Chaeréphon a écrit :
En effet, l'éloignement gps n'est pas homologue de la distance linguistique.
En effet rien ne prouve que l'arcadien et le chypriote forment vraiment un groupe, sinon le fait qu'ils présentent des traits archaïques que l'on ne retrouve pas dans les autres dialectes. Et la distance géogr. est importante.
Tout aussi importante la distance géogr. entre le laconien et le dialecte d'Héraclea-Tarente, alors que la distance linguistique est minime, les deux dernières cités étant des colonies de Sparte, donc parlant exactement le même dialecte en tout cas pour la première génération de colons...
Par ailleurs les inscriptions sur lesquelles se basent ces descriptions ne sont pas toutes de la même époque, est donc la notion de distance peut être déformée par une distance chronologique.
Mais les arbres du début donnent une bonne image de la réalité constatée par les linguistes.
Fils d'immigré italien, je peux vous certifier que la distance géographique est moins importante que la distance en années. Mon père à quitté l'Italie en 1956. L'Italie du Sud, dois-je préciser. En Italie, tout le monde parle la version locale de l'italien, plus un dialecte. Il y a donc des mots qui désignent localement quelque chose, alors qu'on dira différemment pour une autre région italienne.
En fait, par rapport aux émigrés plus récents, ou plus ancien, il a une espèce d'italien de 1956, mâtiné de mots d'autres régions captés auprès d'autres immigrés italiens qu'il a fréquenté, et là-dessus, tout ce qui est mots nouveaux pour désigner des nouveautés, il utilise les mots français. Mais, en Italie, comme en France, entre 1956 et maintenant, il y a aussi eu une évolution de la langue. Certains mots ont changé de sens. Par commodité des mots d'autres régions ont supplanté certaines formes "archaïques" utilisées par mon père. Bref, il se comprend mieux avec un copain de son age qui vit en Suisse et qui parle un italien très proche du sien, tandis qu'il a plus de mal quand il parle avec mes cousins ou cousines restés en Italie ... Bref, pour que vos tableaux veuillent dire quelque chose, il faut tenir compte des dates où ces langages se sont individualisés, ainsi que du dialecte originel...