècle. Ne peut-on imaginer que les rédacteurs, ignorants des réalités égyptiennes de cette époque, ont un peu brodé en mentionnant une ville de leur époque (tout comme ils ont brodé en mentionnant Edom, Moab et compagnie). Y-a-t'il d'autres arguments en défaveur d'un Exode ayant lieu pendant la période Hyksos?

Ce ne serait d'ailleurs pas la première fois qu'un peuple/groupe fuyant écrive une épopée où il se donne le beau rôle pour exorciser un épisode peu glorieux de son histoire...

Il me semble justement que dans son ouvrage, Dever y fait allusion... Il fait également allusion à l'intégration d'éléments hétéroclites ayant migrés (quelques siècles plus tard) suite à la mouvance des peuples de la mer...

A propos des hyksos et de l'hypothètique lien de leur fuite de l'Égypte après leur défaite d'avec l'exode il faut savoir que les fouilles réalisées en Égypte sur des sites hyksos ont aboutit à la découverte de sceaux comportant des noms qui colle avec cette théorie... Notamment, l'on a le nom d'un prince hyksos nommé Jacob-El:
http://skipp.perso.cegetel.net/etym/hyksos/hyksos.htm

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Message Publié : 26 Juin 2008 11:53 
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Jean Mabillon
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Inscription : 26 Juin 2008 8:11
Message(s) : 2722
Localisation : 中国
C'est effectivement intéressant, Skipp. Ceci dit, en lisant votre blog, je n'ai pu m'empêcher de penser que cette préponderance et cette puissance hyksos cadrait mal avec quelques tribus hébraiques perdues... Je ne savais pas que les Hyksos avaient amené avec eux toutes ces nouveautés techniques.


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