Nous sommes actuellement le 19 Mars 2024 9:48

Le fuseau horaire est UTC+1 heure




Publier un nouveau sujet Répondre au sujet  [ 4 message(s) ] 
Auteur Message
Message Publié : 11 Déc 2007 12:05 
Hors-ligne
Plutarque
Plutarque
Avatar de l’utilisateur

Inscription : 13 Juin 2005 9:41
Message(s) : 199
Bonjour,
malgré mes recherches, je n'arrive pas à trouver le nom, ni la forme ( si elle est documentée???) des danses rituelles au sanctuaire d'Artémis Orthia.
En fait, c'est en référence à l'enlèvement d'Hélène par Thésée au sus-dît temple que je m'intéresse à ce nom, celle-ci étant sensée effectuer cette danse au moment ou Thésée s'empare d'elle. Plutarque ne nomme pas cette danse, même s'il y fait référence. Par ailleurs, étant inculte en grec, et n'ayant lu que des traductions, peut être existe-il un mot particulier dont la traduction aurait fait abstraction pour les pauvres profanes?
Mes remerciements, par avance à ceux qui voudront bien me renseigner.

_________________
Sic transit gloria mundi


Haut
 Profil  
Répondre en citant  
 Sujet du message :
Message Publié : 28 Déc 2007 0:08 
Hors-ligne
Hérodote
Hérodote
Avatar de l’utilisateur

Inscription : 24 Déc 2007 16:27
Message(s) : 9
Localisation : Strasbourg
J'ai trouvé un passage du culte d'Artémis Orthia en une rapide recherche uniquement sur le net:
http://www.psychanalyse-paris.com/La-fl ... uelle.html et d'autres sources.

chez Pausanias, Laconie, livre III , chap. XVI :
"L'endroit nommé Limnæum (le marécageux) est consacré à Diane Orthia. Les Lacédémoniens disent que sa statue en bois est celle qu'Oreste et Iphigénie enlevèrent de la Tauride, et qu'elle fut apportée dans leur pays par Oreste qui en était roi, et leurs prétentions à cet égard paraissent mieux fondées que celles des Athéniens : à quel propos en effet Iphigénie aurait-elle laissé cette statue à Brauron? et comment les Athéniens, lorsqu'ils se disposaient à quitter leur pays, auraient-ils oublié de la mettre dans leurs vaisseaux? La déesse de la Tauride est encore maintenant si célèbre, que les peuples de la Cappadoce, ceux du Pont-Euxin, et les Lydiens chez qui est le temple de Diane Anaïtis, se disputent l'honneur de posséder sa statue; les Athéniens auraient ils négligé celle qui était à Brauron jusqu'à la laisser devenir la proie des Mèdes ? ceux-ci l'emportèrent en effet à Suse, et Séleucus la donna dans la suite aux Syriens de Laodicée chez qui elle est encore maintenant. Voici encore d'autres preuves que la statue d'Orthia, qui se voit à Lacédémone, est celle qui fut enlevée aux Barbares. D'un côté, Astrabacus et Alopécus fils d'Irbus fils d'Amphisthène, fils d'Amphiclus fils d'Agis, ayant trouvé cette statue, perdirent à l'instant la raison. En second lieu, les Spartiates de Limnée, les habitants de Cynosure, ceux de Mesoa et de Pitane, sacrifiant à Diane, eurent entre eux un différent, la terreur s'empara ensuite d'eux, ils en vinrent à des massacres, et plusieurs étant morts sur l'autel même, des maladies emportèrent les autres, et l'oracle, à cette occasion, leur ordonna d'arroser cet autel de sang humain. On tirait au sort celui qu'on de voit sacrifier; mais Lycurgue abolit cette coutume, et la remplaça par celle de fouetter les enfants : de cette manière, le sang humain arrose également l'autel. La prêtresse assiste à cette cérémonie, tenant la statue entre ses bras. Cette statue est ordinairement légère à cause de sa petitesse; mais si ceux qui fouettent les jeunes gens les ménagent à cause de leur beauté ou de leur rang, elle devient si pesante, que cette femme, pouvant à peine la porter, s'en prend à ceux qui fouettent, et leur dit qu'ils sont cause de la surcharge qu'elle éprouve. C'est ainsi que depuis les sacrifices qu'on lui faisait dans la Tauride, cette statue continue à se plaire à l'effusion du sang humain. On la nomme non seulement Orthia, mais encore Lygodesma, parce qu'elle fut trouvée dans une touffe d'osier, dont les branches entortillées autour d'elle la tenaient debout"

chez PLUTARQUE, Lycurgue, 18 : « Les enfants spartiates volent en se cachant avec grand soin ; ainsi l’on raconte que l’un deux, ayant dérobé un petit renard et l’ayant dissimulé sous son manteau, se laissa déchirer le corps par les griffes et les dents de cet animal au point d’en mourir, plutôt que de confesser son larcin. Même aujourd’hui (vers 120 apr. J.-C.), les éphèbes spartiates seraient capables de montrer le même courage, car j’en ai vu beaucoup mourir sous le fouet sur l’autel d’Artémis Orthia. »

chez PLUTARQUE, Institutions de Lacédémone, 40 : « Les enfants spartiates sont fouettés pendant toute une journée sur l’autel d’Artémis Orthia et souvent ils persistent jusqu’à la mort avec un air de joie et de fierté, rivalisant à qui supportera les coups le plus patiemment et le plus longtemps. Le vainqueur est entouré d’une estime particulière. Ce concours s’appelle “la fouettade” et il a lieu chaque année. »

et chez LUCIEN, Anacharsis, 38 [6] : « Que diras-tu quand tu verras ces mêmes Lacédémoniens battus de verges près de l’autel, tout ruisselants de sang, tandis que les pères et mères, présents à ce spectacle, loin de s’effrayer des souffrances de leurs enfants, les menacent de leur colère s’ils ne résistent aux coups, ou les supplient de supporter la douleur le plus longtemps possible, de s’armer de patience contre les tourments ? On en a vu beaucoup mourir dans ces épreuves, ne voulant pas, tant qu’ils respiraient, demander grâce sous les yeux de leurs parents et céder à la nature. Tu verras les statues que Sparte leur a élevées, honorées d’un culte public... Lycurgue a voulu avoir des citoyens d’une patience à toute épreuve, supérieurs à tous les maux et capables ainsi de sauver la patrie... Un pareil citoyen, s’il est pris à la guerre, ne révélera jamais le secret de Sparte, quelque tourment que lui fassent subir les ennemis ; il s’en rira et, s’offrant à leurs coups, il défiera l’opiniâtreté du bourreau. »

La flagéllation rituelle semble être dans les temps primitifs une pratique de communion et d'absortion de force et de vitalité. Ici les spartiates n'ont en peut être plus conscience et le fouet dans leur vision des choses n'apporte qu' endurance et mépris. Néanmoins ces thèmes primitifs de la flagéllation rituelle apparaissent aussi a Rome avec les lubercales(l'article sur le site ci dessus explique vraiment mieux que moi qui ne fait qu un court court court résumé)

J'ai une seconde hypothèse mais a vérifier surement en rapport avec cet aspect d'absorbtion et communion . La danse d'Hélène serait les fameux mystères comme Eleusis importés des enfers....(ou plutot d'orient). J'ai lu cela rapidement chez un ancien auteur moderne 1851, dans ses eaux là il me semble...c'est un style assez lourd et en cette fin de soirée j'avoue n'avoir pas très accroché j'en suis désolé si je retrouve le site ou l'on peut consulter le texte je le posterai! Même si les anciens sont nos précurseurs et qu ils ne faut pas leurs jeter la pierre, il vaut mieux encore trouver une autre source ou hypothèse ! Si vous trouvez la réponse a la question n'hésitez pas a la poster !

_________________
"Gnôthi seauton"
_"Connais-toi toi-même"
"nosce te ipsum"


Haut
 Profil  
Répondre en citant  
 Sujet du message :
Message Publié : 29 Déc 2007 20:41 
Hors-ligne
Hérodote
Hérodote
Avatar de l’utilisateur

Inscription : 24 Déc 2007 16:27
Message(s) : 9
Localisation : Strasbourg
Source:
(http://www.lodace.net/histoire/outils/v ... ntique.htm)


Mystères féminins


Les femmes participent naturellement à la vie religieuse et aux cultes de la famille et de la cité. Dans nombre de sanctuaires et d’abord ceux des divinités féminines, elles occupent même des postes éminents, celui, par exemple, de la grande prêtresse d’Héra à Argos, ou celui de la prêtresse éponyme à Eleusis ; à Ilion, la prêtresse d’Athéna est la jolie Théano, la femme d’Anténor. Elles ont leur place jusque dans les cultes des dieux masculins ; ainsi la Pythie à Delphes, ou la femme du roi à Athènes dont on célébrait tous les ans l’union avec Dionysos lors de la fête des Anthestéries.
Des collèges de femmes participent enfin en maintes occasions au service de la divinité, comme celui des Mélissai à Ephèse dans le temple d’Artémis( on peut imaginé pareil pratique a Sparte), ou à celui des Arrhéphores à Athènes qui, claustrées pendant quatre ans, travaillent deux à deux, vêtues de robes blanches, à la confection et à la broderie du péplos destiné à habiller l’antique effigie d’Athéna, ou encore celui des hiérodules d’Aphrodite à Corinthe dont l’industrie particulière contribue grandement à la richesse du sanctuaire.
En raison de leur sexe, elles figurent à des places particulières, elles remplissent certaines tâches ou certaines fonctions déterminées, mais leurs collaborations, au total, ne se distingue pas de celle que peuvent apporter les autres membres du groupe social intéressé au rite ou à la cérémonie.
Des études récentes sur la religion hellénistique sur ces formes et institutions primitives ont tenté de démontrer qu’il existait dans la Grèce archaïque des cérémonies spéciales aux femmes, auxquelles elles participaient seules. Celles-ci paraissaient être secrètes, c’est-à-dire conduite à l’écart de tout public masculin, même quand elles avaient lieu en plein air, et d’un exclusivisme si rigoureux que toute curiosité exposait son auteur à une chasse féroce qui pouvait se terminer par la mort et la lacération de l’indiscret.
Cette hypothèse est à notre avis très vraisemblable car dans la Grèce primitive, il a existé une société des femmes, où l’on progressait d’initiation en initiation. Celles-ci étaient liées, à l’origine, aux cultes des grandes divinités féminines : Héra, Artémis, Athéna, Déméter, héritières plus ou moins directes elles-mêmes de la Grande Déesse du monde égéen, déesse de l’arbre et de la végétation, dame des fauves et de la nature sauvage. Elles devaient être accaparées progressivement et assimilées par le culte de Dyonisos.
Elles s’accompagnaient de danses frénétiques et rythmées par la flûte, qui mettaient bientôt les danseuses en état de transe et d’extase, bouche ouverte, nuque fléchies, tous le corps tendu et rejeté en arrière, dans des attitudes qui évoquent celles des crises classiques d’hystérie. Elles comportaient en outre des courses éperdues en cortège, à la lueur de torches, à travers les zones boisées et montagneuses. Les initiées des catégories les plus anciennes portaient sans doute à cette occasion, au moins dans le culte de Dyonisos, la nébride, la peau de faon, de l’animal sacrifié pour elles au cours d’une initiation antérieur, sacrifice qui s’accompagnait généralement d’une lacération.
Il est vraisemblable enfin que certaines de ces initiations, notamment celle qui avait lieu à l’époque de la puberté, exigeaient un temps de retraite parfois prolongé, pendant lequel les futures initiées étaient soumises à des épreuves, s’isolaient et se cachaient par groupes dans la nature sauvage.
En d’autres cas, par exemple à l’occasion de l’initiation préparatoire au mariage, la retraite pouvait prendre la forme d’un temps de service consacré à une divinité. Ce qui n’excluait nullement bien entendu les danses rituelles.
Nous pouvons donc imaginer le déroulement de mystères féminins, dès l’époque homérique et dès avant la grande vogue du culte de Dyonisos. Celui-ci fera la fortune des vocables « ménade » et « thyade » qui désignent les participantes à ces « orgies » féminines.
Déjà cependant le terme de « ménade » se trouve dans l’Iliade où Andromaque pressentant la mort d’Hector, se précipite « pareille à une ménade ». On le retrouve un peu plus tard dans l’Hymne à Déméter dont la rédaction se place vers la fin du VIIème siècle : « Elle bondit, y lisons-nous au vers 386, telle une ménade qui dévale une montagne couverte de forêt. » L’allusion aux courses nocturnes par les monts boisés, épisodes caractéristiques des mystères féminins est, ici, on ne peut plus précise.
Ne nous laissons pas égarer par le silence d’Homère et d’Hésiode, silence peut-être révérenciels et très explicable en vérité, puisqu’il s’agit de cérémonies secrètes, d’où les hommes étaient rigoureusement exclus, et qu’il était sage d’ignorer pour ne pas attirer sur soi la vengeance des confréries féminines et aussi, ce qui est tout un, les représailles redoutables de la divinité offensée.
Admettons que les femmes de la société homérique, jeunes filles et femmes faites, de loin en loin, tous les deux ou quatre ans probablement suivant le rythme adopté pour les grandes fêtes périodiques de l’hellénisme, à des dates rituelles, se libéraient brutalement et simultanément des contraintes de la vie familiale et sociale pour s’abandonner aux frénésies d’une véritable folie religieuse collective, ou, si l’on préfère, aux emprises de la possession divine.
Si nous l’oubliions, nous omettrions probablement un côté essentiel de leur vie psychologique profonde

Voici un extrait d'un article qui permet sans doute de trouver une origine a cette danse rituelle "athlétique" qu' éffectue Hélène.Vous pouvez peut être chercher pour avoir un modèle, les plus connus de ces "danses" avec les mystères d'éleusis et l'évènement des Bacchanales sous la république romaine en -186 il me semble. Pour lun terme spécifique grec désignant ces rituels je sèche vraiment !

_________________
"Gnôthi seauton"
_"Connais-toi toi-même"
"nosce te ipsum"


Haut
 Profil  
Répondre en citant  
 Sujet du message :
Message Publié : 04 Jan 2008 17:52 
Hors-ligne
Plutarque
Plutarque
Avatar de l’utilisateur

Inscription : 13 Juin 2005 9:41
Message(s) : 199
Merci beaucoup!
Je ne connaissais pas ces références! J'en ferai bon usage. Quand à l'hypothèse du mystére d'Eleusis pour la danse d'Hélène, j'avoue qu'elle me tente.
Je vais lire plus précisément tout celà.
Merci encore.

_________________
Sic transit gloria mundi


Haut
 Profil  
Répondre en citant  
Afficher les messages publiés depuis :  Trier par  
Publier un nouveau sujet Répondre au sujet  [ 4 message(s) ] 

Le fuseau horaire est UTC+1 heure


Qui est en ligne ?

Utilisateur(s) parcourant ce forum : Aucun utilisateur inscrit et 1 invité


Vous ne pouvez pas publier de nouveaux sujets dans ce forum
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Vous ne pouvez pas éditer vos messages dans ce forum
Vous ne pouvez pas supprimer vos messages dans ce forum
Vous ne pouvez pas insérer de pièces jointes dans ce forum

Recherche de :
Aller vers :  





Propulsé par phpBB® Forum Software © phpBB Group
Traduction et support en françaisHébergement phpBB